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Guerre au Soudan : des rescapés racontent les atrocités commises par les belligérants au Darfour

Dimanche 30 Juillet 2023


Par deux fois, Amna Al-Nour a échappé de peu à la mort. La première fois lorsque des milices ont incendié la maison de sa famille au Darfour, dans l’ouest du Soudan. La seconde fois, deux mois plus tard, quand des paramilitaires l’ont arrêtée, ainsi que d’autres personnes qui tentaient de s’enfuir, alors qu’elles essayaient d’atteindre la frontière avec le Tchad.
 
« Ils nous ont massacrés comme des moutons », déclare cette enseignante de 32 ans à propos de l’attaque menée fin avril contre sa ville natale, Al-Geneina : « Ils veulent tous nous déraciner. »
 
Amna Al-Nour et ses trois enfants vivent désormais dans une école transformée en centre d’hébergement pour réfugiés à Adré, au Tchad, parmi plus de 260 000 Soudanais, principalement des femmes et des enfants, qui ont fui ce que les survivants et les groupes de défense des droits humains considèrent comme une nouvelle explosion d’atrocités dans la grande région occidentale du Soudan.
 
Il y a vingt ans, le Darfour a été le théâtre de génocide et de crimes de guerre, notamment par les tristement célèbres milices arabes janjawids contre les populations noires. Le scénario menace de se répéter, des rapports faisant état de meurtres, de viols et de destructions de villages à grande échelle au Darfour, dans le cadre d’une lutte pour le pouvoir à l’échelle nationale entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR), un puissant groupe paramilitaire.
 
Selon Tigere Chagutah, directeur régional d’Amnesty International, « cette spirale de violence présente des similitudes terrifiantes avec les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité perpétrés au Darfour depuis 2003 ». (Le Monde)
 
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