Walaa Tanji, une des détenues libérées dans le cadre de l’accord d’échange entre le Hamas et Israël, a déclaré vendredi que les prisonnières palestiniennes « souffraient de la faim, de la soif, des coups et de l’humiliation dans les prisons israéliennes, surtout après le 7 octobre dernier ».
"Depuis le début de la guerre, l'administration pénitentiaire mène une politique de maltraitance contre les prisonniers. Les conditions sont très difficiles. Nous avons vécu des jours de faim et de soif. Nous avons été battus, aspergés de gaz sans parler des injures et des insultes. Notre joie est grande après la libération des détenues aujourd'hui grâce à la résistance palestinienne", a-t-elle déclaré.
Tanji, originaire du camp de réfugiés de Balata, est apparue portant la bannière du mouvement du Jihad islamique, portant un enfant dans ses bras.
Elle a souligné que "l'administration pénitentiaire a procédé à une fouille à nu des prisonnières et que la majorité d'entre elles ont été menacées de viol".
Les forces de sécurité israéliennes ont arrêté Tanji en août 2022, dans le cadre de ce que la chaîne hébraïque Kan a appelé « une cellule de femmes affiliée au mouvement du Jihad islamique à Naplouse, qui planifiait une riposte après l’assassinat du militant palestinien Ibrahim al-Nabulsi ».
Plus tôt vendredi, les autorités israéliennes ont libéré 39 prisonnières et mineures, dans le cadre d'un accord d'échange avec le Hamas, conclu grâce à une médiation qatarie-égyptienne.
Le correspondant d'Anadolu en Cisjordanie occupée a indiqué que la libération des prisonniers a eu lieu à l'entrée de la prison israélienne d'Ofer, à l'ouest de Ramallah.
Vendredi, la trêve humanitaire temporaire, initialement fixée pour 4 jours, entre Israël et les factions palestiniennes est entrée en vigueur à 07h00 heure locale (05h00 GMT).
L'accord de trêve humanitaire prévoit la libération de 50 prisonniers israéliens de Gaza, dont 13 ont été libérés, en échange de la libération de 150 Palestiniens des prisons israéliennes, dont 39 ont été libérés, ainsi que l'entrée de centaines de camions chargés d'aide humanitaire et de secours, y compris l'aide médicale et le carburant dans toutes les zones de la bande de Gaza.
Au cours des 48 derniers jours, l'armée israélienne a lancé une guerre dévastatrice contre Gaza, faisant 14 854 victimes palestiniennes, dont 6 150 enfants et plus de 4 000 femmes, tandis que le nombre de blessés a dépassé les 36 000, dont plus de 75 % d'enfants et de femmes, selon le bureau des médias du gouvernement à Gaza. [AA]