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Guerre en Ukraine, jour 151 - Moscou dit avoir détruit des cibles militaires à Odessa

Dimanche 24 Juillet 2022

La Russie a assuré dimanche que ses frappes avaient détruit la veille un navire militaire ukrainien et des missiles livrés par les États-Unis dans le port d’Odessa, vital pour l’exportation de céréales ukrainiennes. 
 
À Moscou, la porte-parole de la diplomatie russe a affirmé que des missiles russes avaient détruit des infrastructures militaires dans le port d’Odessa, menaçant l’application de l’accord sur la reprise des exportations des céréales bloquées par la guerre.
 
« Des missiles Kalibr ont détruit des infrastructures militaires du port d’Odessa, avec une frappe de haute précision », écrit Maria Zakharova sur son compte Telegram, en réponse à une déclaration du président ukrainien Volodymyr Zelensky affirmant que ces frappes avaient détruit la possibilité d’un dialogue ou d’une entente avec Moscou.
 
Ces missiles ont notamment détruit « une vedette militaire » ukrainienne, a ajouté la porte-parole sans donner davantage de précisions ni fournir de preuves. Elle n’a pas non plus commenté le sort de l’accord qui doit permettre d’exporter 20 à 25 millions de tonnes de grains bloquées en Ukraine.
 
Après ces tirs sur Odessa, l’Ukraine a accusé Vladimir Poutine d’avoir « craché au visage » de l’ONU et de la Turquie et de compromettre l’application de l’accord signé vendredi sur la reprise des exportations des céréales bloquées par le conflit.
 
Samedi, la Russie avait pourtant démenti auprès de la Turquie avoir été impliquée dans ces frappes : « Les Russes nous ont dit qu’ils n’avaient absolument rien à voir avec cette attaque et qu’ils examinaient la question de très près », a assuré le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar.
 
« Le port d’Odessa, où les céréales sont traitées en vue d’être expédiées, a été bombardé. Nous avons abattu deux missiles et deux autres missiles ont touché le territoire du port, où, évidemment, il y a des céréales », avait déclaré un porte-parole de l’armée de l’air ukrainienne.
 
L’invasion de l’Ukraine par la Russie - deux pays qui assurent notamment 30 % des exportations mondiales de blé - a conduit à une flambée des cours des céréales et des huiles, frappant durement le continent africain très dépendant de ces pays pour son approvisionnement.
 
Pas de répit sur le front
 
La guerre en Ukraine qui entre dans son sixième mois ne connaît pas de répit sur les fronts de Mykolaïv (Sud), dans la région de Kharkiv, la deuxième plus grande ville du pays située dans le Nord-Est, dans la région de Kherson (Sud), et dans les deux territoires séparatistes prorusses de Donetsk et Louhansk, dans l’est de l’Ukraine, selon la présidence ukrainienne.
 
« Mykolaïv a de nouveau été bombardé » dimanche matin après avoir été visé samedi soir par quatre missiles de croisière de type Kalibr, qui ont fait cinq blessés dont un adolescent et endommagé plusieurs immeubles, selon cette source.  
 
La présidence ukrainienne a également fait état de bombardements dans la région de Kharkiv, où « plusieurs bâtiments résidentiels ont été endommagés et des bâtiments résidentiels ont été incendiés ».
 
En outre, Kyiv fait état d’une situation préoccupante dans la région largement occupée de Kherson par les forces russes depuis leur invasion de l’Ukraine le 24 février, même si les Ukrainiens y mènent une contre-attaque. « Les habitants de presque tous les districts de la région […] signalent de nombreux bombardements et explosions », selon la même source.  
 
Des milliers de morts
 
La guerre en Ukraine, qui a également poussé à l’exode des millions de personnes, a fait des milliers de morts.  
 
Il n’existe aucun bilan global des victimes civiles du conflit mais l’ONU a recensé près de 5000 morts confirmés, dont plus de 300 enfants, mais leur nombre véritable est sans doute largement supérieur. Pour la seule ville de Marioupol (Sud-Est), les autorités ukrainiennes évoquaient quelque 20 000 morts.
 
Sur le plan militaire, le chef d’état-major des armées britanniques, l’amiral Tony Radakin, a évalué dimanche dernier à 50 000 le nombre de soldats russes tués ou blessés. Kyiv a fait état de 10 000 morts dans ses troupes.
 
Aucune statistique indépendante n’est disponible pour le conflit en Ukraine, où plus de 150 sites culturels ont été partiellement ou totalement détruits selon l’UNESCO. (AFP)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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