Les manifestants pro-démocratie hongkongais ont encore intensifié leurs actions tous azimuts en application d'une nouvelle tactique, "l'éclosion généralisée", qui vise à paralyser au maximum l'ex-colonie britannique, théâtre depuis trois jours de scènes d'une rare violence.
Cette nouvelle stratégie, qui se traduit par une multiplication des foyers de protestation, a entraîné la fermeture de centres commerciaux, commerces, écoles et de nombreuses station d'un métro vital au fonctionnement de la ville. Au point qu'un responsable policier a estimé que la mégapole de 7,5 millions d'habitants était "au bord de l'effondrement total".
L'ex-colonie britannique connaît depuis juin sa pire crise politique depuis sa rétrocession à Pékin en 1997. Et la détermination des manifestants trouve en écho l'intransigeance de l'exécutif local et du gouvernement central chinois. Ils n'ont cessé d'affirmer qu'ils ne céderaient pas à la pression de la rue.
Pour le troisième jour d'affilée, des manifestants ont tenu mercredi des barricades obstruant la circulation dans de nombreux quartiers de la ville, en entassant des vélos, des barrières métalliques, des poubelles et tout ce qu'ils pouvaient trouver. Ils ont ciblé très tôt les artères empruntées par les employés rejoignant leurs lieux de travail.
Et pour le troisième jour d'affilée, plusieurs lignes du métro, d'ordinaire très efficace en transportant quotidiennement plus de quatre millions de personnes, étaient fermées à la suite d'actes de vandalisme.
- Les étudiants chinois fuient -
Afin de rejoindre leur travail, les habitants devaient se résoudre à faire la queue de longues heures durant pour attendre des bus ou des taxis.
Dans le quartier de Central, où de nombreuses entreprises étrangères ont leur bureau, des employés ont profité de leur pause déjeuner pour aller soutenir les radicaux tenant les barricades aux abords des boutiques de luxe.
Sur des campus universitaires, des manifestants vêtus de noir demeuraient mobilisés dans des face-à-face tendus, après une nuit de violences avec la police.
Signe de l'inquiétude générée par l'aggravation subite de la situation dans la région semi-autonome, des étudiants originaires de Chine continentale ont commencé à fuir Hong Kong en car, voire en bateau, selon la police et les universités. On ignorait cependant dans l'immédiat le nombre de personnes parties.
De nombreux étudiants étrangers résidant sur certains campus ont également été évacués vers des hôtels.
Le regain de tensions à Hong Kong s'explique notamment par l'adoption par les manifestants d'une nouvelle tactique, dite de "l'éclosion généralisée".
L'idée est d'éprouver au maximum les capacités de la police en multipliant les actions de moindre envergure, mais désormais dans un maximum d'endroits. Et cela en permanence, alors qu'auparavant les actions se déroulaient essentiellement les soirs et week-ends.
- "Cette folie" -
Depuis lundi, de petits groupes lancent des actions simultanées dans une multitude de quartiers de la mégapole du sud de la Chine, érigeant des barricades, bloquant des carrefours, vandalisant stations de métro et magasins pro-Pékin et, surtout, provoquant la police.
"L'intention des émeutiers est de pousser Hong Kong vers l'effondrement total. Aucune excuse, aucune raison politique ne peut justifier ou glorifier cette folie", a déclaré mercredi aux journalistes John Tse, porte-parole de la police.
La veille un de ses collègues avait vu Hong Kong "au bord de l'effondrement total".
Déjà tendue par le décès vendredi d'un étudiant de 22 ans qui avait chuté d'un parking, la situation s'est encore détériorée lundi matin quand un policier a blessé au torse, par balle, un manifestant non armé qui est depuis dans un état critique.
Il s'agit du troisième cas confirmé de manifestant touché par un tir policier à balle réelle depuis juin.
Ce coup de feu, filmé et retransmis en direct sur Facebook, a exacerbé la colère de manifestants qui dénoncent de longue date la brutalité de la riposte policière.
- Elections du 24 novembre -
Des critiques ont également été lancées contre la violence de certains manifestants. Lundi, un homme de 57 ans a été aspergé de liquide inflammable par un protestataire avec lequel il se querellait puis transformé en torche humaine. Il se trouve également toujours dans un état critique.
Le gouvernement chinois a adressé des signaux inquiétants laissant penser qu'il souhaite réduire les libertés des Hongkongais et renforcer les mesures de sécurité.
Mardi, le Quotidien du peuple, organe du Parti communiste au pouvoir, a affirmé que les élections locales prévues le 24 novembre pourraient être annulées si les manifestants ne cédaient pas.
Les journaux d'Etat chinois ont également souligné que l'Armée populaire de libération (APL), qui dispose d'une garnison à Hong Kong, était sur place afin de soutenir, si nécessaire, la police hongkongaise dont ils ont salué "la retenue".
La Chine ne semble cependant pas encore prête à prendre des mesures aussi radicales qu'une intervention militaire, estime Ben Bland, directeur du Projet Asie du Sud-Est à l'Institut Lowy, un groupe de réflexion politique basé à Sydney.
Selon lui, elle semble plutôt miser sur l'affaiblissement à terme du mouvement et sur sa capacité d'intimidation.
Cette nouvelle stratégie, qui se traduit par une multiplication des foyers de protestation, a entraîné la fermeture de centres commerciaux, commerces, écoles et de nombreuses station d'un métro vital au fonctionnement de la ville. Au point qu'un responsable policier a estimé que la mégapole de 7,5 millions d'habitants était "au bord de l'effondrement total".
L'ex-colonie britannique connaît depuis juin sa pire crise politique depuis sa rétrocession à Pékin en 1997. Et la détermination des manifestants trouve en écho l'intransigeance de l'exécutif local et du gouvernement central chinois. Ils n'ont cessé d'affirmer qu'ils ne céderaient pas à la pression de la rue.
Pour le troisième jour d'affilée, des manifestants ont tenu mercredi des barricades obstruant la circulation dans de nombreux quartiers de la ville, en entassant des vélos, des barrières métalliques, des poubelles et tout ce qu'ils pouvaient trouver. Ils ont ciblé très tôt les artères empruntées par les employés rejoignant leurs lieux de travail.
Et pour le troisième jour d'affilée, plusieurs lignes du métro, d'ordinaire très efficace en transportant quotidiennement plus de quatre millions de personnes, étaient fermées à la suite d'actes de vandalisme.
- Les étudiants chinois fuient -
Afin de rejoindre leur travail, les habitants devaient se résoudre à faire la queue de longues heures durant pour attendre des bus ou des taxis.
Dans le quartier de Central, où de nombreuses entreprises étrangères ont leur bureau, des employés ont profité de leur pause déjeuner pour aller soutenir les radicaux tenant les barricades aux abords des boutiques de luxe.
Sur des campus universitaires, des manifestants vêtus de noir demeuraient mobilisés dans des face-à-face tendus, après une nuit de violences avec la police.
Signe de l'inquiétude générée par l'aggravation subite de la situation dans la région semi-autonome, des étudiants originaires de Chine continentale ont commencé à fuir Hong Kong en car, voire en bateau, selon la police et les universités. On ignorait cependant dans l'immédiat le nombre de personnes parties.
De nombreux étudiants étrangers résidant sur certains campus ont également été évacués vers des hôtels.
Le regain de tensions à Hong Kong s'explique notamment par l'adoption par les manifestants d'une nouvelle tactique, dite de "l'éclosion généralisée".
L'idée est d'éprouver au maximum les capacités de la police en multipliant les actions de moindre envergure, mais désormais dans un maximum d'endroits. Et cela en permanence, alors qu'auparavant les actions se déroulaient essentiellement les soirs et week-ends.
- "Cette folie" -
Depuis lundi, de petits groupes lancent des actions simultanées dans une multitude de quartiers de la mégapole du sud de la Chine, érigeant des barricades, bloquant des carrefours, vandalisant stations de métro et magasins pro-Pékin et, surtout, provoquant la police.
"L'intention des émeutiers est de pousser Hong Kong vers l'effondrement total. Aucune excuse, aucune raison politique ne peut justifier ou glorifier cette folie", a déclaré mercredi aux journalistes John Tse, porte-parole de la police.
La veille un de ses collègues avait vu Hong Kong "au bord de l'effondrement total".
Déjà tendue par le décès vendredi d'un étudiant de 22 ans qui avait chuté d'un parking, la situation s'est encore détériorée lundi matin quand un policier a blessé au torse, par balle, un manifestant non armé qui est depuis dans un état critique.
Il s'agit du troisième cas confirmé de manifestant touché par un tir policier à balle réelle depuis juin.
Ce coup de feu, filmé et retransmis en direct sur Facebook, a exacerbé la colère de manifestants qui dénoncent de longue date la brutalité de la riposte policière.
- Elections du 24 novembre -
Des critiques ont également été lancées contre la violence de certains manifestants. Lundi, un homme de 57 ans a été aspergé de liquide inflammable par un protestataire avec lequel il se querellait puis transformé en torche humaine. Il se trouve également toujours dans un état critique.
Le gouvernement chinois a adressé des signaux inquiétants laissant penser qu'il souhaite réduire les libertés des Hongkongais et renforcer les mesures de sécurité.
Mardi, le Quotidien du peuple, organe du Parti communiste au pouvoir, a affirmé que les élections locales prévues le 24 novembre pourraient être annulées si les manifestants ne cédaient pas.
Les journaux d'Etat chinois ont également souligné que l'Armée populaire de libération (APL), qui dispose d'une garnison à Hong Kong, était sur place afin de soutenir, si nécessaire, la police hongkongaise dont ils ont salué "la retenue".
La Chine ne semble cependant pas encore prête à prendre des mesures aussi radicales qu'une intervention militaire, estime Ben Bland, directeur du Projet Asie du Sud-Est à l'Institut Lowy, un groupe de réflexion politique basé à Sydney.
Selon lui, elle semble plutôt miser sur l'affaiblissement à terme du mouvement et sur sa capacité d'intimidation.