Un hélicoptère de l’ONU s’est crashé mardi alors qu’il survolait une zone de combats entre l’armée et la rébellion du M23 dans l’est de la RDC.
Huit Casques bleus – six Pakistanais, un Russe et un Serbe – sont morts mardi dans le crash d’un hélicoptère Puma de la Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (Monusco) qui survolait une zone de combats entre l’armée et la rébellion du M23 dans l’est du pays.
Après plusieurs mois de soupçons et des décennies de méfiance, l’armée congolaise accuse le Rwanda de soutenir cette rébellion, ce que démentent les autorités de Kigali. «La cause exacte du crash n’est pas encore déterminée», a indiqué l’armée pakistanaise, qui a annoncé la mort des huit hommes.
Six Pakistanais figurent parmi les Casques bleus tués, a-t-elle ajouté. Peu après, le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, a confirmé à New York le crash et précisé les nationalités, serbe et russe, des deux autres victimes.
Appareil «abattu»
La Monusco avait auparavant annoncé avoir perdu le contact à la mi-journée avec un de ses hélicoptères en mission de reconnaissance à Tchanzu, dans le territoire de Rutshuru (province du Nord-Kivu), où des combats se déroulent depuis lundi.
Les autorités militaires de la province ont affirmé que le M23 (pour «Mouvement du 23 mars») avait «abattu» l’appareil, ce qui n’est pas confirmé par d’autres sources. Le M23 a démenti, accusant au contraire l’armée congolaise d’être responsable du crash.
Le général Sylvain Ekenge, porte-parole du gouverneur du Nord-Kivu, a accusé lundi les Forces de défense du Rwanda (RDF) de soutenir le M23 qui, disait-il, a «mené des incursions et attaqué les positions des FARDC» (Forces armées congolaises) dans deux localités du territoire de Rutshuru.
Ancienne rébellion
Également appelé «Armée révolutionnaire congolaise», le M23 est issu d’une ancienne rébellion tutsi congolaise jadis soutenue par le Rwanda et l’Ouganda. Défait en 2013, le M23 fait de nouveau parler de lui depuis novembre, attaquant des positions militaires et reprochant à Kinshasa de n’avoir pas respecté des engagements sur la démobilisation de ses combattants.
Lundi soir sur TV5 Monde, le ministre congolais de la Communication et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a employé le conditionnel mais néanmoins enfoncé le clou: «Il est temps de mettre fin à cette forme d’hypocrisie qui existerait ou cette forme de complicité entre le M23 et le gouvernement du Rwanda», a-t-il déclaré, «parce que nous, nous voulons regarder le Rwanda comme un pays partenaire».
«Le Rwanda ne soutient ni politiquement ni militairement les M23. Engagement réaffirmé auprès du ministre (des Affaires étrangères) pour vérification et coopération conjointes par rapport aux allégations en cours», a tweeté l’ambassadeur, Vincent Karega, après l’entretien. (AFP)
Huit Casques bleus – six Pakistanais, un Russe et un Serbe – sont morts mardi dans le crash d’un hélicoptère Puma de la Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (Monusco) qui survolait une zone de combats entre l’armée et la rébellion du M23 dans l’est du pays.
Après plusieurs mois de soupçons et des décennies de méfiance, l’armée congolaise accuse le Rwanda de soutenir cette rébellion, ce que démentent les autorités de Kigali. «La cause exacte du crash n’est pas encore déterminée», a indiqué l’armée pakistanaise, qui a annoncé la mort des huit hommes.
Six Pakistanais figurent parmi les Casques bleus tués, a-t-elle ajouté. Peu après, le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, a confirmé à New York le crash et précisé les nationalités, serbe et russe, des deux autres victimes.
Appareil «abattu»
La Monusco avait auparavant annoncé avoir perdu le contact à la mi-journée avec un de ses hélicoptères en mission de reconnaissance à Tchanzu, dans le territoire de Rutshuru (province du Nord-Kivu), où des combats se déroulent depuis lundi.
Les autorités militaires de la province ont affirmé que le M23 (pour «Mouvement du 23 mars») avait «abattu» l’appareil, ce qui n’est pas confirmé par d’autres sources. Le M23 a démenti, accusant au contraire l’armée congolaise d’être responsable du crash.
Le général Sylvain Ekenge, porte-parole du gouverneur du Nord-Kivu, a accusé lundi les Forces de défense du Rwanda (RDF) de soutenir le M23 qui, disait-il, a «mené des incursions et attaqué les positions des FARDC» (Forces armées congolaises) dans deux localités du territoire de Rutshuru.
Ancienne rébellion
Également appelé «Armée révolutionnaire congolaise», le M23 est issu d’une ancienne rébellion tutsi congolaise jadis soutenue par le Rwanda et l’Ouganda. Défait en 2013, le M23 fait de nouveau parler de lui depuis novembre, attaquant des positions militaires et reprochant à Kinshasa de n’avoir pas respecté des engagements sur la démobilisation de ses combattants.
Lundi soir sur TV5 Monde, le ministre congolais de la Communication et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a employé le conditionnel mais néanmoins enfoncé le clou: «Il est temps de mettre fin à cette forme d’hypocrisie qui existerait ou cette forme de complicité entre le M23 et le gouvernement du Rwanda», a-t-il déclaré, «parce que nous, nous voulons regarder le Rwanda comme un pays partenaire».
«Le Rwanda ne soutient ni politiquement ni militairement les M23. Engagement réaffirmé auprès du ministre (des Affaires étrangères) pour vérification et coopération conjointes par rapport aux allégations en cours», a tweeté l’ambassadeur, Vincent Karega, après l’entretien. (AFP)