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France : Rima Hassan qualifie de "honte" l'interview de Netanyahu à des médias français

Jeudi 24 Octobre 2024

La juriste franco-palestinienne Rima Hassan.
La juriste franco-palestinienne Rima Hassan.

La juriste franco-palestinienne et non moins députée européenne, Rima Hassan, a qualifié de "honte", le fait de donner la parole au Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu le considérant comme "criminel de guerre".

 

Rima Hassan s'exprimait, mercredi, sur son compte officiel sur le réseau "X", à l'occasion d'une interview exclusive du Premier ministre israélien diffusée sur Europe1 et C-news, deux médias privés français.

 

"La honte ! En France on donne encore la parole au criminel de guerre", a-t-elle lancé en reprenant l'affiche publicitaire de ladite interview.

 

Lors de cette interview, Netanyahu  a réitéré sa colère qu’il avait exprimée à l'encontre du président français Emmanuel Macron, qui appelait à un embargo d'armes contre Israël. 

 

"J'ai parlé avec le président Macron, et j'ai été extrêmement déçu", a-t-il déclaré.

 

"Il nous a soutenus au début de la guerre, mais petit à petit, j'ai vu qu'il changeait de position et qu'il prenait des positions contre nos intérêts communs », a-t-il ajouté.

 

C'est la deuxième fois que Netanyahu accorde une interview à des médias français, depuis le déclenchement de la guerre contre la Bande de Gaza en octobre 2023.

 

La première fois avait eu lieu le 30 mai dernier, suscitant de vives critiques et un rassemblement de plusieurs centaines de manifestants devant le siège de TF1 à Paris, qui scandaient des slogans soutenant la cause palestinienne et appelant à l'arrêt de l'agression israélienne contre les civils à Gaza.

 

Pour rappel, l'armée israélienne avait déclenché le 7 octobre 2023 une agression dévastatrice contre la Bande de Gaza faisant près de 42 800 morts, dont la plupart sont des femmes et des enfants et plus 100 mille blessés, en plus de 10 mille disparus sous les décombres et une destruction générale touchant l'ensemble de l'infrastructure de l'enclave assiégée depuis pas moins de deux décennies.

 

La partie israélienne justifie son opération par une attaque menée par le mouvement de la résistance palestinienne, Hamas, qui s'est soldée par l'enlèvement d'environ 250 Israéliens et étrangers qui participaient à un festival à proximité de la Bande de Gaza, avec l'intention de les échanger contre des prisonniers palestiniens.

 

Des sources israéliennes affirment également que le Hamas aurait tué 1 200 Israéliens en un seul jour, le 7 octobre 2023, une thèse controversée dans la mesure où l'armée israélienne aurait reçu l'ordre de tuer ses propres citoyens pour éviter qu'ils soient capturés par le Hamas, selon le "plan Hannibal".

 

Fin novembre 2023, à l'occasion d'une courte et unique trêve de quelques jours, 105 captifs (dont 81 Israéliens, 23 Thaïlandais et un Philippin) ont été alors échangés contre 250 prisonniers palestiniens. Le reste des "otages", sont soit tués par des bombardements israéliens, soit encore en détention.

 

Aujourd'hui, le Premier ministre Netanyahu est visé par une demande d'un mandat d'arrêt international, ainsi que son ministre de la Défense Yoav Gallant, émise par le procureur de la Cour pénale internationale Karim Khan.

 

Son gouvernement est également accusé de génocide contre la population palestinienne, suite à une plainte de l'Afrique du Sud auprès de la Cour internationale de Justice. [AA]

 
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