Les Algériens attendent vendredi les résultats du premier tour de l'élection présidentielle de la veille, un scrutin marqué par une abstention record et vigoureusement rejeté par le "Hirak", le mouvement de contestation populaire qui avait emporté en avril le président Abdelaziz Bouteflika.
L'Autorité nationale indépendante des élections (Anie) a fait savoir dans un SMS reçu par l'AFP que son président Mohamed Charfi annoncera les résultats du premier tour vendredi à 11H00 (10H00 GMT), un moment où les Algériens pourraient envahir les rues pour la 43e fois comme ils le font depuis 42 semaines.
Un éventuel second tour aura lieu entre le 31 décembre et le 9 janvier.
Jeudi, seuls 39,93% des inscrits ont voté au premier tour (41,41% sur le territoire national et 8,69% pour les Algériens de l'étranger), selon le président de l'Anie Mohamed Charfi.
Ce taux est le plus faible de toutes les présidentielles pluralistes de l'histoire de l'Algérie. Il est inférieur de plus de dix points à celui du précédent scrutin - le plus faible jusqu'ici -- qui en 2014 avait vu la quatrième victoire de M. Bouteflika.
Aucune projection de résultat n'a été publiée. Mais le camp d'Abdelmajid Tebboune, ancien bref Premier ministre de M. Bouteflika en 2017, a revendiqué jeudi soir la victoire dès le premier tour. "Selon les premiers éléments en notre possession (...) Abdelmadjid Tebboune a remporté la présidentielle, a déclaré à l'AFP Abdelatif Belkaim, directeur adjoint de la communication du candidat.
- Démonstration de force -
Morne dans de nombreux bureaux de vote, la journée a été marquée à Alger par une démonstration de force du "Hirak" qui a bravé un très fort déploiement policier pour défiler en masse.
Le "Hirak", le "mouvement" de contestation populaire massif et inédit du régime qui a contraint M. Bouteflika à la démission, rejetait catégoriquement la tenue de cette élection, vue comme un moyen de se régénérer pour le "système" au pouvoir depuis l'indépendance du pays en 1962.
Après une première tentative d'élection avortée en juillet, le haut commandement de l'armée, pilier du régime, ouvertement aux commandes depuis la départ de M. Bouteflika, a tenu coûte que coûte à organiser ce scrutin pour sortir de la crise politico-institutionnelle, qui a aggravé la situation économique.
Visage de ce haut commandement, le général Ahmed Gaïd Salah, chef d'état-major de l'armée, assurait depuis des semaines que la participation serait "massive".
Ce mouvement exige la fin de ce "système" aux manettes depuis l'indépendance en 1962, et le départ de tous les anciens soutiens ou collaborateurs des vingt ans de présidence Bouteflika. Ce que sont les cinq candidats à la présidentielle (Abdelaziz Belaïd, Ali Benflis, Abdelkader Bengrina, Azzedine Mihoubi et Abdelmajid Tebboune).
Une foule estimée à plusieurs dizaines de milliers de personnes est parvenue à envahir les rues du centre de la capitale, malgré les interventions systématiques et souvent brutales de la police à chaque tentative de rassemblement.
"Makache l'vote" (pas de vote!), a scandé la foule qui s'est séparée en fin d'après-midi, avant que la police ne disperse à coups de matraque la centaine de protestataires restants, selon une journaliste de l'AFP.
- Affrontements -
Dans la journée, un petit groupe de manifestants est parvenu à s'introduire dans un centre électoral du centre-ville. Le vote a été brièvement suspendu le temps de les évacuer.
Mercredi, des personnalités proches du "Hirak" avaient exhorté les contestataires à ne pas "répondre aux provocations" à "ne pas empêcher l'exercice par d'autres citoyens de leur droit à s'exprimer librement" --un mot d'ordre respecté à Alger.
Le vote s'est également déroulé normalement à travers le pays sauf dans la région traditionnellement frondeuse et majoritairement berbèrophone de Kabylie, théâtre de graves incidents.
Un centre de vote a été saccagé, une antenne de l'Anie a été incendiée et les forces de l'ordre ont repoussé à l'aide de grenades lacrymogènes des manifestants qui tentaient de pénétrer au siège de la wilaya (préfecture) de Tizi-Ouzou, à 90 km à l'est d'Alger.
Des affrontements ont également opposé gendarmes et manifestants à Tichy, près de Béjaïa (180 km à l'est de la capitale), et ont fait six blessés dans les rangs des forces de l'ordre, selon une source sécuritaire ayant requis l'anonymat.
L'Autorité nationale indépendante des élections (Anie) a fait savoir dans un SMS reçu par l'AFP que son président Mohamed Charfi annoncera les résultats du premier tour vendredi à 11H00 (10H00 GMT), un moment où les Algériens pourraient envahir les rues pour la 43e fois comme ils le font depuis 42 semaines.
Un éventuel second tour aura lieu entre le 31 décembre et le 9 janvier.
Jeudi, seuls 39,93% des inscrits ont voté au premier tour (41,41% sur le territoire national et 8,69% pour les Algériens de l'étranger), selon le président de l'Anie Mohamed Charfi.
Ce taux est le plus faible de toutes les présidentielles pluralistes de l'histoire de l'Algérie. Il est inférieur de plus de dix points à celui du précédent scrutin - le plus faible jusqu'ici -- qui en 2014 avait vu la quatrième victoire de M. Bouteflika.
Aucune projection de résultat n'a été publiée. Mais le camp d'Abdelmajid Tebboune, ancien bref Premier ministre de M. Bouteflika en 2017, a revendiqué jeudi soir la victoire dès le premier tour. "Selon les premiers éléments en notre possession (...) Abdelmadjid Tebboune a remporté la présidentielle, a déclaré à l'AFP Abdelatif Belkaim, directeur adjoint de la communication du candidat.
- Démonstration de force -
Morne dans de nombreux bureaux de vote, la journée a été marquée à Alger par une démonstration de force du "Hirak" qui a bravé un très fort déploiement policier pour défiler en masse.
Le "Hirak", le "mouvement" de contestation populaire massif et inédit du régime qui a contraint M. Bouteflika à la démission, rejetait catégoriquement la tenue de cette élection, vue comme un moyen de se régénérer pour le "système" au pouvoir depuis l'indépendance du pays en 1962.
Après une première tentative d'élection avortée en juillet, le haut commandement de l'armée, pilier du régime, ouvertement aux commandes depuis la départ de M. Bouteflika, a tenu coûte que coûte à organiser ce scrutin pour sortir de la crise politico-institutionnelle, qui a aggravé la situation économique.
Visage de ce haut commandement, le général Ahmed Gaïd Salah, chef d'état-major de l'armée, assurait depuis des semaines que la participation serait "massive".
Ce mouvement exige la fin de ce "système" aux manettes depuis l'indépendance en 1962, et le départ de tous les anciens soutiens ou collaborateurs des vingt ans de présidence Bouteflika. Ce que sont les cinq candidats à la présidentielle (Abdelaziz Belaïd, Ali Benflis, Abdelkader Bengrina, Azzedine Mihoubi et Abdelmajid Tebboune).
Une foule estimée à plusieurs dizaines de milliers de personnes est parvenue à envahir les rues du centre de la capitale, malgré les interventions systématiques et souvent brutales de la police à chaque tentative de rassemblement.
"Makache l'vote" (pas de vote!), a scandé la foule qui s'est séparée en fin d'après-midi, avant que la police ne disperse à coups de matraque la centaine de protestataires restants, selon une journaliste de l'AFP.
- Affrontements -
Dans la journée, un petit groupe de manifestants est parvenu à s'introduire dans un centre électoral du centre-ville. Le vote a été brièvement suspendu le temps de les évacuer.
Mercredi, des personnalités proches du "Hirak" avaient exhorté les contestataires à ne pas "répondre aux provocations" à "ne pas empêcher l'exercice par d'autres citoyens de leur droit à s'exprimer librement" --un mot d'ordre respecté à Alger.
Le vote s'est également déroulé normalement à travers le pays sauf dans la région traditionnellement frondeuse et majoritairement berbèrophone de Kabylie, théâtre de graves incidents.
Un centre de vote a été saccagé, une antenne de l'Anie a été incendiée et les forces de l'ordre ont repoussé à l'aide de grenades lacrymogènes des manifestants qui tentaient de pénétrer au siège de la wilaya (préfecture) de Tizi-Ouzou, à 90 km à l'est d'Alger.
Des affrontements ont également opposé gendarmes et manifestants à Tichy, près de Béjaïa (180 km à l'est de la capitale), et ont fait six blessés dans les rangs des forces de l'ordre, selon une source sécuritaire ayant requis l'anonymat.