Plusieurs membres de l’armée mexicaine de Macky Sall et certains de ses mercenaires se sont épanchés dans les médias pour s’offusquer des accusations de bourrages d’urnes et de fraudes massives dans plusieurs localités du Fouta lors des élections législatives. Certains même, tels Abdoulaye Daouda Diallo, Cheikh Oumar Anne, poussant le ridicule jusqu’à menacer de porter plainte contre l’opposition ! Qui peut vraiment nier les conditions peu orthodoxes dans lesquelles se passent les élections au Fouta ?
Le cas Djibril Ngom
Pour rafraîchir la mémoire de ces défenseurs de Macky Sall, citons le scandale de Djibril Ngom, qui avait fait la Une des médias pendant les élections locales. En janvier dernier, lors de ces élections, Djibril Ngom, mandataire de Pastef à Matam, avait disparu avec le dossier de ce parti. Ce qui risquait de rendre les candidats de ce parti forclos. On soupçonnait que ce sinistre individu avait été « travaillé » par les agents du régime dans le département de Matam, en l’occurrence par le griot de Macky Sall, Farba Ngom.
Pendant que tout le monde s’interrogeait sur ce qu’il était devenu, voilà que Djibril Ngom réapparaissait au Palais de la République, aux côtés de Macky Sall, avec une grosse enveloppe bourrée d’argent à ses pieds ! Pendant ces élections locales, j’ai été témoin à Ourossogui de la distribution de plusieurs millions de francs par Moussa Bocar Thiam, maire sortant. Il avait mené une campagne inédite dans cette ville, avec un étalage de moyens logistiques et financiers qui avaient impressionné tous les habitants de la ville et des environs. Au point que l’élection était jouée d’avance.
Les menaces et attaques durant les législatives
C’est ce même Moussa Bocar Thiam qui avait recruté des nervis pour attaquer Ousmane Sonko et les autres leaders de Yewwi à leur arrivée à Ourossogui. N’eût été la prompte intervention de la brigade de Gendarmerie de la ville, l’irréparable se serait produit. Mais ce n’est pas seulement à Ourossogui que la délégation de Yewwi a essuyé des menaces. On rapporte que le préfet et les autorités religieuses de Matam ont dû intervenir pour supplier Ousmane Sonko et sa délégation de ne pas se rendre à Matam pour éviter un bain de sang que préparaient les nervis de Mamadou Mory Diaw, maire de la ville et tête de liste départementale de Benno ! Moussa Bocar Thiam et Mamadou Mory Diaw sont des sous-fifres de Farba Ngom, le griot du président qui avait publiquement déclaré qu’il attendait Ousmane Sonko de pied ferme au Fouta ! Dans ces conditions, comment peut-on nous faire croire qu’on peut organiser des élections libres et transparentes au Fouta ? Surtout quand les gens du pouvoir savent qu’ils peuvent compter sur la complicité du commandement territorial.
« Le Fouta, titre foncier de Macky Sall » : une imposture !
A l’origine de cette polémique sur le Fouta, il y a cette grosse mystification visant à en faire le « titre foncier » de Macky Sall. C’est la première fois qu’on a entendu une telle chose au Sénégal. Cette attribution est une véritable escroquerie politique et une falsification de la réalité. Macky Sall est plus fatickois que foutanké. Il fut maire de Fatick et a représenté son département à l’Assemblée nationale. Il n’a jamais représenté une quelconque partie du Fouta. Et pour une bonne raison. Ce sont ses parents qui sont originaires du Fouta et qui se sont par la suite établis à Fatick. Il est né et a grandi dans cette ville. Il s’est marié avec une femme qui n’est pas du Fouta. Il n’y a jamais vécu. Donc, les seuls liens de Macky Sall avec le Fouta ce sont ses parents. Par conséquent, c’est de façon tout à fait opportuniste que des soutiens zélés ont décrété que le Fouta est le « titre foncier » de Macky Sall.
Le bétail électoral du Fouta
C’est là où se trouve la racine du mal, parce que des politiciens cherchant des privilèges auprès de Macky Sall ont utilisé cette imposture pour instrumentaliser des populations démunies et en faire un véritable bétail électoral. Les campagnes se font à coups de distribution de billets de banque et de débats sur les programmes. C’est pourquoi les élections ont été rarement transparentes au Fouta. Cela est valable pour les législatives dont les enjeux étaient tels que tous les moyens étaient bons pour gagner. Et étant donné les défaites prévisibles dans les grands centre urbains, il fallait s’appuyer sur le monde rural pour contrebalancer la perte des grandes villes. On a constaté d’ailleurs dans plusieurs départements que ce sont les zones rurales qui ont sauvé Macky Sall et Benno de la débâcle.
Alors, au Fouta, il fallait mettre le paquet pour faire gagner le président. Par conséquent, les conditions sont encore plus opaques que partout ailleurs. Et les cas de fraudes massives et d’achat de conscience ne sont pas à écarter, quoi qu’en disent les défenseurs du régime. Si on a acheté Djibril Ngom pendant les locales, il y a fort à parier que d’autres ont pu se faire acheter dans les départements de Matam, de Podor et ailleurs pendant les législatives.
Respecter le Fouta
Macky Sall, son armée mexicaine et ses mercenaires doivent respecter le Fouta, qui n’a jamais été et ne sera jamais le « titre foncier » d’aucun président. Le problème du Fouta c’est qu’il a toujours voté du côté du pouvoir. De Senghor à Macky Sall, en passant par Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, le président et son parti ont toujours gagné les élections au Fouta. Par l’achat de conscience, les fraudes et la complicité de l’administration territoriale. Donc, faire croire que les résultats de Macky Sall et de Benno sont dus à sa personne est un mensonge éhonté. D’autant plus que la plupart des promesses qu’il avait faites au Fouta n’étaient que du vent.
Si le Fouta est « stigmatisé » ce n’est pas la faute de l’opposition. La faute en revient au régime de Macky Sall. Dans 18 mois quand le peuple sénégalais aura débarrassé le pays de ce régime despotique et de sa valetaille, le Fouta pourra retrouver sa sérénité et sa dignité.
Demba Moussa Dembélé
Le cas Djibril Ngom
Pour rafraîchir la mémoire de ces défenseurs de Macky Sall, citons le scandale de Djibril Ngom, qui avait fait la Une des médias pendant les élections locales. En janvier dernier, lors de ces élections, Djibril Ngom, mandataire de Pastef à Matam, avait disparu avec le dossier de ce parti. Ce qui risquait de rendre les candidats de ce parti forclos. On soupçonnait que ce sinistre individu avait été « travaillé » par les agents du régime dans le département de Matam, en l’occurrence par le griot de Macky Sall, Farba Ngom.
Pendant que tout le monde s’interrogeait sur ce qu’il était devenu, voilà que Djibril Ngom réapparaissait au Palais de la République, aux côtés de Macky Sall, avec une grosse enveloppe bourrée d’argent à ses pieds ! Pendant ces élections locales, j’ai été témoin à Ourossogui de la distribution de plusieurs millions de francs par Moussa Bocar Thiam, maire sortant. Il avait mené une campagne inédite dans cette ville, avec un étalage de moyens logistiques et financiers qui avaient impressionné tous les habitants de la ville et des environs. Au point que l’élection était jouée d’avance.
Les menaces et attaques durant les législatives
C’est ce même Moussa Bocar Thiam qui avait recruté des nervis pour attaquer Ousmane Sonko et les autres leaders de Yewwi à leur arrivée à Ourossogui. N’eût été la prompte intervention de la brigade de Gendarmerie de la ville, l’irréparable se serait produit. Mais ce n’est pas seulement à Ourossogui que la délégation de Yewwi a essuyé des menaces. On rapporte que le préfet et les autorités religieuses de Matam ont dû intervenir pour supplier Ousmane Sonko et sa délégation de ne pas se rendre à Matam pour éviter un bain de sang que préparaient les nervis de Mamadou Mory Diaw, maire de la ville et tête de liste départementale de Benno ! Moussa Bocar Thiam et Mamadou Mory Diaw sont des sous-fifres de Farba Ngom, le griot du président qui avait publiquement déclaré qu’il attendait Ousmane Sonko de pied ferme au Fouta ! Dans ces conditions, comment peut-on nous faire croire qu’on peut organiser des élections libres et transparentes au Fouta ? Surtout quand les gens du pouvoir savent qu’ils peuvent compter sur la complicité du commandement territorial.
« Le Fouta, titre foncier de Macky Sall » : une imposture !
A l’origine de cette polémique sur le Fouta, il y a cette grosse mystification visant à en faire le « titre foncier » de Macky Sall. C’est la première fois qu’on a entendu une telle chose au Sénégal. Cette attribution est une véritable escroquerie politique et une falsification de la réalité. Macky Sall est plus fatickois que foutanké. Il fut maire de Fatick et a représenté son département à l’Assemblée nationale. Il n’a jamais représenté une quelconque partie du Fouta. Et pour une bonne raison. Ce sont ses parents qui sont originaires du Fouta et qui se sont par la suite établis à Fatick. Il est né et a grandi dans cette ville. Il s’est marié avec une femme qui n’est pas du Fouta. Il n’y a jamais vécu. Donc, les seuls liens de Macky Sall avec le Fouta ce sont ses parents. Par conséquent, c’est de façon tout à fait opportuniste que des soutiens zélés ont décrété que le Fouta est le « titre foncier » de Macky Sall.
Le bétail électoral du Fouta
C’est là où se trouve la racine du mal, parce que des politiciens cherchant des privilèges auprès de Macky Sall ont utilisé cette imposture pour instrumentaliser des populations démunies et en faire un véritable bétail électoral. Les campagnes se font à coups de distribution de billets de banque et de débats sur les programmes. C’est pourquoi les élections ont été rarement transparentes au Fouta. Cela est valable pour les législatives dont les enjeux étaient tels que tous les moyens étaient bons pour gagner. Et étant donné les défaites prévisibles dans les grands centre urbains, il fallait s’appuyer sur le monde rural pour contrebalancer la perte des grandes villes. On a constaté d’ailleurs dans plusieurs départements que ce sont les zones rurales qui ont sauvé Macky Sall et Benno de la débâcle.
Alors, au Fouta, il fallait mettre le paquet pour faire gagner le président. Par conséquent, les conditions sont encore plus opaques que partout ailleurs. Et les cas de fraudes massives et d’achat de conscience ne sont pas à écarter, quoi qu’en disent les défenseurs du régime. Si on a acheté Djibril Ngom pendant les locales, il y a fort à parier que d’autres ont pu se faire acheter dans les départements de Matam, de Podor et ailleurs pendant les législatives.
Respecter le Fouta
Macky Sall, son armée mexicaine et ses mercenaires doivent respecter le Fouta, qui n’a jamais été et ne sera jamais le « titre foncier » d’aucun président. Le problème du Fouta c’est qu’il a toujours voté du côté du pouvoir. De Senghor à Macky Sall, en passant par Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, le président et son parti ont toujours gagné les élections au Fouta. Par l’achat de conscience, les fraudes et la complicité de l’administration territoriale. Donc, faire croire que les résultats de Macky Sall et de Benno sont dus à sa personne est un mensonge éhonté. D’autant plus que la plupart des promesses qu’il avait faites au Fouta n’étaient que du vent.
Si le Fouta est « stigmatisé » ce n’est pas la faute de l’opposition. La faute en revient au régime de Macky Sall. Dans 18 mois quand le peuple sénégalais aura débarrassé le pays de ce régime despotique et de sa valetaille, le Fouta pourra retrouver sa sérénité et sa dignité.
Demba Moussa Dembélé