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Guerre en Ukraine - L’Union européenne déclare accroître son aide militaire, la Suède avance vers l’OTAN

Vendredi 13 Mai 2022

L’Union européenne s’est engagée vendredi à apporter une aide supplémentaire d’un demi-milliard d’euros pour soutenir le combat de l’Ukraine face à l’invasion russe tandis qu’un de ses membres, la Suède, inquiète pour sa sécurité, faisait un pas de plus, après la Finlande, vers une adhésion à l’OTAN.
 
À l’occasion d’une réunion en Allemagne des sept puissances les plus riches de la planète, l’Union européenne a annoncé qu’elle allait porter son financement de l’effort militaire ukrainien « à 2 milliards d’euros au total » en ajoutant 500 millions d’euros.
 
La recette est « claire », a déclaré le chef de la diplomatie de l’UE Josep Borrell : il faut « plus de la même chose », à savoir plus de sanctions économiques contre la Russie, plus de soutien à Kyiv, et aussi « continuer de travailler à isoler la Russie ».
 
Sur le sujet des sanctions, les 27 membres de l’UE n’ont cependant toujours pas réussi à se mettre d’accord pour arrêter progressivement leurs achats de pétrole russe, la Hongrie, pays enclavé dépendant des hydrocarbures de Moscou, ayant jugé insuffisante une dérogation qu’elle avait obtenue.  
 
L’absence d’un embargo sur le pétrole russe dans le prochain paquet de sanctions de l’UE constituerait une rupture de l’unité dans son soutien à Kyiv, a averti vendredi le chef de la diplomatie ukrainienne.
 
Son homologue français Jean-Yves Le Drian a assuré de son côté Kyiv du soutien du G7 « jusqu’à la victoire de l’Ukraine ». « Nous ne sommes pas en guerre contre la Russie, c’est la Russie qui est en guerre contre l’Ukraine : il y a un agresseur et un agressé et nous soutenons l’agressé », a-t-il souligné.
 
Le Royaume-Uni a demandé « plus d’armes » pour l’armée ukrainienne et de nouvelles sanctions contre Moscou.
 
Les ministres des Affaires étrangères du G7 (Allemagne, France, Italie, Canada, États-Unis, Japon et Royaume-Uni), rejoints par leurs homologues ukrainien Dmytro Kouleba et moldave Nicu Popescu, sont réunis jusqu’à samedi.
 
Suède et Finlande aux portes de l’OTAN
 
Vendredi, un rapport officiel suédois a ouvert la voie à une adhésion du pays à l’OTAN, en multipliant les conclusions favorables avant la décision de ce pays nordique et de son voisin finlandais dans les prochains jours.
 
« Une adhésion de la Suède à l’OTAN relèverait le seuil [de déclenchement] de conflits militaires et aurait ainsi un effet dissuasif en Europe du Nord », conclut le rapport préparé ces dernières semaines par le gouvernement et les partis au Parlement.
 
Conséquence directe de l’invasion russe de l’Ukraine, Suède et Finlande, deux membres de l’UE restés des décennies hors des alliances militaires, doivent annoncer d’ici le début de la semaine prochaine leur candidature à l’OTAN.
 
Dans une bascule historique de sa position, le parti social-démocrate au pouvoir en Suède doit décider dimanche s’il soutient une adhésion à l’OTAN. Un feu vert ouvrirait la voie à une annonce rapide de candidature suédoise.
 
La Finlande doit officialiser sa décision dimanche, mais son président et sa première ministre se sont déjà dits favorables jeudi à une adhésion « sans délai » à l’alliance.
 
La Russie a mis en garde Helsinki. Et vendredi, la filiale locale du fournisseur russe d’électricité InterRAO a annoncé suspendre à partir de samedi ses livraisons à ce pays, invoquant des problèmes de paiement.
 
Quant au président turc Recep Tayyip Erdogan, il a exprimé vendredi son hostilité à l’adhésion de ces deux pays à l’OTAN, au risque de bloquer l’ensemble du processus qui requiert l’unanimité des membres de l’Alliance atlantique.
 
« Nous n’avons pas un avis positif », a déclaré M. Erdogan. Il a expliqué reprocher à Stockholm et Helsinki de servir « d’auberge aux terroristes du PKK », le Parti des Travailleurs du Kurdistan classé comme organisation terroriste par la Turquie, mais aussi l’Union européenne et les États-Unis.
 
Suède et Finlande ont immédiatement annoncé prévoir de discuter avec la Turquie samedi à Berlin. (AFP)
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