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En Côte d’Ivoire, les accusés de l’attentat de Grand-Bassam de retour devant le tribunal

Vendredi 17 Mai 2024

Sur la plage de Grand-Bassam en 2016
Sur la plage de Grand-Bassam en 2016

Huit ans après les faits et un an et demi après leur procès en première instance, les accusés de l’attentat terroriste de Grand-Bassam sont de retour devant la justice ivoirienne. Du moins en partie.

Comme lors du premier jugement en 2022, quatre hommes étaient attendus, vendredi 17 mai, sur les bancs de la cour d’appel : Hantao Ag Mohamed Cissé, Sidi Mohamed Kounta, Mohamed Cissé et Hassan Barry. Les quatorze autres inculpés sont détenus au Mali ou en cavale. 

 

L’attaque, qui avait fait 19 morts (dont sept civils ivoiriens et quatre français) et 33 blessés dans la station balnéaire de Grand-Bassam le 13 mars 2016, avait été revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Une tuerie présentée comme un acte de représailles contre les opérations antidjihadistes françaises « Serval » au Mali et « Barkhane » au Sahel, mais aussi contre la Côte d’Ivoire, accusée d’avoir livré des membres d’AQMI aux autorités maliennes...

 

Le cerveau de l’attaque, le Malien Kounta Abdallah dit « Kounta Dallah », est toujours en fuite. Et, plaide la défense, les accusés présents n’ont été que les « petites mains » du commando. Mohamed Cissé est poursuivi pour avoir servi de chauffeur à Kounta Dallah, Sidi Mohamed Kounta pour l’avoir hébergé à Abidjan. Hantao Ag Mohamed Cissé aurait effectué des repérages sur la plage de Grand-Bassam en amont de l’attentat ; une excursion qu’il ne nie pas mais qu’il présente comme un simple séjour touristique. Le dernier accusé, Hassan Barry, a convoyé des armes par voie routière depuis le Mali...

 

Le tribunal criminel d’Abidjan avait renvoyé une première fois l’audience, initialement programmée le 25 avril, faute d’avocats pour défendre les prévenus à cause d’un conflit entre le barreau et le ministère de la justice autour de la rémunération des commissions d’office. Si la question n’est pas résolue d’ici à vendredi, le procès risque d’être encore reporté. [Le Monde]

 
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