PARIS (Reuters) - Emmanuel Macron dément être “arrogant” dans une interview au Spiegel publiée ce samedi, en réponse aux critiques émises contre le style de son début de quinquennat, marqué par une prise de distance avec la presse et des propos qui ont alimentés un procès en mépris de classe.
“Je ne suis pas arrogant”, dit le chef de l‘Etat, qui fait avec cette phrase la une de l‘hebdomadaire allemand. “Je mets fin au copinage entre les politiques et les médias.”
“Pour un président, être constamment en train de parler avec des journalistes, être constamment entouré de journalistes, n‘a rien à voir avec le fait d’être proche du peuple”, ajoute-t-il. “Un président doit garder les médias à distance”.
Depuis son élection le 7 mai dernier, Emmanuel Macron a opté pour une communication verrouillée : parole raréfiée par rapport aux ères Nicolas Sarkozy et François Hollande, déclarations la plupart du temps sans questions, distance avec les journalistes et priorité à l‘image.
Le chef de l‘Etat, qui a vécu de l‘intérieur sous le quinquennat précédent l‘effet ravageur des prises de parole intempestives, a toutefois accordé une série d‘interviews, à la presse internationale comme à la presse française. Il sera l‘invité d‘une émission spéciale sur TF1 dimanche soir.
Après un été mouvementé, Emmanuel Macron a entamé cette semaine son deuxième chantier social, la réforme de la formation professionnelle et de l‘assurance chômage, après avoir signé les ordonnances Code du travail fin septembre. Il a été sous le feu des critiques de l‘opposition ces derniers jours pour une nouvelle déclaration “choc”.
Après avoir épinglé les “fainéants” lors d‘un discours à Athènes en septembre, il a fustigé la semaine dernière lors d‘un aparté en Corrèze “ceux qui foutent le bordel”.
“Certains voudraient juste me coller une étiquette comme des entomologistes le feraient avec un papillon séché et puis dire : ‘regardez, c‘est le banquier qui n‘aime pas les gens’”, note-t-il dans les colonnes du Spiegel.
“Si c’était le cas, je ne serais pas là. Je ne suis pas arrogant à l’égard des Français, je suis déterminé”, poursuit-il. “Pendant la campagne présidentielle, j‘ai voyagé dans tout le pays. J‘aime mon pays et les Français. J‘adore leur parler et les convaincre (...) mais je ne dois pas succomber à la démagogie et aux mensonges.”
“JE NE FAIS PAS CELA POUR AIDER LES RICHES”
Dans le sillage de la présentation du projet de budget pour 2018, le couple exécutif a également dû endiguer les critiques grandissantes sur une présumée “présidence des riches”.
Baisse de l‘aide publique au logement (APL), réduction des emplois aidés, suppression de l‘impôt sur la fortune (ISF): beaucoup de Français, notamment des sympathisants de gauche qui estiment avoir fait élire le jeune président de 39 ans, déplorent ces choix.
“Distribuer de l‘argent public, c‘est ce que certains attendent, notamment l‘extrême gauche”, estime Emmanuel Macron.
“Ils pensent que vous aidez les gens en leur donnant de l‘argent”, poursuit-il. “Mais c‘est une erreur parce que ce n‘est pas moi qui distribue l‘argent, mais les futures générations. Donc, c‘est mon devoir de dire : quelque chose doit changer.”
Concernant la suppression de l‘ISF, “contrairement à ce que certains prétendent, je ne fais pas cela pour aider les riches”, indique Emmanuel Macron. “Mon prédécesseur a taxé les riches à un taux jamais égalé. Et qu‘est ce qu‘il s‘est passé? Ils sont partis. Est-ce que le chômage a baissé? Non”.
“Je ne suis pas arrogant”, dit le chef de l‘Etat, qui fait avec cette phrase la une de l‘hebdomadaire allemand. “Je mets fin au copinage entre les politiques et les médias.”
“Pour un président, être constamment en train de parler avec des journalistes, être constamment entouré de journalistes, n‘a rien à voir avec le fait d’être proche du peuple”, ajoute-t-il. “Un président doit garder les médias à distance”.
Depuis son élection le 7 mai dernier, Emmanuel Macron a opté pour une communication verrouillée : parole raréfiée par rapport aux ères Nicolas Sarkozy et François Hollande, déclarations la plupart du temps sans questions, distance avec les journalistes et priorité à l‘image.
Le chef de l‘Etat, qui a vécu de l‘intérieur sous le quinquennat précédent l‘effet ravageur des prises de parole intempestives, a toutefois accordé une série d‘interviews, à la presse internationale comme à la presse française. Il sera l‘invité d‘une émission spéciale sur TF1 dimanche soir.
Après un été mouvementé, Emmanuel Macron a entamé cette semaine son deuxième chantier social, la réforme de la formation professionnelle et de l‘assurance chômage, après avoir signé les ordonnances Code du travail fin septembre. Il a été sous le feu des critiques de l‘opposition ces derniers jours pour une nouvelle déclaration “choc”.
Après avoir épinglé les “fainéants” lors d‘un discours à Athènes en septembre, il a fustigé la semaine dernière lors d‘un aparté en Corrèze “ceux qui foutent le bordel”.
“Certains voudraient juste me coller une étiquette comme des entomologistes le feraient avec un papillon séché et puis dire : ‘regardez, c‘est le banquier qui n‘aime pas les gens’”, note-t-il dans les colonnes du Spiegel.
“Si c’était le cas, je ne serais pas là. Je ne suis pas arrogant à l’égard des Français, je suis déterminé”, poursuit-il. “Pendant la campagne présidentielle, j‘ai voyagé dans tout le pays. J‘aime mon pays et les Français. J‘adore leur parler et les convaincre (...) mais je ne dois pas succomber à la démagogie et aux mensonges.”
“JE NE FAIS PAS CELA POUR AIDER LES RICHES”
Dans le sillage de la présentation du projet de budget pour 2018, le couple exécutif a également dû endiguer les critiques grandissantes sur une présumée “présidence des riches”.
Baisse de l‘aide publique au logement (APL), réduction des emplois aidés, suppression de l‘impôt sur la fortune (ISF): beaucoup de Français, notamment des sympathisants de gauche qui estiment avoir fait élire le jeune président de 39 ans, déplorent ces choix.
“Distribuer de l‘argent public, c‘est ce que certains attendent, notamment l‘extrême gauche”, estime Emmanuel Macron.
“Ils pensent que vous aidez les gens en leur donnant de l‘argent”, poursuit-il. “Mais c‘est une erreur parce que ce n‘est pas moi qui distribue l‘argent, mais les futures générations. Donc, c‘est mon devoir de dire : quelque chose doit changer.”
Concernant la suppression de l‘ISF, “contrairement à ce que certains prétendent, je ne fais pas cela pour aider les riches”, indique Emmanuel Macron. “Mon prédécesseur a taxé les riches à un taux jamais égalé. Et qu‘est ce qu‘il s‘est passé? Ils sont partis. Est-ce que le chômage a baissé? Non”.