La France a renouvelé son appui à la Cour pénale internationale (CPI) après l'émission de mandats d'arrêt visant le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant.
Ces mandats, émis le 21 novembre 2024, concernent des accusations de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis en Palestine entre le 8 octobre 2023 et le 20 mai 2024.
Lors du point presse du Quai d'Orsay, ce jeudi, le porte-parole Christophe Lemoine a rappelé l'importance de la justice internationale pour garantir la stabilité mondiale.
« La lutte contre l’impunité est notre priorité », a-t-il déclaré, tout en soulignant que la France soutient pleinement l’indépendance et l’impartialité du procureur de la CPI. Concernant la possibilité d’une arrestation de Benyamin Netanyahu en France, il a répondu qu’il s’agissait d’une « question juridiquement complexe » nécessitant une analyse approfondie.
Ces mandats d'arrêt visent également le chef de la branche armée du Hamas, Mohammed Deif, pour des crimes similaires.
Israël a vivement réagi, qualifiant ces décisions d’« absurdes » et accusant la CPI de partialité. De son côté, le Hamas a salué les poursuites contre les dirigeants israéliens, tout en s'abstenant de commenter celles visant Mohammed Deif.
Le conflit entre Israël et le Hamas, déclenché le 7 octobre 2023 par une attaque du mouvement palestinien, a entraîné une réponse militaire disproportionnée d'Israël dans la bande de Gaza.
Cette riposte, marquée par des frappes aériennes et une invasion terrestre, a causé un bilan humain catastrophique : plus de 44 000 morts, dont une majorité d'enfants et de femmes, ainsi que plus de 103 000 blessés. Les destructions massives ont laissé des centaines de milliers de personnes sans abri.
En parallèle, l'Afrique du Sud a déposé une plainte contre Israël devant la Cour internationale de Justice (CIJ) pour des accusations de génocide à Gaza. [AA]