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L'Ukraine admet souffrir "de plus en plus" dans le Donbass

Lundi 23 Mai 2022

La situation devient "de plus en plus difficile" pour les Ukrainiens dans le Donbass où Moscou bombarde Severodonetsk "24 heures sur 24", alors qu'est attendu lundi à Kiev le verdict dans le premier procès pour crimes de guerre contre un soldat russe.
 
Moscou continue à intensifier sa puissance de feu le Donbass. On y trouve, selon Serguiï Gaïdaï, gouverneur de la région de Lougansk, les unités retirées de la région de Kharkiv (nord-est), les assaillants du siège de Marioupol (sud-est), les milices des républiques séparatistes de Donetsk et Lougansk, les forces tchétchènes et des troupes mobilisées en renfort depuis la Sibérie et l'Extrême-Orient russe.
 
"Toutes les forces russes sont concentrées dans les régions de Lougansk et Donetsk", a affirmé M. Gaïdaï sur Telegram. Idem en matière d'armement. "Tout est concentré ici", a ajouté le gouverneur, y compris les fameux complexes antiaériens et antimissiles S-300 et S-400, équivalent des Patriot américains.
 
Point crucial de cette bataille du Donbass, Severodonetsk, dans la région de Lougansk, est sous le feu de Moscou "24 heures sur 24", s'est indigné M. Gaïdaï. 
 
"Ils utilisent la tactique de la terre brûlée, ils détruisent délibérément la ville" avec des bombardements aériens, des lance-roquettes multiples, des mortiers ou des chars qui tirent sur les immeubles, a-t-il ajouté.
 
L'armée ukrainienne a annoncé dimanche sur Facebook au moins sept civils tués et huit autres blessés dans des bombardements sur 45 communes de la région de Donetsk.
 
Le sort de Severodonetsk ressemble à celui de Marioupol, qui présente aujourd'hui un paysage apocalyptique après plusieurs semaines de siège. Plusieurs quartiers ne sont qu'un enchevêtrement de tôles et de débris, de barres d'immeubles éventrées par les missiles et les obus.
 
Des centaines de milliers d'habitants ont fui. D'autres sont morts. Un bilan inconnu mais sans doute énorme.
 
- Verdict -
 
"Que puis-je encore espérer? Que dire quand la maison est détruite, quand la vie est détruite?", dit Angela Kopytsa, ancienne puéricultrice de 52 ans rencontrée par l'AFP lors d'un voyage de presse organisé par le ministère russe de la Défense.
 
A Kiev, le verdict dans le premier procès pour crimes de guerre doit être rendu lundi. Un soldat russe de 21 ans est accusé d'avoir tué un civil de 62 ans qui poussait son vélo tout en téléphonant.
 
Lors du procès la semaine dernière, Vadim Chichimarine s'est dit "sincèrement désolé" et a "demandé pardon" à la veuve de la victime, justifiant son acte par les "ordres" reçus à ce moment-là. Le procureur a requis la prison à vie.
 
Selon le Parquet ukrainien, le pays a ouvert plus de 12.000 enquêtes pour crimes de guerre depuis le 24 février, début de l'invasion russe. (AFP)
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