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La Raddho demande la libération de « tous les prisonniers politiques » et la fin des « arrestations arbitraires »

Lundi 19 Février 2024

Il est impératif de poursuivre l’élargissement de l’ensemble des « détenus politiques » pour « consolider la paix sociale et politique ». Selon la Rencontre africaine de défense des droits de l’homme (Raddho), des consultations entre acteurs de la justice devraient aider à « trouver rapidement une solution aux arrestations arbitraires et aux détentions longues et/ou illégales des citoyens ». 

 

Dans un communiqué signé de son secrétaire général Sadikh Niass, la Raddho appelle les institutions concernées à mettre fin aux « pratiques policières et judiciaires porteuses de « traitements inhumains et dégradants voire actes de torture, retours de parquet, refus systématiques des mesures de liberté provisoire ». 

 

A ce sujet, elle rappelle à l’Etat du Sénégal son « obligation » de « respecter et protéger » la sacralité l’inviolabilité de la personne humaine, comme le stipule la Constitution. Aussi, interpelle-t-elle l’Observatoire national des lieux de privation de liberté (ONLPL) à assumer ses responsabilités.   

 

S’appuyant sur des « sources concordantes », la Raddho avance le chiffre de 664 détenus ayant recouvré la liberté « entre jeudi 15 et vendredi 16 février ». Des libérations dont les bénéficiaires, en très grande majorité, avaient été « arrêtés et illégalement détenus dans des conditions extrêmement inhumaines » dénoncées par les organisdations de défense des droits humains. Une frange d’entre eux mérite « une attention particulière », celles des élèves et étudiants auxquels il est nécessaire d’apporter le « soutien psychologique et pédagogique » indispensable á la reprise de leurs etudes.  

 

A présent que le Conseil constitutionnel a remis les pendules á l’heure en relançant le processus de l’élection présidentielle à travers sa Décision du 15 février 2024, la Raddho compte sur la décrispation du champ politico-social pour entrevoir « une campagne électorale plus ouverte » et répondant aux principes d’équité et de justice entre les candidats. 

 

C’est pourquoi elle réclame pour Bassirou Diomaye Faye la « liberté provisoire » lui permettant de battre campagne « dans les mêmes conditions que les autres candidats » retenus par le Conseil constitutionnel. Selon l’ONG de défense des droits humains, cela relève des compétences de la Cour d’appel de Dakar en vertu des compétences que lui attribue le code électoral (article LO 130). [IMPACT.SN] 

 
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1.Posté par Me François JURAIN le 19/02/2024 13:13
Il n'y a pas,et maintenant nous en avons la preuve, il n’y a jamais eu de détenus politiques: il y a eu des otages, mis volontairement en prison pour servir de monnaie d'échange, "au cas où"... et le "au cas où", c'est maintenant!

C’est pourquoi, si je me réjouis personnellement que ces malheureux aient retrouvé la liberté, je m'inquiète quand même, de ce que leur libération peut nous cacher.
Me François JURAIN

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