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L’armée égyptienne s’accroche à son empire économique

Vendredi 17 Mars 2023


Au sein du vaste empire que s’est constitué l’armée en Egypte, deux sociétés sont censées s’ouvrir aux investisseurs privés. La société Wataniya, qui opère plus de 250 stations essence, et la société d’embouteillage d’eau minérale Safi, font partie des premières privatisations que le gouvernement espère conclure.
 
« Ils le promettent depuis des années, ils retardent et retarderont encore, nuance, sceptique, Yezid Sayigh, directeur du programme sur les relations militaro-civiles dans le monde arabe au centre Carnegie de Beyrouth.
 
La principale raison en est la réticence des militaires à renoncer à tout ce qu’ils considèrent comme une vache à lait. Des officiers ou entités peuvent avoir un intérêt direct à conserver des entreprises, même peu rentables, pour en tirer des bénéfices, des pots-de-vin… » …
 
«L’armée est un acteur coercitif qui fait fuir les investisseurs étrangers. Cela rend l’économie de moins en moins attractive dans de nombreux domaines», déplore Timothy Kaldas, directeur adjoint du Tahrir Institute for Middle East Policy. Selon lui, le Fonds monétaire international (FMI) et les grands bailleurs de fonds de l’Egypte, comme les Emirats arabes unis et l’Arabie saoudite, ont trop longtemps fermé les yeux sur ce phénomène.
 
Le ton a changé avec l’effondrement de l’économie égyptienne dans le sillage de la guerre en Ukraine. La réduction de l’empreinte de l’Etat et de l’armée dans l’économie est désormais érigée en priorité par le FMI, qui a accordé un troisième prêt à l’Egypte en décembre. (Le Monde)
 
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