Ce 15 octobre 2017 marquera le 30e anniversaire de l’assassinat de Thomas Sankara, ancien président du Burkina Faso. A son cas s’applique aussi son pertinent propos lors de l’assassinat du président mozambicain Samora Machel en Octobre 1986 : « Pour savoir qui a tué Samora Machel, demandons-nous qui se réjouit et qui a intérêt à ce que Machel ait été tué. ».
Thomas Sankara et le courant politique qu’il portait ont fait trembler l’impérialisme particulièrement français. Le Burkina sous Sankara a fait trembler l’impérialisme comme le Zaïre sous Lumumba, la Guinée sous Cabral, le Cameroun avec l’UPC de Ruben Um Nyobé.
Il fallait tous les assassiner pour que les pays africains soient sous la direction de présidents inféodés comme les Senghor, Diouf, Macky Sall, Patrice Talon, Houphouët, Ouattara…afin qu’ils appliquent servilement les politiques d’ajustement structurel du FMI et de la Banque Mondiale, qu’ils signent docilement les Accords de Partenariat Economique (APE), qu’ils ne remettent jamais en cause les accords de coopération qui incluent le franc CFA néo colonial.
Dans ces moments de lutte contre les APE et le franc CFA néocolonial, il est important de se souvenir de nos dignes prédécesseurs parmi lesquels Thomas Sankara pour nous armer de leurs pensées mais également de leurs exemples de combativité et de fidélité, jusqu’au sacrifice suprême, à la cause de la lutte pour l’émergence de nos peuples de l’impérialisme.
Pour Sankara, le Burkina Faso avait « (…) en matière d’agriculture, trois stades à atteindre : la sécurité alimentaire, l’autosuffisance alimentaire et enfin la puissance alimentaire. (…) ». Impossible de passer à l’autosuffisance alimentaire avec les APE car :
Pour Sankara, « Que la monnaie soit convertible ou inconvertible n’a jamais été la préoccupation du paysan africain. Il a été plongé à son corps défendant dans un système économique contre lequel il est impuissant. Il faut, je pense, l’organiser pour qu’il se protège contre les méfaits d’un tel système. C’est là que se situe le problème, dans la mesure où la monnaie n’est pas isolée de tout système économique.
Dans ce cadre (…), le franc CFA, lié au système monétaire français, est une arme de la domination française. L’économie française et, partant, la bourgeoisie capitaliste marchande française bâtit sa fortune sur le dos de nos peuples par le biais de cette liaison, de ce monopole monétaire. C’est pourquoi le Burkina se bat pour mettre fin à cette situation à travers la lutte de notre peuple pour l’édification d’une économie autosuffisante, indépendante. Cela durera combien de temps encore, je ne puis le dire. »
Maintenant que nous connaissons ce que sont APE et franc CFA néocolonial, il s’agit maintenant de sortir nos pays de l’exploitation impérialiste, de l’option de la collaboration néo coloniale faite par nos gouvernements. La lutte continue. Les peuples vaincront !
Dakar, le 13 octobre 2017
Guy Marius Sagna
Thomas Sankara et le courant politique qu’il portait ont fait trembler l’impérialisme particulièrement français. Le Burkina sous Sankara a fait trembler l’impérialisme comme le Zaïre sous Lumumba, la Guinée sous Cabral, le Cameroun avec l’UPC de Ruben Um Nyobé.
Il fallait tous les assassiner pour que les pays africains soient sous la direction de présidents inféodés comme les Senghor, Diouf, Macky Sall, Patrice Talon, Houphouët, Ouattara…afin qu’ils appliquent servilement les politiques d’ajustement structurel du FMI et de la Banque Mondiale, qu’ils signent docilement les Accords de Partenariat Economique (APE), qu’ils ne remettent jamais en cause les accords de coopération qui incluent le franc CFA néo colonial.
Dans ces moments de lutte contre les APE et le franc CFA néocolonial, il est important de se souvenir de nos dignes prédécesseurs parmi lesquels Thomas Sankara pour nous armer de leurs pensées mais également de leurs exemples de combativité et de fidélité, jusqu’au sacrifice suprême, à la cause de la lutte pour l’émergence de nos peuples de l’impérialisme.
Pour Sankara, le Burkina Faso avait « (…) en matière d’agriculture, trois stades à atteindre : la sécurité alimentaire, l’autosuffisance alimentaire et enfin la puissance alimentaire. (…) ». Impossible de passer à l’autosuffisance alimentaire avec les APE car :
- le lait en poudre et le blé, par exemple, ne paieront plus de droit de douane et donc seront plus compétitifs que le lait de nos éleveurs et les céréales locales de nos paysans. Ainsi nos Pme et nos boulangers vont préférer acheter les importations de lait et de blé et délaisser les productions locales. Ainsi nos paysans et éleveurs vont s’appauvrir davantage.
- avec la perte de recettes douanières consécutive à la suppression des taxes douanières les Etats n’auront plus suffisamment de ressources pour soutenir notre agriculture
Pour Sankara, « Que la monnaie soit convertible ou inconvertible n’a jamais été la préoccupation du paysan africain. Il a été plongé à son corps défendant dans un système économique contre lequel il est impuissant. Il faut, je pense, l’organiser pour qu’il se protège contre les méfaits d’un tel système. C’est là que se situe le problème, dans la mesure où la monnaie n’est pas isolée de tout système économique.
Dans ce cadre (…), le franc CFA, lié au système monétaire français, est une arme de la domination française. L’économie française et, partant, la bourgeoisie capitaliste marchande française bâtit sa fortune sur le dos de nos peuples par le biais de cette liaison, de ce monopole monétaire. C’est pourquoi le Burkina se bat pour mettre fin à cette situation à travers la lutte de notre peuple pour l’édification d’une économie autosuffisante, indépendante. Cela durera combien de temps encore, je ne puis le dire. »
Maintenant que nous connaissons ce que sont APE et franc CFA néocolonial, il s’agit maintenant de sortir nos pays de l’exploitation impérialiste, de l’option de la collaboration néo coloniale faite par nos gouvernements. La lutte continue. Les peuples vaincront !
Dakar, le 13 octobre 2017
Guy Marius Sagna