Le président iranien Hassan Rohani, en quête de garanties pour maintenir l'accord sur le nucléaire, est attendu en Autriche mercredi alors qu'un diplomate iranien en poste à Vienne est suspecté d'être impliqué dans un projet d'attentat.
M. Rohani, qui était lundi et mardi en Suisse, poursuit sa tournée avec une visite dans la capitale autrichienne où il rencontrera son homologue autrichien Alexander Van der Bellen et le chef du gouvernement Sebastian Kurz.
Cette visite, jugée "d'une importance capitale" par Téhéran pour la coopération entre la République islamique et l'Europe après le retrait américain de l'accord nucléaire, est assombrie par l'arrestation samedi, en Allemagne, d'un diplomate de l'ambassade d'Iran en poste à Vienne.
Il compte parmi les six personnes interpellées par les autorités de plusieurs pays européens et suspectées d'avoir participé à la préparation d'une attaque contre un rassemblement d'opposants au régime iranien samedi près de Paris, auquel participaient des personnalités politiques américaines de premier plan, comme l'ancien maire de New York, aujourd'hui avocat personnel du président américain Donald Trump, Rudy Giuliani.
Le ministère autrichien des Affaires étrangères a annoncé mardi avoir convoqué, dès l'annonce de ces arrestations, l'ambassadeur d'Iran à Vienne "pour aider à clarifier cette affaire".
Détenu en Allemagne, le diplomate pourrait être extradé prochainement vers la Belgique, où sont coordonnées les investigations sur le projet d'attentat, a indiqué le parquet de Bamberg, dans le sud de l'Allemagne, cité par l'agence DPA qui ajoute que son immunité diplomatique n'est valable que dans le pays où il est en poste.
"Si une infraction de cette gravité est commise dans un autre pays que celui où le diplomate est accrédité, son immunité tombe", a confirmé à l'AFP Jean-Paul Pancracio, spécialiste de Droit international, professeur émérite des universités en France.
L'Autriche a néanmoins officiellement demandé à l'Iran de lever l'immunité du suspect et décidé de lui retirer son statut de diplomate, a annoncé mardi le ministère des Affaires étrangères. Cette dernière démarche aura également pour effet de le priver de son immunité, a assuré le ministère à l'AFP.
- Téhéran dénonce une machination -
Le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), entité proche des Moudjahidine du peuple, avait affirmé lundi que "le diplomate du régime des mollahs en Autriche arrêté en Allemagne (...) s’appelle Assadollah Assadi" et l'accuse d'avoir été le "commanditaire" et "principal planificateur" de l'attentat.
Il est soupçonné d'avoir été en contact avec un couple de Belges d'origine iranienne arrêté à Bruxelles en possession de 500 grammes d'explosif.
Le couple est mis en cause pour avoir voulu attaquer, samedi à Villepinte près de Paris, un rassemblement organisé par les Moudjahidine du Peuple Iranien (MEK), un parti d'opposition iranien fondé en 1965 et interdit par les autorités iraniennes depuis 1981.
Selon le site internet du ministère autrichien des Affaires étrangères, M. Assadi a le rang de troisième conseiller à l'ambassade d'Iran.
Ulcéré, Téhéran a dit voir dans ces mises en cause une machination, au moment où le président iranien est en Europe pour discuter de coopération entre Européens et Iraniens après le retrait américain, en mai, de l'accord sur le nucléaire.
Le contexte est d'autant plus sensible que les ministres des Affaires étrangères des cinq Etats signataires du texte doivent se réunir vendredi à Vienne pour la première fois depuis que Donald Trump a décidé de s'en affranchir.
Ces remous diplomatiques n'ont pas modifié le programme de la visite de M. Rohani mercredi à Vienne, où a été scellé en juillet 2015 l'accord international sur le nucléaire qui avait été négocié pendant plusieurs années.
La signature de mémorandums de coopération entre l'Iran et l'Autriche ainsi qu'une rencontre avec les milieux d'affaire autrichiens sont prévues mercredi alors que l'Iran enjoint l'Europe de fournir des "garanties" de nature économique qui permettraient à l'Iran de rester partie à l'accord censé garantir la nature pacifique du programme nucléaire iranien.
Le retrait unilatéral de Washington ouvre en effet la voie à de nouvelles sanctions américaines contre Téhéran et les entreprises de pays tiers qui commercent avec l'Iran ou y investissent. Plusieurs grands groupes étrangers, y compris en Autriche, ont annoncé leur intention de cesser toute activité en Iran, ou avec le pays, par peur des sanctions à venir.
M. Rohani, qui était lundi et mardi en Suisse, poursuit sa tournée avec une visite dans la capitale autrichienne où il rencontrera son homologue autrichien Alexander Van der Bellen et le chef du gouvernement Sebastian Kurz.
Cette visite, jugée "d'une importance capitale" par Téhéran pour la coopération entre la République islamique et l'Europe après le retrait américain de l'accord nucléaire, est assombrie par l'arrestation samedi, en Allemagne, d'un diplomate de l'ambassade d'Iran en poste à Vienne.
Il compte parmi les six personnes interpellées par les autorités de plusieurs pays européens et suspectées d'avoir participé à la préparation d'une attaque contre un rassemblement d'opposants au régime iranien samedi près de Paris, auquel participaient des personnalités politiques américaines de premier plan, comme l'ancien maire de New York, aujourd'hui avocat personnel du président américain Donald Trump, Rudy Giuliani.
Le ministère autrichien des Affaires étrangères a annoncé mardi avoir convoqué, dès l'annonce de ces arrestations, l'ambassadeur d'Iran à Vienne "pour aider à clarifier cette affaire".
Détenu en Allemagne, le diplomate pourrait être extradé prochainement vers la Belgique, où sont coordonnées les investigations sur le projet d'attentat, a indiqué le parquet de Bamberg, dans le sud de l'Allemagne, cité par l'agence DPA qui ajoute que son immunité diplomatique n'est valable que dans le pays où il est en poste.
"Si une infraction de cette gravité est commise dans un autre pays que celui où le diplomate est accrédité, son immunité tombe", a confirmé à l'AFP Jean-Paul Pancracio, spécialiste de Droit international, professeur émérite des universités en France.
L'Autriche a néanmoins officiellement demandé à l'Iran de lever l'immunité du suspect et décidé de lui retirer son statut de diplomate, a annoncé mardi le ministère des Affaires étrangères. Cette dernière démarche aura également pour effet de le priver de son immunité, a assuré le ministère à l'AFP.
- Téhéran dénonce une machination -
Le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), entité proche des Moudjahidine du peuple, avait affirmé lundi que "le diplomate du régime des mollahs en Autriche arrêté en Allemagne (...) s’appelle Assadollah Assadi" et l'accuse d'avoir été le "commanditaire" et "principal planificateur" de l'attentat.
Il est soupçonné d'avoir été en contact avec un couple de Belges d'origine iranienne arrêté à Bruxelles en possession de 500 grammes d'explosif.
Le couple est mis en cause pour avoir voulu attaquer, samedi à Villepinte près de Paris, un rassemblement organisé par les Moudjahidine du Peuple Iranien (MEK), un parti d'opposition iranien fondé en 1965 et interdit par les autorités iraniennes depuis 1981.
Selon le site internet du ministère autrichien des Affaires étrangères, M. Assadi a le rang de troisième conseiller à l'ambassade d'Iran.
Ulcéré, Téhéran a dit voir dans ces mises en cause une machination, au moment où le président iranien est en Europe pour discuter de coopération entre Européens et Iraniens après le retrait américain, en mai, de l'accord sur le nucléaire.
Le contexte est d'autant plus sensible que les ministres des Affaires étrangères des cinq Etats signataires du texte doivent se réunir vendredi à Vienne pour la première fois depuis que Donald Trump a décidé de s'en affranchir.
Ces remous diplomatiques n'ont pas modifié le programme de la visite de M. Rohani mercredi à Vienne, où a été scellé en juillet 2015 l'accord international sur le nucléaire qui avait été négocié pendant plusieurs années.
La signature de mémorandums de coopération entre l'Iran et l'Autriche ainsi qu'une rencontre avec les milieux d'affaire autrichiens sont prévues mercredi alors que l'Iran enjoint l'Europe de fournir des "garanties" de nature économique qui permettraient à l'Iran de rester partie à l'accord censé garantir la nature pacifique du programme nucléaire iranien.
Le retrait unilatéral de Washington ouvre en effet la voie à de nouvelles sanctions américaines contre Téhéran et les entreprises de pays tiers qui commercent avec l'Iran ou y investissent. Plusieurs grands groupes étrangers, y compris en Autriche, ont annoncé leur intention de cesser toute activité en Iran, ou avec le pays, par peur des sanctions à venir.