Repose en Paix Sidy ! Je connaissais l’homme engagé et déterminé depuis 33 ans. J’ai travaillé avec lui au début de ma carrière de journaliste. J’y étais avec des amis : Tidiane Kassé, Asse Mademba Ndiaye qui m’avait conduit vers lui et Abderrahmane Camara. Je signais à l’époque avec un nom d’emprunt, FalyFall, pendant les quelques mois (1985-1986) que je suis resté avec cette équipe jeune, joyeuse mais rigoureusement professionnelle, avant la naissance du groupe Sud communication.
Je me souviens de ce symbole marquant du début du journal Walfadjri : cette bouilloire symboliquement renversée avec son eau bouillante sur la ville de Jérusalem. Tout un symbole pour exprimer l’indignation et la révolte intérieure qui l’ont toujours miné face au sort injustement fait au peuple palestinien.
J’ai personnellement suivi comme acteur et simple citoyen, le combat héroïque dans le groupe de ce qu’on appelait les quatre mousquetaires des années 80-90 (Walf, Sud, Cafard libéré et Témoin) livré pour asseoir un écosystème médiatique privé, libre et responsable pour le seul bien de la nation et le progrès démocratique. Il y était avec Babacar Touré, Mamadou Oumar Ndiaye et Abdoulaye Bamba Diallo.
Me vient en souvenir, la fameuse conférence de presse des quatre mousquetaires organisée à l’hôtel Indépendance pour dire non à tous ceux qui voulaient mettre le bâillon autour des plumes à l’époque et plus tard sur les micros et les caméras. On n’apprécie que davantage la liberté actuelle de presse qu’en retournant dans ce passé fait parfois de malentendus et d’épreuves entre les pouvoirs publics et la presse.
En réalité, Sidy n’a jamais faibli, à force de vouloir aller toujours au combat pour défendre ce qui lui paraissait juste et noble. Le cœur a hélas lâché et pour plonger ainsi le Sénégal dans le deuil et la nostalgie d’un homme conquérant.
Un homme de conviction et d’engagement, il aura mis toute cette énergie et cette détermination qu’on lui connaît au service de la démocratie et des causes justes. La mort l’a surpris et nous avec lui. Bien qu’elle nous ait tous tétanisés, la stupeur ayant accueilli l’annonce du décès subit de Sidy Lamine Niasse n’a pas agi comme un chloroforme sur l’immense volonté des Sénégalais de toutes conditions de rendre à ce monument national l’hommage déférent et affectueux qu’il mérite. Nous voulons nous joindre à nos compatriotes pour partager leur tristesse, que nous savons inconsolable, pour saluer la mémoire de cet homme multidimensionnel en qui nous voyons d’abord une Ecole.
Ecole de tolérance, ce religieux au savoir immense, inculqué par un ascendant lui-même érudit légendaire, portait en bandoulière sa religion, non pour agresser mais pour aimer et mériter l’amour de l’autre.
Ecole à sa manière du journalisme et de l’activisme positif au service de causes justes, le Fondateur du groupe de presse Walfadjri était considéré par bon nombre de figures de proue de la presse nationale comme leur Maître et leur mentor.
Ecole de la recherche du savoir, autodidacte en langue française, il avait réussi à se donner les moyens d’exprimer sa pensée aussi profonde qu’elle puisse être, dans une langue qu’il n’a pas apprise à l’école !
Ecole de la préservation du patrimoine culturel national, il avait su faire de ses journaux un lieu de diffusion et de promotion de toutes nos expressions artistiques.
Finalement, Sidy Lamine Niasse était un chantre de la diversité ; de cette diversité qui germe sur la tolérance et véhicule tout ce qui lui paraît relever de la vérité et de l’Amour !
Que la terre de Kaolack te soit légère !
Abdou Latif COULIBALY
Journaliste, Ministre de la Culture
Je me souviens de ce symbole marquant du début du journal Walfadjri : cette bouilloire symboliquement renversée avec son eau bouillante sur la ville de Jérusalem. Tout un symbole pour exprimer l’indignation et la révolte intérieure qui l’ont toujours miné face au sort injustement fait au peuple palestinien.
J’ai personnellement suivi comme acteur et simple citoyen, le combat héroïque dans le groupe de ce qu’on appelait les quatre mousquetaires des années 80-90 (Walf, Sud, Cafard libéré et Témoin) livré pour asseoir un écosystème médiatique privé, libre et responsable pour le seul bien de la nation et le progrès démocratique. Il y était avec Babacar Touré, Mamadou Oumar Ndiaye et Abdoulaye Bamba Diallo.
Me vient en souvenir, la fameuse conférence de presse des quatre mousquetaires organisée à l’hôtel Indépendance pour dire non à tous ceux qui voulaient mettre le bâillon autour des plumes à l’époque et plus tard sur les micros et les caméras. On n’apprécie que davantage la liberté actuelle de presse qu’en retournant dans ce passé fait parfois de malentendus et d’épreuves entre les pouvoirs publics et la presse.
En réalité, Sidy n’a jamais faibli, à force de vouloir aller toujours au combat pour défendre ce qui lui paraissait juste et noble. Le cœur a hélas lâché et pour plonger ainsi le Sénégal dans le deuil et la nostalgie d’un homme conquérant.
Un homme de conviction et d’engagement, il aura mis toute cette énergie et cette détermination qu’on lui connaît au service de la démocratie et des causes justes. La mort l’a surpris et nous avec lui. Bien qu’elle nous ait tous tétanisés, la stupeur ayant accueilli l’annonce du décès subit de Sidy Lamine Niasse n’a pas agi comme un chloroforme sur l’immense volonté des Sénégalais de toutes conditions de rendre à ce monument national l’hommage déférent et affectueux qu’il mérite. Nous voulons nous joindre à nos compatriotes pour partager leur tristesse, que nous savons inconsolable, pour saluer la mémoire de cet homme multidimensionnel en qui nous voyons d’abord une Ecole.
Ecole de tolérance, ce religieux au savoir immense, inculqué par un ascendant lui-même érudit légendaire, portait en bandoulière sa religion, non pour agresser mais pour aimer et mériter l’amour de l’autre.
Ecole à sa manière du journalisme et de l’activisme positif au service de causes justes, le Fondateur du groupe de presse Walfadjri était considéré par bon nombre de figures de proue de la presse nationale comme leur Maître et leur mentor.
Ecole de la recherche du savoir, autodidacte en langue française, il avait réussi à se donner les moyens d’exprimer sa pensée aussi profonde qu’elle puisse être, dans une langue qu’il n’a pas apprise à l’école !
Ecole de la préservation du patrimoine culturel national, il avait su faire de ses journaux un lieu de diffusion et de promotion de toutes nos expressions artistiques.
Finalement, Sidy Lamine Niasse était un chantre de la diversité ; de cette diversité qui germe sur la tolérance et véhicule tout ce qui lui paraît relever de la vérité et de l’Amour !
Que la terre de Kaolack te soit légère !
Abdou Latif COULIBALY
Journaliste, Ministre de la Culture