Des milliers de manifestants se sont rassemblés, mardi, place de la République à Paris, en signe de solidarité avec la Palestine et pour dénoncer les frappes menées par Israël à Rafah sur un camp de déplacés.
Au cours de la manifestation, les protestataires ont brandi des drapeaux palestiniens ainsi que des banderoles et pancartes sur lesquelles ils ont écrit: "Silence = La Mort''.
Le correspondant d'Anadolu présent sur place, a rapporté que nombreux élus à savoir Jean-Luc Mélenchon, ont pris part à ce rassemblement pro-palestinien.
Notons que le groupe de la France insoumise a "félicité le député Sébastien Delogu pour avoir alerté sur le génocide des Palestiniens à Rafah, en brandissant dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale un drapeau de la Palestine", selon un communiqué parvenu à Anadolu.
"Nous avons appris avec stupéfaction que la présidente de l’Assemblée nationale a immédiatement convoqué un bureau extraordinaire pour sanctionner le député Delogu. Nous rappelons que Madame Braun-Pivet avait refusé un bureau extraordinaire après les insultes racistes tenues par le député d’extrême-droite Grégoire de Fournas en novembre 2022. Une question se pose donc : en macronie, est-il plus grave de dénoncer le massacre des palestiniens que de tenir des propos racistes dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale ?", lit-on de même source.
Au moins 20 Palestiniens ont été tués, mardi, lors d'une attaque israélienne contre un campement de tentes de réfugiés à l'ouest de Rafah, dans le sud de la Bande de Gaza, a-t-on appris auprès des autorités locales.
Des dizaines de personnes, principalement des femmes et des enfants, ont également été blessées dans l'attaque qui visait les tentes de réfugiés dans la zone d'al-Mawasi, a déclaré le Comité d'urgence de Rafah dans un communiqué.
Le campement de tentes visé est situé à une centaine de mètres d'un hôpital de campagne américain à l'ouest de Rafah, selon des sources palestiniennes.
L'armée israélienne avait précédemment désigné la zone d'al-Mawasi comme ''zone sécurisée'' pour les civils déplacés à Rafah.
Israël a étendu son offensive au sol à Rafah mardi, ses chars atteignant le centre de la ville.
En étendant son incursion dans la ville, l'armée israélienne se rapproche du contrôle total de la zone frontalière entre Gaza et l'Égypte, connue sous le nom de corridor de Philadelphie, une zone tampon démilitarisée longeant la frontière entre Gaza et l'Égypte.
L'armée israélienne a, jusqu'à présent, pris le contrôle de près des deux tiers de la zone du corridor, à mesure de sa progression marquée par des bombardements et des tirs d'artillerie intensifs.
Depuis le 6 mai, Israël a lançé une offensive terrestre contre Rafah s’emparant du côté palestinien du point de passage terrestre séparant Rafah de l'Égypte. L’opération israélienne a causé la fermeture du poste-frontière interdisant le passage des blessés pour recevoir des soins et l'entrée de l'aide humanitaire qui est déjà bien rare. [AA]