Proposé par le gouvernement, ce texte est le fruit d’un accord trouvé le 5 mars lors d’une rencontre entre le président Daniel Chapo et les dirigeants des trois partis d’opposition du pays. Cette loi propose des réformes structurelles pour éviter l’instabilité politique alors que le pays se remet tout juste de 4 mois de crise post-électorale qui a fait 360 victimes.
C’est donc à l’unanimité et avec acclamation que la loi pour la pacification du pays a été adoptée mercredi 2 avril. Pour Feliz Silvia, président du groupe parlementaire du Frelimo, le parti présidentiel, ce texte représente une « occasion sublime […] de participer au renouvellement du Mozambique. »
Pour le parti Podemos, ancien soutien du candidat malheureux à la présidence Venancio Mondlane, ce texte représente un geste de réconciliation et un nouveau pacte démocratique. Bien que la Renamo, opposante historique du Frelimo, ait voté le texte, elle reste sur ses gardes. « Une fois transformé en loi, ce texte ne doit pas donner au gouvernement une nouvelle occasion de décevoir le peuple » prévient le député Jeronimo Malagueta.
La loi pour la pacification propose une transformation profonde de l’État mozambicain, comprenant notamment une réforme de la Constitution, du système politique, des pouvoirs du président mais aussi la dépolitisation des institutions et plus de décentralisation.
Venancio Mondlane, qui revendique toujours sa victoire à la présidentielle, ne s’est pas encore exprimé sur le sujet. Il avait été exclu des discussions du 5 mars mais a depuis rencontré le président Daniel Chapo. [RFI]