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Front social : Les syndicats devront faire avec les moyens de l’Etat, avertit le PM Ousmane Sonko

Lundi 30 Décembre 2024

Le premier ministre Ousmane Sonko a appelé les organisations syndicales à prendre en compte, dans leurs revendications sociales, l’état dans lequel le pays a été trouvé par les nouvelles autorités en avril 2024 et les multiples contraintes du gouvernement. A ce titre, il a annoncé l’ouverture « dès le début de l’année 2025 » de discussions sur la base de la « situation de référence des revendications sociales » établie par le gouvernement.

 

C’était lors de sa déclaration de politique générale du 27 décembre 2024 devant l’assemblée nationale. Le lendemain, les députés sénégalais ont adopté par vote mais sans débat la loi de finances initiale pour l’année 2025. 

 

Dans les négociations qui seront ouvertes avec les organisations syndicales, qualifiées d’« exercice vérité et de responsabilité », le premier ministre a souligné que l’autorité ne prendra d’engagement que « sur ce qui est réaliste », « supportable par l’Etat ». En revanche, « ce qui est hors de la portée des moyens publics » devra être différé « jusqu’à meilleure fortune ». 

 

Les pressions des organisations de travailleurs sont de plus en plus fortes sur les pouvoirs publics. Elles pourraient l’être davantage au cours de cette année nouvelle. Les syndicats bataillent pour arracher des augmentations de salaires, obtenir le respect d’accords signés sous l’ancien régime, l’intégration et/ou la régularisation d’agents dans la fonction publique d’Etat ou décentralisée… service public. Autant de demandes à impact financiers immédiats dans des secteurs comme l’éducation nationale, l’enseignement supérieur, la santé, les collectivités locales… [IMPACT.SN]

 
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1.Posté par Me François JURAIN le 31/12/2024 09:49
PLUS TARD C'EST MAINTENANT! L'attente est très forte, car la grande majorité de la population ne peut plus faire face aux besoins du quotidien. L'équipe dirigeante est maintenant confrontée à la dure réalité du pouvoir. Les grands discours ne suffiront plus, et cela va devenir de plus en plus compliqué de dissiper ce malentendu qui existe, entre les "parleurs", et les écouteurs", à savoir que les premiers ont oublié de préciser que tout ne peut pas se faire en un jour, et que les deuxièmes considèrent qu'en accordant deux jours, ils pensent faire preuve d'une grande mansuétude.

Dans ce grand combat de l'incompréhension, il va falloir être très habile, car il n'y a pas, il ne peut pas y avoir d'état de grâce. Les gens sont à bout, beaucoup ne peuvent pas se nourrir convenablement, et pire, certains meurent faute de ne pouvoir payer les soins appropriés. Alors, oui, c'est vrai, on ne peut pas mettre sur le dos des nouveaux arrivants, plus de vingt années de laxisme et de mépris de son peuple par une classe dirigeante beaucoup plus préoccupée à détourner à son seul profit les maigres richesses d'un petit pays, que de se préoccuper de ce que pouvait mettre dans l'assiette de leur famille, ce peuple pourtant si résiliant et peu exigeant, mais d'un autre côté, comme les élections se gagnent, dans tous les pays du monde, en vendant du rêve, il faut maintenant concrétiser:rêver sa vie est une chose, vivre ses rêves en est une autre.

Le chantier est tellement immense, qu'il va falloir du temps, beaucoup de temps, pour que l'ensemble de la population puisse vivre d'une manière décente, mais, redresser l'éducation nationale pour que l’illettrisme "soit réduit à sa plus simple expression", verser aux anciens des retraites décentes, afin qu'ils ne soient plus tributaires de leurs enfants, verser des bourses aux étudiants, dignes de ce nom, pour que les frères et sœurs ne se sacrifient plus, réduire le chômage afin de se rapprocher du plein emploi, avoir un système de santé digne de ce nom, afin que l'on ne meurt plus, non pas faute de soins, mais faute de pouvoir payer ces soins qui auraient pu sauver la vie, tout ça, on l'a promit au peuple, et je ne doute pas un seul instant de la volonté de la classe dirigeante, de vouloir y parvenir, mais dans l'euphorie de la conquête du pouvoir, nos politiques du moment ont simplement oublié de préciser qu'il faudrait bien cinq ans, voire dix, pour arriver à ce résultat. Et c'est là que réside toute cette incompréhension, entre ce que les uns disent, et ce que les autres entendent. Ces deux groupes arriveront-ils à se mettre sur la même longueur d'ondes, pour les uns, faire au plus vite, pour les autres, comprendre qu'il faut du temps ? C'est à espérer, car dans le cas contraire, la situation deviendrait vite incontrôlable...et incontrôlée. Il va donc maintenant, produire des résultats tangibles, que la population peut constater, et s'approprier.

L'augmentation des salaires m'apparait être une nécessité, même si j'ai parfaite conscience que cela peut mettre en difficulté certains petits patrons, certains artisans, une politique sociale digne de ce nom m'apparait être également une nécessité urgente et essentielle, afin que chacun puisse avoir les soins appropriés, mais rapidement, très rapidement, un dialogue constructif devra s'instaurer entre ces deux groupes: d'un côté "ce que je veux", et de l'autre "ce que je peux". Pas facile? non, mais sans vouloir faire preuve d'arrogance, , ceux qui sont au pouvoir n'ont pas été "condamnés" à cela, ils l'ont voulu et se sont battus pour cela, quand au "camp d'en face", ils ont majoritairement tout fait pour que nos dirigeants d'aujourd'hui soient là où ils sont: cette évidence devrait permettre d'établir un dialogue intelligent et constructif, basé sur le réalisme et la sincérité. En d'autres temps, W. CHURCHILL promettait à son peuple "du sang, de la sueur, et des larmes", pour sur, cela ne fait pas rêver, mais à bien y réfléchir, ne vaut-il pas mieux annoncer une catastrophe, car, si elle arrive, "je vous l'avais bien dis", et si elle n'arrive pas, "j'ai fait tout ce que pouvais pour éviter ça!" . Messieurs les dirigeants, maintenant, à vous de jouer, mais surtout, de gagner, car rien ne vous sera épargné, ni pardonné!
Me François JURAIN

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