La Cour suprême du Michigan a rejeté mercredi une tentative de disqualifier Donald Trump de la primaire républicaine pour la présidentielle de 2024 dans cet État du nord des États-Unis.
S’appuyant sur le 14e amendement de la Constitution américaine, les plaignants réclamaient que l’ancien président soit empêché de figurer sur le bulletin de vote au motif qu’il a « participé à une insurrection », en allusion à l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021.
Ils s’en étaient remis à la haute instance après le rejet par une cour d’appel de leur demande.
Mais la Cour suprême a dit mercredi ne pas être « convaincue » qu’elle doive examiner « les questions présentées ».
Des actions similaires ont été présentées dans plusieurs États du pays. Si le Michigan et le Minnesota les ont rejetées, la Cour suprême du Colorado a, elle, fait sensation en déclarant la semaine dernière M. Trump inéligible en raison de ses agissements lors de l’assaut du Capitole.
Donald Trump, grand favori des républicains pour 2024, s’est aussitôt félicité de la décision du Michigan, dénonçant les tentatives de le disqualifier comme « une manœuvre pathétique de truquer l’élection ».
« La décision de la Cour est décevante, mais nous allons continuer, à un stade ultérieur, à chercher à faire respecter cette disposition constitutionnelle essentielle conçue pour protéger notre république », a déclaré l’avocat Mark Brewer dans un communiqué de « Free Speech For People », l’organisation qui a porté la plainte.
« Trump a mené une rébellion et une insurrection contre la Constitution lorsqu’il a tenté de renverser l’élection présidentielle de 2020 et il ne peut plus jamais briguer ou occuper une fonction publique », a-t-il assené.
Tous les regards sont désormais tournés vers la Cour suprême des États-Unis pour qu’elle tranche éventuellement la question, l’ex-président entendant faire appel à elle.
Le 14e amendement de la Constitution, adopté en 1868 et visant à l’époque les partisans de la Confédération sudiste vaincue lors de la guerre de Sécession (1861-1865), exclut de toute responsabilité publique quiconque, après avoir prêté serment de défendre la Constitution, se serait livré à des actes de « rébellion ». [AFP]