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Discussions sur Gaza - Les chefs des renseignements américain et israélien à Doha

Mardi 28 Novembre 2023

Les chefs des services de renseignement américain et israélien se trouvent à Doha mardi pour discuter avec le premier ministre du Qatar de la « prochaine phase » d’un accord potentiel entre le Hamas et Israël à Gaza, selon une source informée de la visite.

 

« Le directeur de la CIA et le directeur de l’Agence nationale israélienne de renseignement (Mossad) sont à Doha pour rencontrer le premier ministre du Qatar, afin de consolider les progrès de l’accord de pause humanitaire prolongée et d’entamer d’autres discussions sur la prochaine phase d’un accord potentiel », a déclaré cette source à l’AFP sous couvert d’anonymat en raison du caractère sensible des discussions.  

 

« Le directeur de la CIA William Burns et le directeur du Mossad David Barnea sont à Doha pour une série de réunions initiées par le premier ministre du Qatar, Cheikh Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani », a ajouté cette source, en précisant que ces réunions avaient pour objectif d’aborder les termes d’un accord susceptible d’aller au-delà de la trêve en vigueur.

 

« Des responsables égyptiens doivent également participer aux discussions », selon la même source.

 

Avant cette annonce, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar, principal médiateur entre Israël et le Hamas, a déclaré que son pays travaillait à une « trêve durable » à Gaza.

 

« Notre objectif principal à l’heure actuelle, et notre espoir, est de parvenir à une trêve durable qui mènera à de nouvelles négociations et, éventuellement, à la fin de la guerre », a déclaré Majed Al Ansari dans une conférence de presse.

 

« Cependant, nous travaillons avec ce que nous avons. Et ce que nous avons, c’est qu’on peut prolonger (la trêve) d’un jour à chaque fois que le Hamas est en mesure de garantir la libération d’au moins dix otages », a-t-il expliqué.

 

L’extension de la trêve, jusqu’à jeudi 0 h (heure de l’Est), doit permettre la libération d’environ 20 otages et 60 prisonniers supplémentaires, soit un ratio d’un otage pour trois prisonniers comme les jours précédents.

 

« Violations mineures » de l’accord

 

La trêve négociée sous l’égide du Qatar, avec l’appui de l’Égypte et des États-Unis, a permis avant sa prolongation la libération de 50 otages détenus par le Hamas dans le bande de Gaza et de 150 Palestiniens écroués en Israël. Quelque 19 autres otages, en grande partie des travailleurs étrangers, ont été libérés par le Hamas mais hors du cadre de cet accord.

 

« Nous espérons qu’au cours des prochaines 48 heures, nous obtiendrons davantage d’informations du Hamas concernant le reste des otages », a déclaré M. Ansari.

 

Il a relevé des « violations minimes » de l’accord ces derniers jours, en soulignant toutefois, qu’elles n’affectaient pas de manière significatives cette entente.

 

Les alliés occidentaux d’Israël, à commencer par les États-Unis, n’ont cessé de multiplier les appels en faveur d’une extension de la trêve qui doit permettre en parallèle l’entrée de plus d’aide humanitaire dans la bande de Gaza, assiégée et bombardée pendant plusieurs semaines par l’armée israélienne.

 

En Israël, 1200 personnes, en grande majorité des civils, selon les autorités, ont été tuées dans l’attaque du 7 octobre menée par des commandos du Hamas, inédite dans l’histoire du pays.  

 

En représailles, Israël a promis d’ « anéantir » le Hamas, classé organisation terroriste par les États-Unis, l’Union européenne et Israël, bombardant sans relâche le territoire palestinien et lançant le 27 octobre une offensive terrestre, jusqu’à la trêve.

 

Dans la bande de Gaza, 14 854 personnes, dont 6150 âgées de moins de 18 ans, ont été tuées par les frappes israéliennes, selon le gouvernement du Hamas.

 

Déjà soumis à un blocus israélien terrestre, maritime et aérien depuis 2007, le territoire surpeuplé a été placé le 9 octobre en état de siège total par Israël, et subit depuis de graves pénuries d’eau, de nourriture, de carburant, de médicaments et d’électricité. Plus de la moitié des logements ont été endommagés ou détruits par la guerre, selon l’ONU. [AFP]

 
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