Phénéas Munyarugarama, un des cinq derniers fugitifs recherchés pour leur rôle dans le génocide des Tutsi au Rwanda en 1994, est décédé en 2002 à l’est de la République Démocratique du Congo, ont annoncé mercredi les procureurs de l’ONU enquêtant sur l’affaire.
La nouvelle est tombée moins d’une semaine après l’annonce par le tribunal onusien du décès en 2006 au Zimbabwe de Protais Mpiranya, le fugitif le plus recherché par la justice pour son rôle dans le génocide de 100 jours qui avait causé la mort de 800 000 Tutsi et Hutu modérés.
« À la suite d’une enquête difficile et intense, le Bureau du Procureur a pu déterminer que Munyarugarama est mort de causes naturelles le, ou vers le, 28 février 2002 à Kankwala », a indiqué le Mécanisme pour les tribunaux pénaux internationaux (MTPI) dans un communiqué.
Le lieutenant-colonel Phénéas Munyarugarama commandait un camp militaire de la préfecture de Kigali-Rural, dont les hommes « sont responsables des massacres dans la région du Bugesera », a-il précisé.
Il est accusé d’avoir harangué les militaires avant leurs expéditions, distribué des armes à des civils en leur ordonnant d’éliminer les Tutsi, et été présent à l’église de Nyamata, quand de 2500 à 5000 civils y ont été massacrés le 14 avril 1994 par des militaires de son camp et des miliciens hutu.
Il fut en 2002 inculpé par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) de 8 chefs dont ceux de génocide, incitation directe et publique à commettre le génocide et crimes contre l’humanité.
Selon le tribunal, « de sérieux problèmes de sécurité dans cette région », ainsi que d’autres facteurs supplémentaires tels que le « manque de coopération des autorités de la RDC », ont rendu impossible toute tentative d’exhumation du corps de Munyarugarama.
Mais huit anciens combattants des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) – et anciens collègues de Munyarugarama-ont affirmé « de manière cohérente et détaillée avoir vu son corps, et se sont exprimés sur le lieu et la période de sa mort », a précisé le tribunal.
« Tombe anonyme »
En juin 1994, le suspect s’est selon le tribunal enfui avec sa famille au Zaïre (rebaptisé depuis RDC), où il fut rapidement impliqué dans les tentatives de réorganisation des troupes des ex-forces armées rwandaises (FAR) pour attaquer le Rwanda.
En 1998, il a aidé à recruter d’anciens soldats rwandais pour le groupe rebelle des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) – composées pour partie d’anciens génocidaires-et a été principalement déployé dans l’est du Kivu, frontalier du Rwanda.
Vers la fin de l’année 2001, M. Mpiranya fut invité à Kinshasa pour participer à des discussions sur l’unification en une seule structure de divers éléments militaires ex-FAR qui étaient séparés géographiquement.
Il effectua un long voyage de plusieurs mois à pied dans l’est de la RDC, de Masisi jusqu’à Kankwala (Nord Katanga), en direction de Kinshasa.
Le fugitif eut « des difficultés à traverser les fleuves en approche de Kankwala et faillit se noyer », a précisé le tribunal. Plusieurs jours après avoir atteint Kankwala, il tomba malade et mourut le, ou vers le, 28 février 2002.
M. Mpiranya fut enterré le lendemain de sa mort à Kankwala dans un cercueil sous une « tombe anonyme ».
Il ne manque désormais « que quatre fugitifs sous la juridiction du Mécanisme », selon le tribunal. (AFP)
La nouvelle est tombée moins d’une semaine après l’annonce par le tribunal onusien du décès en 2006 au Zimbabwe de Protais Mpiranya, le fugitif le plus recherché par la justice pour son rôle dans le génocide de 100 jours qui avait causé la mort de 800 000 Tutsi et Hutu modérés.
« À la suite d’une enquête difficile et intense, le Bureau du Procureur a pu déterminer que Munyarugarama est mort de causes naturelles le, ou vers le, 28 février 2002 à Kankwala », a indiqué le Mécanisme pour les tribunaux pénaux internationaux (MTPI) dans un communiqué.
Le lieutenant-colonel Phénéas Munyarugarama commandait un camp militaire de la préfecture de Kigali-Rural, dont les hommes « sont responsables des massacres dans la région du Bugesera », a-il précisé.
Il est accusé d’avoir harangué les militaires avant leurs expéditions, distribué des armes à des civils en leur ordonnant d’éliminer les Tutsi, et été présent à l’église de Nyamata, quand de 2500 à 5000 civils y ont été massacrés le 14 avril 1994 par des militaires de son camp et des miliciens hutu.
Il fut en 2002 inculpé par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) de 8 chefs dont ceux de génocide, incitation directe et publique à commettre le génocide et crimes contre l’humanité.
Selon le tribunal, « de sérieux problèmes de sécurité dans cette région », ainsi que d’autres facteurs supplémentaires tels que le « manque de coopération des autorités de la RDC », ont rendu impossible toute tentative d’exhumation du corps de Munyarugarama.
Mais huit anciens combattants des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) – et anciens collègues de Munyarugarama-ont affirmé « de manière cohérente et détaillée avoir vu son corps, et se sont exprimés sur le lieu et la période de sa mort », a précisé le tribunal.
« Tombe anonyme »
En juin 1994, le suspect s’est selon le tribunal enfui avec sa famille au Zaïre (rebaptisé depuis RDC), où il fut rapidement impliqué dans les tentatives de réorganisation des troupes des ex-forces armées rwandaises (FAR) pour attaquer le Rwanda.
En 1998, il a aidé à recruter d’anciens soldats rwandais pour le groupe rebelle des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) – composées pour partie d’anciens génocidaires-et a été principalement déployé dans l’est du Kivu, frontalier du Rwanda.
Vers la fin de l’année 2001, M. Mpiranya fut invité à Kinshasa pour participer à des discussions sur l’unification en une seule structure de divers éléments militaires ex-FAR qui étaient séparés géographiquement.
Il effectua un long voyage de plusieurs mois à pied dans l’est de la RDC, de Masisi jusqu’à Kankwala (Nord Katanga), en direction de Kinshasa.
Le fugitif eut « des difficultés à traverser les fleuves en approche de Kankwala et faillit se noyer », a précisé le tribunal. Plusieurs jours après avoir atteint Kankwala, il tomba malade et mourut le, ou vers le, 28 février 2002.
M. Mpiranya fut enterré le lendemain de sa mort à Kankwala dans un cercueil sous une « tombe anonyme ».
Il ne manque désormais « que quatre fugitifs sous la juridiction du Mécanisme », selon le tribunal. (AFP)