Déjà deux fois reportées depuis 2016, les élections prévues ce dimanche en République démocratique du Congo pourraient être de nouveau retardées d'une semaine, a indiqué mercredi soir une source de la commission électorale à l'AFP.
Violente et tendue, la campagne électorale a été suspendue mercredi par les autorités locales dans la capitale Kinshasa aux douze millions d'habitants.
Les élections, fixées depuis plus d'un an au dimanche 23 décembre, doivent organiser la sortie du pouvoir du président Joseph Kabila, qui a renoncé à briguer un troisième mandat, interdit par la Constitution.
En charge de l'organisation du scrutin, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) est en "consultation" pour solliciter un report de "sept jours" des trois scrutins présidentiels, législatifs et provinciaux, a indiqué l'un de ses responsables, joint par l'AFP mercredi soir à Kinshasa, qui a requis l'anonymat.
Le président de la Céni, Corneille Nangaa, va donner une conférence de presse jeudi matin à Kinshasa, a indiqué un porte-parole de la Céni.
Il aurait rencontré mercredi des diplomates en poste à Kinshasa et devrait faire de même avec l'influent épiscopat, rapportent plusieurs sources.
C'est la première fois qu'un report est envisagé depuis la publication du calendrier électoral par la Céni le 5 novembre 2017.
Une telle décision, qui pourrait être officielle jeudi, est du seul ressort de la commission électorale. "On ne va solliciter l'avis de personne, même pas du chef de l'État", a indiqué le responsable de la Céni à l'AFP.
Ces élections auraient dû être organisées à la fin du deuxième et dernier mandat de M. Kabila en décembre 2016.
- Matériel électoral parti en fumée -
Elles ont été reportées à fin 2017, puis à ce dimanche 23 décembre.
L'incendie d'un entrepôt de la commission électorale jeudi dernier à Kinshasa a porté "un grand coup" au processus électoral, explique la source de la Céni pour justifier un éventuel nouveau retard.
Cet incendie, sans doute d'origine criminelle d'après les autorités, a détruit une bonne partie du matériel électoral destiné à Kinshasa.
Le feu a brûlé près de 80% des "machines à voter" de fabrication sud-coréenne, la procédure de vote retenue par Céni.
"Des dispositions utiles sont prises (...) afin de garantir sans faille la poursuite du processus électoral", avait affirmé le président de la Céni, Corneille Nangaa.
Des "efforts" ont été faits pour ramener du matériel électoral vers Kinshasa et commander d'autres machines "en Corée du Sud", a poursuivi la source consultée mercredi soir par l'AFP.
xCependant, des bulletins de vote "ne seront disponibles à Kinshasa que le samedi 22", à la veille du scrutin selon l'actuel calendrier électoral.
Au nom de sa souveraineté nationale, la RDC s'est engagée à financer seule l'organisation de ses élections (40 millions d'électeurs inscrits, 80.000 bureaux de vote).
- "Impératifs sécuritaires" -
Commencée le 22 novembre, la campagne électorale a été rattrapée par la violence avec au moins six morts, dix d'après l'ONG Association congolaise pour l'accès à la justice (Acaj).
Le pouvoir nie tout décès en lien avec le scrutin. Il a déjà annoncé des mesures de sécurité le jour du vote (fermeture des frontières, déploiement de l'armée en renfort de la police).
"Pour des impératifs sécuritaires", la campagne électorale a été suspendue sine die mercredi par les autorités provinciales à Kinshasa.
La décision a été annoncée au moment où le candidat d'opposition Martin Fayulu était en chemin par route vers la capitale pour y tenir une réunion publique.
Des centaines de ses partisans, qui tentaient de venir à sa rencontre, ont été dispersés à coups de gaz lacrymogène par des policiers, a constaté une journaliste de l'AFP.
M. Fayulu a été empêché d'entrer dans Kinshasa par des policiers qui ont barré la route N1 entre les communes périphériques de Nsele et Kinkole, zone péri-urbaine à la sortie de la ville, à plusieurs dizaines de kilomètres du centre, ont constaté les journalistes.
Réunis mardi, les membres du Conseil de sécurité des Nations unies "ont exprimé leur conviction que les élections du 23 décembre 2018 (...) constituent une opportunité historique" pour la RDC.
Ils ont salué "les progrès dans les préparations techniques" et exprimé "leur préoccupation", après des incidents "dont certains ont entraîné des pertes en vie humaine et des dégâts significatifs". (AFP)
Violente et tendue, la campagne électorale a été suspendue mercredi par les autorités locales dans la capitale Kinshasa aux douze millions d'habitants.
Les élections, fixées depuis plus d'un an au dimanche 23 décembre, doivent organiser la sortie du pouvoir du président Joseph Kabila, qui a renoncé à briguer un troisième mandat, interdit par la Constitution.
En charge de l'organisation du scrutin, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) est en "consultation" pour solliciter un report de "sept jours" des trois scrutins présidentiels, législatifs et provinciaux, a indiqué l'un de ses responsables, joint par l'AFP mercredi soir à Kinshasa, qui a requis l'anonymat.
Le président de la Céni, Corneille Nangaa, va donner une conférence de presse jeudi matin à Kinshasa, a indiqué un porte-parole de la Céni.
Il aurait rencontré mercredi des diplomates en poste à Kinshasa et devrait faire de même avec l'influent épiscopat, rapportent plusieurs sources.
C'est la première fois qu'un report est envisagé depuis la publication du calendrier électoral par la Céni le 5 novembre 2017.
Une telle décision, qui pourrait être officielle jeudi, est du seul ressort de la commission électorale. "On ne va solliciter l'avis de personne, même pas du chef de l'État", a indiqué le responsable de la Céni à l'AFP.
Ces élections auraient dû être organisées à la fin du deuxième et dernier mandat de M. Kabila en décembre 2016.
- Matériel électoral parti en fumée -
Elles ont été reportées à fin 2017, puis à ce dimanche 23 décembre.
L'incendie d'un entrepôt de la commission électorale jeudi dernier à Kinshasa a porté "un grand coup" au processus électoral, explique la source de la Céni pour justifier un éventuel nouveau retard.
Cet incendie, sans doute d'origine criminelle d'après les autorités, a détruit une bonne partie du matériel électoral destiné à Kinshasa.
Le feu a brûlé près de 80% des "machines à voter" de fabrication sud-coréenne, la procédure de vote retenue par Céni.
"Des dispositions utiles sont prises (...) afin de garantir sans faille la poursuite du processus électoral", avait affirmé le président de la Céni, Corneille Nangaa.
Des "efforts" ont été faits pour ramener du matériel électoral vers Kinshasa et commander d'autres machines "en Corée du Sud", a poursuivi la source consultée mercredi soir par l'AFP.
xCependant, des bulletins de vote "ne seront disponibles à Kinshasa que le samedi 22", à la veille du scrutin selon l'actuel calendrier électoral.
Au nom de sa souveraineté nationale, la RDC s'est engagée à financer seule l'organisation de ses élections (40 millions d'électeurs inscrits, 80.000 bureaux de vote).
- "Impératifs sécuritaires" -
Des partisans du candidat d'opposition Martin Fayulu à la présidentielle en RDC brandissent son portrait dans les rues de Kinshasa le 19 décembre 2018. / © AFP / MARCO LONGARI
Le pouvoir nie tout décès en lien avec le scrutin. Il a déjà annoncé des mesures de sécurité le jour du vote (fermeture des frontières, déploiement de l'armée en renfort de la police).
"Pour des impératifs sécuritaires", la campagne électorale a été suspendue sine die mercredi par les autorités provinciales à Kinshasa.
La décision a été annoncée au moment où le candidat d'opposition Martin Fayulu était en chemin par route vers la capitale pour y tenir une réunion publique.
Des centaines de ses partisans, qui tentaient de venir à sa rencontre, ont été dispersés à coups de gaz lacrymogène par des policiers, a constaté une journaliste de l'AFP.
M. Fayulu a été empêché d'entrer dans Kinshasa par des policiers qui ont barré la route N1 entre les communes périphériques de Nsele et Kinkole, zone péri-urbaine à la sortie de la ville, à plusieurs dizaines de kilomètres du centre, ont constaté les journalistes.
Réunis mardi, les membres du Conseil de sécurité des Nations unies "ont exprimé leur conviction que les élections du 23 décembre 2018 (...) constituent une opportunité historique" pour la RDC.
Ils ont salué "les progrès dans les préparations techniques" et exprimé "leur préoccupation", après des incidents "dont certains ont entraîné des pertes en vie humaine et des dégâts significatifs". (AFP)