Le premier ministre Ousmane Sonko a appelé les organisations syndicales à prendre en compte, dans leurs revendications sociales, l’état dans lequel le pays a été trouvé par les nouvelles autorités en avril 2024 et les multiples contraintes du gouvernement. A ce titre, il a annoncé l’ouverture « dès le début de l’année 2025 » de discussions sur la base de la « situation de référence des revendications sociales » établie par le gouvernement.
C’était lors de sa déclaration de politique générale du 27 décembre 2024 devant l’assemblée nationale. Le lendemain, les députés sénégalais ont adopté par vote mais sans débat la loi de finances initiale pour l’année 2025.
Dans les négociations qui seront ouvertes avec les organisations syndicales, qualifiées d’« exercice vérité et de responsabilité », le premier ministre a souligné que l’autorité ne prendra d’engagement que « sur ce qui est réaliste », « supportable par l’Etat ». En revanche, « ce qui est hors de la portée des moyens publics » devra être différé « jusqu’à meilleure fortune ».
Les pressions des organisations de travailleurs sont de plus en plus fortes sur les pouvoirs publics. Elles pourraient l’être davantage au cours de cette année nouvelle. Les syndicats bataillent pour arracher des augmentations de salaires, obtenir le respect d’accords signés sous l’ancien régime, l’intégration et/ou la régularisation d’agents dans la fonction publique d’Etat ou décentralisée… service public. Autant de demandes à impact financiers immédiats dans des secteurs comme l’éducation nationale, l’enseignement supérieur, la santé, les collectivités locales… [IMPACT.SN]