Joe Biden a promis au président ukrainien Volodymyr Zelensky, en visite historique à la Maison-Blanche, de « continuer à renforcer la capacité de l’Ukraine à se défendre », avec l’engagement des États-Unis de lui fournir leur système sophistiqué de défense antiaérienne Patriot.
Portant un chandail kaki, M. Zelensky, qui n’avait pas quitté son pays depuis le début de l’offensive russe le 24 février, a de son côté exprimé sa « reconnaissance du fond du cœur » pour le soutien des États-Unis, qui se chiffre en milliards de dollars dans le seul domaine militaire, tandis que son hôte a insisté sur la nécessité de parvenir à une « paix juste » pour l’Ukraine.
Après ses entretiens avec M. Biden, le chef de l’État ukrainien donnera une conférence de presse aux côtés de son homologue américain, puis s’adressera au Congrès.
« La tranche d’aide d’aujourd’hui inclut pour la première fois le système de défense antiaérienne Patriot, capable d’abattre des missiles de croisière, des missiles balistiques de courte portée et des avions à une altitude nettement supérieure à celle des systèmes de défense qui avaient été fournis jusque-là », a pour sa part déclaré le secrétaire d’État Antony Blinken, à l’occasion de cette visite de M. Zelensky.
Un déplacement aux contraintes de sécurité exceptionnelles qui ne durera que « quelques courtes heures », mais qui est d’ores et déjà historique.
Nouveaux missiles russes
Vladimir Poutine s’est quant à lui engagé mercredi à accroître les capacités de son armée et son potentiel nucléaire, tout en se défaussant de toute responsabilité dans la « tragédie commune » ukrainienne.
S’exprimant au cours d’une grande réunion avec des officiers de haut rang, le président russe a ainsi annoncé l’entrée en service « début janvier » des nouveaux missiles hypersoniques russes de croisière Zircon et envisagé d’augmenter les effectifs de l’armée russe à 1,5 million de soldats.
Son ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, a dans le même temps assuré que les troupes russes combattaient « les forces combinées de l’Occident » et révélé que Moscou entendait installer des bases de soutien à sa flotte à Marioupol et Berdiansk, deux villes occupées du sud de l’Ukraine.
Le Kremlin a parallèlement mis en garde contre de nouvelles livraisons d’armes américaines à l’Ukraine, qui n’auront pour effet que d’« aggraver » le conflit. Son porte-parole, Dmitri Peskov, a aussi dit ne pas s’attendre à un changement de position de M. Zelensky quant à son refus de négocier avec M. Poutine.
Mêmes hommes, même lieu
Le 1er septembre 2021, Volodymyr Zelensky avait déjà été reçu à la Maison-Blanche par Joe Biden, qui lui avait assuré qu’il serait aidé par les États-Unis face à la Russie.
Mercredi, les deux mêmes hommes, le même lieu mais une toute autre envergure historique : c’est leur première rencontre en chair et en os depuis que la Russie a attaqué l’Ukraine, faisant du président ukrainien un chef de guerre connu du monde entier et de Joe Biden le commandant-en-chef du camp occidental.
Les parlementaires américains s’apprêtent de leur côté à voter une nouvelle enveloppe massive de soutien à l’Ukraine, de près de 45 milliards de dollars.
Les États-Unis, de loin les premiers donateurs à l’Ukraine, ont jusqu’à présent fourni selon des évaluations d’experts près de 50 milliards de dollars d’aide à ce pays en guerre, dont 20 milliards en armements et assistance militaire.
Le ministre russe de la Défense a, quant à lui, assuré pendant qu’il faisait le point mercredi devant quelque 15 000 responsables militaires par visioconférence, que l’une des « priorités » pour l’année 2023 serait de « continuer à mener l’opération spéciale (en Ukraine) jusqu’à ce que ses tâches aient toutes été remplies ».
Les forces armées et leurs capacités de combat « augmentent constamment et chaque jour. Et ce processus, bien sûr, nous allons le développer », a déclaré Vladimir Poutine au cours de cette réunion.
Attaques dans l’est
Sur le terrain, les combats se poursuivaient mercredi, les militaires ukrainiens signalant des attaques russes, en particulier des bombardements, dans l’est et le nord-est.
« L’ennemi continue de concentrer ses efforts sur la conduite d’actions offensives dans les directions de Bakhmout (une ville que les Russes cherchent à prendre depuis l’été, NDLR) et d’Avdiivka », dans l’est, a souligné dans la soirée l’état-major des forces ukrainiennes.
Au moins cinq personnes ont été tuées et 17 blessées ces dernières 24 heures, selon la présidence.
L’armée russe a pour sa part affirmé avoir conquis de « nouvelles hauteurs et lignes dominantes » près de Donetsk, un des bastions des séparatistes prorusses dans l’est de l’Ukraine.
Après une série de revers militaires russes dans le nord-est et le sud de l’Ukraine, l’essentiel des combats se déroule désormais dans l’est.
La Russie bombarde massivement depuis octobre les infrastructures ukrainiennes, provoquant coupures de courant et d’eau.
La livraison de systèmes Patriot, qui sont un des fleurons de l’industrie militaire américaine, a vocation à répliquer à ces attaques. (AFP)
Portant un chandail kaki, M. Zelensky, qui n’avait pas quitté son pays depuis le début de l’offensive russe le 24 février, a de son côté exprimé sa « reconnaissance du fond du cœur » pour le soutien des États-Unis, qui se chiffre en milliards de dollars dans le seul domaine militaire, tandis que son hôte a insisté sur la nécessité de parvenir à une « paix juste » pour l’Ukraine.
Après ses entretiens avec M. Biden, le chef de l’État ukrainien donnera une conférence de presse aux côtés de son homologue américain, puis s’adressera au Congrès.
« La tranche d’aide d’aujourd’hui inclut pour la première fois le système de défense antiaérienne Patriot, capable d’abattre des missiles de croisière, des missiles balistiques de courte portée et des avions à une altitude nettement supérieure à celle des systèmes de défense qui avaient été fournis jusque-là », a pour sa part déclaré le secrétaire d’État Antony Blinken, à l’occasion de cette visite de M. Zelensky.
Un déplacement aux contraintes de sécurité exceptionnelles qui ne durera que « quelques courtes heures », mais qui est d’ores et déjà historique.
Nouveaux missiles russes
Vladimir Poutine s’est quant à lui engagé mercredi à accroître les capacités de son armée et son potentiel nucléaire, tout en se défaussant de toute responsabilité dans la « tragédie commune » ukrainienne.
S’exprimant au cours d’une grande réunion avec des officiers de haut rang, le président russe a ainsi annoncé l’entrée en service « début janvier » des nouveaux missiles hypersoniques russes de croisière Zircon et envisagé d’augmenter les effectifs de l’armée russe à 1,5 million de soldats.
Son ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, a dans le même temps assuré que les troupes russes combattaient « les forces combinées de l’Occident » et révélé que Moscou entendait installer des bases de soutien à sa flotte à Marioupol et Berdiansk, deux villes occupées du sud de l’Ukraine.
Le Kremlin a parallèlement mis en garde contre de nouvelles livraisons d’armes américaines à l’Ukraine, qui n’auront pour effet que d’« aggraver » le conflit. Son porte-parole, Dmitri Peskov, a aussi dit ne pas s’attendre à un changement de position de M. Zelensky quant à son refus de négocier avec M. Poutine.
Mêmes hommes, même lieu
Le 1er septembre 2021, Volodymyr Zelensky avait déjà été reçu à la Maison-Blanche par Joe Biden, qui lui avait assuré qu’il serait aidé par les États-Unis face à la Russie.
Mercredi, les deux mêmes hommes, le même lieu mais une toute autre envergure historique : c’est leur première rencontre en chair et en os depuis que la Russie a attaqué l’Ukraine, faisant du président ukrainien un chef de guerre connu du monde entier et de Joe Biden le commandant-en-chef du camp occidental.
Les parlementaires américains s’apprêtent de leur côté à voter une nouvelle enveloppe massive de soutien à l’Ukraine, de près de 45 milliards de dollars.
Les États-Unis, de loin les premiers donateurs à l’Ukraine, ont jusqu’à présent fourni selon des évaluations d’experts près de 50 milliards de dollars d’aide à ce pays en guerre, dont 20 milliards en armements et assistance militaire.
Le ministre russe de la Défense a, quant à lui, assuré pendant qu’il faisait le point mercredi devant quelque 15 000 responsables militaires par visioconférence, que l’une des « priorités » pour l’année 2023 serait de « continuer à mener l’opération spéciale (en Ukraine) jusqu’à ce que ses tâches aient toutes été remplies ».
Les forces armées et leurs capacités de combat « augmentent constamment et chaque jour. Et ce processus, bien sûr, nous allons le développer », a déclaré Vladimir Poutine au cours de cette réunion.
Attaques dans l’est
Sur le terrain, les combats se poursuivaient mercredi, les militaires ukrainiens signalant des attaques russes, en particulier des bombardements, dans l’est et le nord-est.
« L’ennemi continue de concentrer ses efforts sur la conduite d’actions offensives dans les directions de Bakhmout (une ville que les Russes cherchent à prendre depuis l’été, NDLR) et d’Avdiivka », dans l’est, a souligné dans la soirée l’état-major des forces ukrainiennes.
Au moins cinq personnes ont été tuées et 17 blessées ces dernières 24 heures, selon la présidence.
L’armée russe a pour sa part affirmé avoir conquis de « nouvelles hauteurs et lignes dominantes » près de Donetsk, un des bastions des séparatistes prorusses dans l’est de l’Ukraine.
Après une série de revers militaires russes dans le nord-est et le sud de l’Ukraine, l’essentiel des combats se déroule désormais dans l’est.
La Russie bombarde massivement depuis octobre les infrastructures ukrainiennes, provoquant coupures de courant et d’eau.
La livraison de systèmes Patriot, qui sont un des fleurons de l’industrie militaire américaine, a vocation à répliquer à ces attaques. (AFP)