La Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) a annoncé, dimanche, qu'un bulldozer de l'armée israélienne avait délibérément démoli sa tour d'observation et une clôture entourant son site dans la ville de Marwahin, dans le district de Tyr, au sud du Liban.
« Plus tôt dans la journée de dimanche, un bulldozer de l'armée israélienne a délibérément démoli une tour d'observation et une clôture entourant un site de l'ONU à Marwahin », a déclaré la FINUL dans un communiqué.
« Nous rappelons à l'armée israélienne et à tous les acteurs qu'ils ont l'obligation d'assurer la sécurité du personnel et des biens de l'ONU, et de respecter le caractère inviolable des locaux de l'ONU à tout moment », a ajouté la FINUL.
Et de souligner que « violer un site de l'ONU et endommager ses biens constitue une violation flagrante du droit international et de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU, et met également en danger la sécurité de nos soldats de la paix, en violation du droit humanitaire international ».
Le 11 août 2006, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté à l'unanimité la résolution 1701, appelant à une cessation complète des hostilités entre le Liban et Israël, après une guerre de 33 jours entre le Hezbollah et l'armée israélienne.
La résolution prévoit également qu'une zone située entre la ‘Ligne bleue’ (qui sépare le Liban et Israël) et le fleuve Litani, dans le sud du Liban, soit exempte d'hommes armés, d'équipements militaires et d'armes, à l'exception de ceux appartenant à l'armée libanaise et à la force de maintien de la paix de la FINUL.
La force des Nations unies a fait remarquer que « l'armée israélienne a demandé à plusieurs reprises à la FINUL de quitter ses positions le long de la Ligne bleue et a délibérément endommagé les positions de l'ONU ».
La FINUL a conclu son communiqué déclarant : « Malgré les pressions exercées sur la mission, les casques bleus demeurent à leurs postes, et nous continuerons à accomplir les tâches qui nous sont assignées en matière de surveillance et d'établissement de rapports. »
L'armée israélienne a pris pour cible à plusieurs reprises, ces derniers jours, le quartier général et le personnel de la FINUL dans le sud du Liban, ce qui a attiré de vives critiques à Tel Aviv.
Après des affrontements avec des factions au Liban, dont le Hezbollah, qui ont commencé après qu'Israël a lancé sa guerre génocidaire sur la Bande Gaza le 7 octobre 2023, Tel-Aviv a élargi la portée du génocide à la plupart des régions du Liban, y compris la capitale Beyrouth, en menant des frappes aériennes, ainsi qu'en lançant une invasion au sol dans le sud du pays.
L'agression contre le Liban a fait 2 464 morts et 11 530 blessés, dont un grand nombre de femmes et d'enfants, ainsi que quelque 1 340 000 personnes déplacées. La plupart des victimes et des personnes déplacées ont été enregistrées depuis le 23 septembre, selon les données officielles libanaises recueillies par Anadolu.
Le Hezbollah riposte quotidiennement avec des tirs de missiles, de drones et d'obus d'artillerie visant des sites militaires et des colonies.
Selon des observateurs, si Israël annonce quelques-unes de ses pertes humaines et matérielles, la censure militaire impose un black-out strict sur la plupart des pertes. [AA]
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