Comme beaucoup d’Erythréens, le fils de Selam* a fui la mobilisation générale dans son pays. Il ne se trouvait pas chez elle, à Asmara, quand des agents du gouvernement ont débarqué, en octobre 2022, pour le recruter de force. En représailles, c’est la mère qui a été punie : expulsée du domicile familial malgré sa maladie chronique et son âge avancé, et livrée à elle-même dans les rues de la capitale de l’Erythrée.
Le cas de la septuagénaire est loin d’être isolée. Depuis l’automne, les proches des déserteurs sont systématiquement ciblés par les autorités, souligne Human Rights Watch (HRW), dans un rapport publié jeudi 9 février. Dénonçant un système de « punition collective autour la campagne de conscription forcée », l’organisation de défense des droits humains réclame des sanctions ciblées contre des dirigeants érythréens.
Dans un Etat parfois surnommé « la Corée du Nord de l’Afrique » en raison de son régime ultra-répressif, hommes et femmes sont, dès leurs 18 ans, automatiquement assujettis au service militaire illimité. En 2016, la Commission d’enquête des Nations Unies sur les droits de l’homme en Erythrée avait qualifié ces pratiques de « mesures d’asservissement » de la population. (Le Monde)
Le cas de la septuagénaire est loin d’être isolée. Depuis l’automne, les proches des déserteurs sont systématiquement ciblés par les autorités, souligne Human Rights Watch (HRW), dans un rapport publié jeudi 9 février. Dénonçant un système de « punition collective autour la campagne de conscription forcée », l’organisation de défense des droits humains réclame des sanctions ciblées contre des dirigeants érythréens.
Dans un Etat parfois surnommé « la Corée du Nord de l’Afrique » en raison de son régime ultra-répressif, hommes et femmes sont, dès leurs 18 ans, automatiquement assujettis au service militaire illimité. En 2016, la Commission d’enquête des Nations Unies sur les droits de l’homme en Erythrée avait qualifié ces pratiques de « mesures d’asservissement » de la population. (Le Monde)