La Bourse de Paris a terminé en nette baisse de 1,14% mardi à la veille de la publication d'un indicateur d'inflation aux États-Unis et à l'approche de la réunion de politique monétaire la Banque centrale européenne.
L'indice vedette CAC 40 a lâché 85,36 points pour s'établir à 7.394,78 points et met fin à une série de huit clôtures positives consécutives. Lundi, il avait gagné 0,72%.
"Les bons performeurs d'hier sont plutôt en repli aujourd'hui", observe Alexandre Baradez, responsable de l'analyse marchés chez IG France.
LVMH, le numéro un mondial du secteur du luxe et plus grosse capitalisation boursière de la place, a perdu 2,54% à 636,00 euros. Kering a reculé de 2,21% à 241,05 euros et Hermès a lâché 1,93% à 2.234,00 euros. L'Oréal, géant des cosmétiques, mais considéré comme appartenant au même secteur, a baissé de 1,27% à 345,25 euros.
Les entreprises du secteur du luxe avaient été tirées lundi par les annonces des membres du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois, organe de décision clé, qui ont dit vouloir poursuivre la relance de l'économie du pays et adopter "une politique monétaire légèrement assouplie".
Toutefois, l'optimisme suscité par ces annonces a été de courte durée.
L'attention des investisseurs se tournera mercredi sur les chiffres de l'inflation pour novembre aux États-Unis. Ces données donneront des indications aux marchés sur la suite de la politique monétaire de la puissante Réserve fédérale américaine (Fed), qui se réunira les 17 et 18 décembre.
Les investisseurs européens se tourneront aussi jeudi vers la décision de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE).
Le marché attend majoritairement une baisse de 0,25 point de pourcentage du principal taux directeur de la BCE.
Par ailleurs, la crise politique française continue de peser sur l'état d'esprit du marché selon Alexandre Baradez.
"La question budgétaire est toujours sensible, le CAC 40 attend aussi plus de clarté politique avec un nouveau Premier ministre et un nouveau gouvernement", précise le responsable de l'analyse marchés.
Mardi, le président Emmanuel Macron a fait part aux chefs de parti réunis à l’Élysée de son souhait de nommer un nouveau Premier ministre "dans les 48 heures", ont indiqué des participants à l'AFP, confirmant une information du Parisien.
Le chef de l'Etat a réuni autour de la table les chefs des partis politiques, hors RN et LFI, pour essayer de défricher la route lui permettant de nommer un Premier ministre susceptible d'éviter une nouvelle censure.
Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt de l'emprunt français à dix ans atteignait 2,88%, presque sans changement par rapport à la veille. [AFP]