Au moins 20 personnes ont été tuées mardi à Gondar, ville de la région éthiopienne de l’Amhara (nord-ouest), lors d’une attaque menée par des « extrémistes chrétiens » lors des funérailles d’un dignitaire musulman local, a rapporté mercredi un organisme islamique.
Interrogé par la radiotélévision publique éthiopienne EBC, le maire de Gondar, Zewdu Malede, a simplement confirmé que « quelques extrémistes » – dont il n’a pas précisé la communauté – avaient provoqué un « incident » ayant abouti à des « destructions de biens et des pertes en vie humaine des deux côtés », musulmans et chrétiens.
Dans un communiqué, le Conseil des affaires musulmanes de la région Amhara affirme qu’un « massacre a été perpétré le 26 avril envers des musulmans qui s’étaient rassemblés au cimetière Cheikh Elias, dans la ville de Gondar, par des extrémistes chrétiens armés d’armes individuelles et collectives ».
Ceux-ci « ont déclenché un feu roulant d’armes automatiques et de grenades », précise le Conseil, ajoutant « que selon les informations en (sa) possession, 20 personnes ont été tuées ». Des blessés ont été transportés à l’hôpital et de nombreux biens appartenant à des musulmans ont été pillés, poursuit-il.
Dans un communiqué publié mardi, le gouvernement régional de l’Amhara avait dénoncé « une tentative de briser l’unité des habitants de la ville historique de Gondar, symbole de coexistence et de tolérance, via la création d’un conflit en utilisant le prétexte de la religion ».
Lors des funérailles du dignitaire musulman, « des violences ayant provoqué des pertes en vies humaines et en biens matériels, ont été déclenchées par un affrontement entre individus à propos de pierres (nécessaires à la tombe, NDLR) dans une zone appartenant pour certains à la mosquée, pour d’autres à l’église » voisine, selon le texte.
La région de l’Amhara est très majoritairement peuplée de chrétiens orthodoxes, religion la plus représentée (43 %) en Éthiopie, pays comptant environ 30 % de musulmans.
« En dépit d’actions incessantes pour prendre possession du cimetière Cheikh Elias, l’endroit a toujours été historiquement un cimetière musulman », affirme le Conseil des affaires musulmanes de la région Amhara dans son communiqué.
L’endroit où le dignitaire musulman décédé a été enterré est situé entre une mosquée et une église orthodoxe, ce qui a rendu furieux certains chrétiens, a expliqué sous le couvert de l’anonymat un membre des forces locales de sécurité joint à Gondar par l’AFP.
Plusieurs personnes – « plus que cinq » – ont été tuées, a-t-il ajouté sans pouvoir donner de nombre précis, précisant que la ville était calme mercredi.
Le gouvernement régional de l’Amhara n’a pu être joint mercredi par l’AFP et la police de Gondar a refusé de s’exprimer sur le sujet.
Les violences sont le fait « d’extrémistes, ils ne représentent en aucun cas les communautés chrétienne et musulmane », a souligné le maire de Gondar à l’EBC, semblant ne pas vouloir attribuer la responsabilité des violences.
Leur but « était d’incendier, détruire, déstabiliser et piller Gondar », a-t-il assuré : « ils ont échoué » et la « situation est revenue sous contrôle vers 19 h » mardi.
Interrogé par l’AFP, un haut responsable musulman d’Addis Abeba ayant requis l’anonymat a dénoncé une « attaque planifiée » et une « agression contre les musulmans » que les autorités de Gondar « ont été incapables de faire cesser ».
Il a affirmé qu’au moins une mosquée et un Coran avaient été brûlés. « Les assaillants étaient des extrémistes chrétiens, ce ne sont pas tous les chrétiens », a-t-il souligné. (AFP)
Interrogé par la radiotélévision publique éthiopienne EBC, le maire de Gondar, Zewdu Malede, a simplement confirmé que « quelques extrémistes » – dont il n’a pas précisé la communauté – avaient provoqué un « incident » ayant abouti à des « destructions de biens et des pertes en vie humaine des deux côtés », musulmans et chrétiens.
Dans un communiqué, le Conseil des affaires musulmanes de la région Amhara affirme qu’un « massacre a été perpétré le 26 avril envers des musulmans qui s’étaient rassemblés au cimetière Cheikh Elias, dans la ville de Gondar, par des extrémistes chrétiens armés d’armes individuelles et collectives ».
Ceux-ci « ont déclenché un feu roulant d’armes automatiques et de grenades », précise le Conseil, ajoutant « que selon les informations en (sa) possession, 20 personnes ont été tuées ». Des blessés ont été transportés à l’hôpital et de nombreux biens appartenant à des musulmans ont été pillés, poursuit-il.
Dans un communiqué publié mardi, le gouvernement régional de l’Amhara avait dénoncé « une tentative de briser l’unité des habitants de la ville historique de Gondar, symbole de coexistence et de tolérance, via la création d’un conflit en utilisant le prétexte de la religion ».
Lors des funérailles du dignitaire musulman, « des violences ayant provoqué des pertes en vies humaines et en biens matériels, ont été déclenchées par un affrontement entre individus à propos de pierres (nécessaires à la tombe, NDLR) dans une zone appartenant pour certains à la mosquée, pour d’autres à l’église » voisine, selon le texte.
La région de l’Amhara est très majoritairement peuplée de chrétiens orthodoxes, religion la plus représentée (43 %) en Éthiopie, pays comptant environ 30 % de musulmans.
« En dépit d’actions incessantes pour prendre possession du cimetière Cheikh Elias, l’endroit a toujours été historiquement un cimetière musulman », affirme le Conseil des affaires musulmanes de la région Amhara dans son communiqué.
L’endroit où le dignitaire musulman décédé a été enterré est situé entre une mosquée et une église orthodoxe, ce qui a rendu furieux certains chrétiens, a expliqué sous le couvert de l’anonymat un membre des forces locales de sécurité joint à Gondar par l’AFP.
Plusieurs personnes – « plus que cinq » – ont été tuées, a-t-il ajouté sans pouvoir donner de nombre précis, précisant que la ville était calme mercredi.
Le gouvernement régional de l’Amhara n’a pu être joint mercredi par l’AFP et la police de Gondar a refusé de s’exprimer sur le sujet.
Les violences sont le fait « d’extrémistes, ils ne représentent en aucun cas les communautés chrétienne et musulmane », a souligné le maire de Gondar à l’EBC, semblant ne pas vouloir attribuer la responsabilité des violences.
Leur but « était d’incendier, détruire, déstabiliser et piller Gondar », a-t-il assuré : « ils ont échoué » et la « situation est revenue sous contrôle vers 19 h » mardi.
Interrogé par l’AFP, un haut responsable musulman d’Addis Abeba ayant requis l’anonymat a dénoncé une « attaque planifiée » et une « agression contre les musulmans » que les autorités de Gondar « ont été incapables de faire cesser ».
Il a affirmé qu’au moins une mosquée et un Coran avaient été brûlés. « Les assaillants étaient des extrémistes chrétiens, ce ne sont pas tous les chrétiens », a-t-il souligné. (AFP)