Banjul (Gambie) - La Commission électorale gambienne (IEC) a commencé à enregistrer les candidatures au scrutin législatif du 6 avril, le premier de l'ère post-Yahya Jammeh, selon un de ses responsables vendredi, alors que la coalition de l'ex-opposition menace de se défaire.
M. Jammeh a dirigé la Gambie plus de 22 ans, jusqu'à son départ en exil en janvier à la suite de sa défaite, qu'il a contestée pendant six semaines, à la présidentielle du 1er décembre 2016 face à Adama Barrow, candidat d'une large coalition d'opposition.
Au premier jour, jeudi, du dépôt des candidatures qui se poursuit jusqu'à dimanche, l'IEC a reçu des dossiers de deux partis politiques et d'indépendants, a indiqué à l'AFP le porte-parole de la Commission, Joe Colley.
Ces formations sont l'Alliance patriotique pour la réorientation et la construction (APRC) de Yahya Jammeh, et le Congrès démocratique de Gambie (GDC), dont le responsable, Mama Kandeh, était un des trois candidats à la présidentielle, avec MM. Jammeh et Barrow.
Des dossiers sont encore attendus de six autres partis et d'indépendants.
L'Assemblée nationale compte 53 députés: 48 élus et cinq nommés par le président, pour un mandat de cinq ans.
L'APRC avait remporté une victoire écrasante aux précédentes législatives, en 2012, boycottées par six des principaux partis d'opposition à Yahya Jammeh, qui accusaient son régime "d'abus de pouvoir".
L'ex-parti au pouvoir est confiant dans ses chances de "dominer l'Assemblée nationale", a dit à l'AFP son responsable de campagne, Yankuba Colley. "Nous sommes le plus grand parti" gambien, a-t-il assuré.
Au sein de la nouvelle majorité, emmenée par le Parti démocratique unifié (UDP) qui fut la principale formation de l'opposition à Yahya Jammeh, l'heure semblait au divorce, selon des sources internes ayant requis l'anonymat.
"Nous n'avons pas pu trouver un accord" sur les listes de candidatures, a affirmé à l'AFP un responsable de la coalition jeudi soir.
"Un des partis veut que 36 des 53 circonscriptions électorales lui soient réservées. Nous allons nous séparer", a-t-il dit, refusant de donner d'autres précisions.
Le ministre de l'Intérieur Mai Fatty a par ailleurs présenté vendredi ses excuses au journaliste Kebba Jeffang, du journal privé Foroyaa, pris à partie la semaine dernière lors d'une conférence de presse, a constaté un correspondant de l'AFP.
Kebba Jeffang avait suscité l'ire de militants de plusieurs partis présents à cette conférence de presse, à laquelle participait M. Fatty avec ses collègues des Affaires étrangères, Ousainou Darboe, et du Tourisme, Hamat Bah, sur le risque d'éclatement de la coalition à l'approche des élections.
Dans une lettre ouverte publiée jeudi, Reporters sans frontières (RSF) a demandé au nouveau président gambien de "s'engager fortement pour la liberté de la presse, en dénonçant les intimidations contre les journalistes", en particulier l'agression de Kebba Jeffang.
L'organisation a exhorté M. Barrow à abolir les lois réprimant la liberté d'expression et salué sa volonté déclarée d'enquêter sur les disparations ou meurtre de journalistes sous Yahya Jammeh, espérant que "ces efforts portent des fruits tangibles et ne restent pas des gestes de bonne volonté".
La campagne présidentielle d'Adama Barrow a été soutenue par sept partis de l'ancienne opposition, dont l'UDP, et une personnalité indépendante.
Tous sont représentés dans le gouvernement comprenant 17 ministres, dont les six derniers ont prêté serment jeudi.
M. Jammeh a dirigé la Gambie plus de 22 ans, jusqu'à son départ en exil en janvier à la suite de sa défaite, qu'il a contestée pendant six semaines, à la présidentielle du 1er décembre 2016 face à Adama Barrow, candidat d'une large coalition d'opposition.
Au premier jour, jeudi, du dépôt des candidatures qui se poursuit jusqu'à dimanche, l'IEC a reçu des dossiers de deux partis politiques et d'indépendants, a indiqué à l'AFP le porte-parole de la Commission, Joe Colley.
Ces formations sont l'Alliance patriotique pour la réorientation et la construction (APRC) de Yahya Jammeh, et le Congrès démocratique de Gambie (GDC), dont le responsable, Mama Kandeh, était un des trois candidats à la présidentielle, avec MM. Jammeh et Barrow.
Des dossiers sont encore attendus de six autres partis et d'indépendants.
L'Assemblée nationale compte 53 députés: 48 élus et cinq nommés par le président, pour un mandat de cinq ans.
L'APRC avait remporté une victoire écrasante aux précédentes législatives, en 2012, boycottées par six des principaux partis d'opposition à Yahya Jammeh, qui accusaient son régime "d'abus de pouvoir".
L'ex-parti au pouvoir est confiant dans ses chances de "dominer l'Assemblée nationale", a dit à l'AFP son responsable de campagne, Yankuba Colley. "Nous sommes le plus grand parti" gambien, a-t-il assuré.
Au sein de la nouvelle majorité, emmenée par le Parti démocratique unifié (UDP) qui fut la principale formation de l'opposition à Yahya Jammeh, l'heure semblait au divorce, selon des sources internes ayant requis l'anonymat.
"Nous n'avons pas pu trouver un accord" sur les listes de candidatures, a affirmé à l'AFP un responsable de la coalition jeudi soir.
"Un des partis veut que 36 des 53 circonscriptions électorales lui soient réservées. Nous allons nous séparer", a-t-il dit, refusant de donner d'autres précisions.
Le ministre de l'Intérieur Mai Fatty a par ailleurs présenté vendredi ses excuses au journaliste Kebba Jeffang, du journal privé Foroyaa, pris à partie la semaine dernière lors d'une conférence de presse, a constaté un correspondant de l'AFP.
Kebba Jeffang avait suscité l'ire de militants de plusieurs partis présents à cette conférence de presse, à laquelle participait M. Fatty avec ses collègues des Affaires étrangères, Ousainou Darboe, et du Tourisme, Hamat Bah, sur le risque d'éclatement de la coalition à l'approche des élections.
Dans une lettre ouverte publiée jeudi, Reporters sans frontières (RSF) a demandé au nouveau président gambien de "s'engager fortement pour la liberté de la presse, en dénonçant les intimidations contre les journalistes", en particulier l'agression de Kebba Jeffang.
L'organisation a exhorté M. Barrow à abolir les lois réprimant la liberté d'expression et salué sa volonté déclarée d'enquêter sur les disparations ou meurtre de journalistes sous Yahya Jammeh, espérant que "ces efforts portent des fruits tangibles et ne restent pas des gestes de bonne volonté".
La campagne présidentielle d'Adama Barrow a été soutenue par sept partis de l'ancienne opposition, dont l'UDP, et une personnalité indépendante.
Tous sont représentés dans le gouvernement comprenant 17 ministres, dont les six derniers ont prêté serment jeudi.