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Gary Cohn, principal conseiller économique de Trump, démissionne

Mercredi 7 Mars 2018

Washington - Le principal conseiller économique de Donald Trump, Gary Cohn, qui était vent debout contre la décision du président américain d'imposer des taxes douanières sur l'acier et l'aluminium, a démissionné mardi.

"Ce fut un honneur de servir mon pays et de mettre en place des politiques pro-croissance favorables aux Américains, avec en particulier le vote d'une réforme fiscale historique", a indiqué, dans un communiqué laconique, celui qui dirigeait l'influent Conseil économique national (NEC)

Cet ancien numéro 2 de la banque Goldman Sachs rejoint la longue liste de proches collaborateurs de M. Trump ayant quitté leurs fonctions à la Maison Blanche au cours des derniers mois.

"Gary (...) a fait un travail extraordinaire pour mettre en place notre programme, aidant à aboutir à une réforme fiscale historique et à libérer une nouvelle fois l'économie américaine", a souligné Donald Trump, sans évoquer leurs désaccords de fond sur le protectionnisme.
 
 
Le président américain a annoncé la semaine dernière son intention d'imposer 25% de taxes sur les importations d'acier et 10% sur celles d'aluminium, provoquant de très vives réactions à travers le monde.

Dans un tweet matinal, le locataire de la Maison Blanche avait contesté mardi l'idée d'un fonctionnement chaotique de la Maison Blanche, assurant que la cascade de départs au sein de son équipe n'était que le fonctionnement normal de la West Wing.

"Il y a aura toujours des départs et des arrivées et j'aime les dialogues robustes avant de prendre une décision", a-t-il écrit. "Il n'y pas de Chaos, juste une Energie fantastique.

Ce n'est pas la première fois que Gary Cohn, 57 ans, est ouvertement en désaccord avec M. Trump.

En août 2017, il avait critiqué ce dernier pour sa réaction après les violences racistes de Charlottesville, en Virginie, mais n'avait pas franchi le pas de la démission.

"Les citoyens qui prennent position pour l'égalité et la liberté ne peuvent jamais être mis sur le même plan que les suprémacistes blancs, les néo-nazis et le KKK", avait-il lancé dans un message clair à celui qui l'avait nommé à la Maison Blanche.

 
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