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France / Budget : Éric Coquerel dénonce une "austérité historique"

Dimanche 6 Octobre 2024

Eric Coquerel, président de la Commission des Finances de l'Assemblée nationale
Eric Coquerel, président de la Commission des Finances de l'Assemblée nationale

Le président LFI (La France insoumise) de la commission des Finances à l'Assemblée nationale en France, Éric Coquerel, a dénoncé dimanche une "austérité historique" du budget de l'État pour 2025, estimant que le gouvernement de Michel Barnier "ne passera pas l'hiver".

 

Alors que le gouvernement prévoit un effort de 60 milliards d'euros, supporté par toutes les administrations publiques, soit 40 milliards d'euros de réductions de dépenses et 20 milliards d'euros de hausses d'impôts, Éric Coquerel évoque "des conséquences absolument dramatiques". C'est du "jamais vu sous la Ve République", a déclaré Éric Coquerel dans l'émission Le Grand Jury pour RTL, M6, Public Sénat et Le Figaro.

 

"Ceux qui contestent le budget sont beaucoup plus nombreux dans l'Assemblée" que ceux qui le soutiennent, "mais en plus de ça, je pense qu'il y aura des défections", a-t-il encore indiqué, évoquant les déclarations du député Ensemble pour la République, Gérald Darmanin, sur le budget 2025.

 

Et de s'interroger : "Qu'est-ce que fera Michel Barnier ? Est-ce qu'il va co-construire en acceptant ce qui va sortir de la commission (des Finances de l'Assemblée nationale, NDLR) ? Je ne le crois pas. Car ce qui va sortir transformerait considérablement le budget de la nation".

"Je pense que ce gouvernement ne passera pas l'hiver", a noté Coquerel.

 

Jeudi dernier, Gérald Darmanin, avait jugé "inacceptable" le projet de budget esquissé par le nouveau Premier ministre français, affirmant qu'il ne voterait pas le budget 2025 tel qu'il a été présenté.

 

"Je sais que nous serons nombreux à ne pas pouvoir soutenir un gouvernement qui augmenterait les impôts : cela serait contraire à tout ce que nous avons fait de positif pour les Français", avait-il annoncé quelques jours auparavant, à l'occasion de sa rentrée politique à Tourcoing (Nord).

 

Michel Barnier s’était adressé le 1er octobre courant aux députés depuis l’Hémicycle, prononçant son discours de politique générale, axé sur plusieurs priorités, dont la sécurité, l’immigration, l’économie, ou encore la situation géopolitique internationale.

 

Dès le début de sa prise de parole très attendue, le chef du gouvernement avait fait savoir qu’il se fixait "deux exigences: la réduction de (la) double dette budgétaire et écologique" du pays.

 

Pour tenter de résorber la dette, il souhaite mettre en place "un partage de l’effort" qui "conduira à demander une participation au redressement collectif aux grandes entreprises qui réalisent des profits importants" ainsi qu’une "contribution exceptionnelle aux Français les plus fortunés afin d’éviter les stratégies de défiscalisation des plus gros contribuables". [AA]

 
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