Le pouvoir fédéral discute depuis ce jeudi 7 février à Addis-Abeba avec les autorités du Tigré, cette province du nord du pays, en guerre contre l’État central, de 2020 à 2022. Les pourparlers doivent durer jusqu’au 13 mars.
En Éthiopie, la guerre du Tigré aurait fait quelque 600 000 morts, selon une estimation de l’Union africaine (UA).
Durant ces pourparlers – placés sous les auspices de l’UA, en présence des Américains, de l’ONU, de l'Union européenne ou encore de l'Autorité intergouvernementale pour le développement –, les parties doivent revoir l’application de l’accord de paix de Pretoria signé fin 2022, et dont l’application est loin d’être complète...Mais de sérieux obstacles sont encore là.
Une partie du Tigré est encore occupée, notamment par les troupes de la province voisine Amhara, ainsi qu’au nord, par les soldats Érythréens. Ces derniers sont accusés de continuer à enlever des agriculteurs tigréens et de voler du bétail, ce qu’Asmara continue de nier.
Une grande incertitude plane aussi autour du programme de désarmement, démobilisation et réintégration. Une commission est en place depuis un an. Officiellement, les armes lourdes ont été livrées. Mais il reste beaucoup à faire. [RFI]