Nouvel épisode d’une longue série de poursuites en Algérie. Figure du Hirak, un mouvement populaire enclenché en 2019 pour faire barrage au cinquième mandat de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika (1999-2019), Karim Tabbou a été placé sous contrôle judiciaire, jeudi 25 mai, après deux nuits en garde à vue. Quatre accusations sont retenues contre lui, mais ses avocats n’ont pas plus de précisions.
« Notre client a été présenté seul et sans défense. Nous ignorons encore ce que contient son dossier », a affirmé au Monde Toufik Belala, membre du collectif de défense. Karim Tabbou, coordinateur du parti non agréé Union démocratique et sociale (UDS), a été arrêté par des agents en civil mardi à Dely Brahim, une commune de la wilaya d’Alger. « Nous ignorons à quelle institution appartiennent [ceux qui l’ont interpellé] », a alerté le jour même Me Belala.
Plusieurs heures après son arrestation, Karim Tabbou a pu appeler ses proches et sa défense pour les informer de son placement en garde à vue. Prévenu par les avocats, le procureur de la République près le tribunal de Bir Mourad Raïs a indiqué ne pas être au courant de l’affaire. (Le Monde)