La coalition au pouvoir au Japon a subi un revers historique dimanche, perdant sa majorité parlementaire pour la première fois depuis 2009.
Des élections anticipées ont été organisées 27 jours après que le Parti libéral-démocrate et son partenaire de coalition Komeito ont élu Ishiba Shigeru en tant que 102e Premier ministre du Japon, selon Kyodo News.
Le radiodiffuseur national NHK a prévu que la coalition au pouvoir « n'atteindra pas les 233 sièges nécessaires à la majorité » pour former un nouveau gouvernement.
Ishiba Shigeru, premier ministre et chef du Parti libéral-démocrate (PLD), a reconnu que les estimations concernant les résultats du scrutin « indiquent une situation difficile pour son parti ».
Selon les projections de la NHK, le Parti démocrate constitutionnel du Japon est susceptible de réaliser une avancée substantielle. S'il se concrétise, ce résultat pourrait marquer un changement notable dans la politique japonaise et mettre fin à la domination ininterrompue du PLD au Parlement depuis 2009.
Un parti ou une coalition a besoin de 233 sièges pour obtenir la majorité simple et former un gouvernement. Le PLD, avec son partenaire de coalition Komeito, ambitionne de conserver sa majorité à la Chambre des représentants, qui compte 465 membres.
Plus de 45 000 bureaux de vote ont été ouverts dans tout le pays pour les quelque 105 millions d'électeurs inscrits.
Toutefois, le taux de participation devrait se situer autour de 53 %, soit environ 2,8 % de moins que lors des élections précédentes, selon les estimations du quotidien Nikkei Asia.
Lors de ces élections, chaque électeur doit voter deux fois : une fois pour les candidats à un siège unique et une fois pour les candidats à la représentation proportionnelle des partis. Plus de 1 300 candidats sont en lice pour les 465 sièges, dont 289 dans des circonscriptions à siège unique et 176 dans le cadre de la représentation proportionnelle.
Ishiba, qui a pris ses fonctions le 1er octobre, s'est engagé à lutter contre l'inflation et à renforcer les capacités de défense du Japon. Toutefois, le PLD est confronté à des difficultés liées aux récents scandales financiers qui ont suscité l'attention du public.
Le parti d'opposition, le Parti démocrate constitutionnel du Japon, cherche à capitaliser sur le mécontentement de l'opinion publique, en se positionnant comme un concurrent sérieux à la domination de longue date exercée par la coalition au pouvoir. [AA]