Après son putsch, en 2021, le tombeur d’Alpha Condé s’était engagé à rendre le pouvoir aux civils avant le 31 décembre 2024 et à ne pas se présenter à l’élection présidentielle. Il est aujourd’hui certain que la première promesse ne sera pas tenue. Et la seconde ? …
Acclamé en libérateur après son putsch, le 5 septembre 2021, [Mamadi Doumbouya] semble aujourd’hui gouverner avec pour seule feuille de route son maintien au pouvoir. Sa promesse de soldat d’organiser une élection destinée à rendre le pouvoir aux civils au plus tard le 31 décembre 2024 ne sera pas tenue.
Comme les autres putschistes de la région (Mali, Burkina Faso et Niger), il fait avancer son pays sans calendrier électoral. Il y a un an, lors de son discours de fin d’année, Mamadi Doumbouya avait pourtant annoncé la tenue certaine, en 2024, d’un référendum destiné à valider une nouvelle Constitution, prélude à l’organisation du scrutin présidentiel.
Un recensement devait être lancé afin de réviser le fichier électoral, conformément à l’accord scellé avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). A ce jour, l’opération patauge ; seule la cartographie des bureaux de vote a avancé. [Le Monde]