La Russie a convoqué samedi le plus haut diplomate américain actuellement en poste à Moscou, accusant les Etats-Unis de violer l'immunité diplomatique en perquisitionnant les locaux de sa mission commerciale à Washington, dont la jouissance a été suspendue par la Maison Blanche.
Ces perquisitions ont débuté après la fermeture du bâtiment à 18H00 GMT et en présence de représentants de l'ambassade russe, selon l'agence de presse russe Ria Novosti.
"Les employés de l'ambassade ont été autorisés à assister aux perquisitions à la demande insistante de la Russie", a indiqué à Ria Novosti un porte-parole de l'ambassade russe, Nikolaï Lakhonine.
Le ministère russe des Affaires étrangères avait indiqué avoir convoqué quelques heures auparavant Anthony Godfrey et lui avoir remis "une lettre de protestation".
M. Godfrey, numéro deux de l'ambassade, est actuellement le plus haut diplomate américain en poste à Moscou, l'ambassadeur John Tefft ayant annoncé en juillet son intention de quitter Moscou dès le début du mois de septembre.
Vendredi, la diplomatie russe avait déjà affirmé que le FBI prévoyait de perquisitionner samedi les locaux de son consulat à San Francisco, dont Washington a ordonné la fermeture ainsi que les missions commerciales russes à Washington et New York.
Les Etats-Unis ont justifié ces fermetures par le principe de "réciprocité" après la réduction imposée par Moscou du nombre d'employés et de diplomates de la représentation diplomatique américaine en Russie.
Les autorités américaines n'ont pas confirmé officiellement qu'elles entendaient mener des perquisitions dans ces bâtiments diplomatiques russes aux Etats-Unis.
Dans la note de protestation remise à M. Godfrey, la Russie considérait comme "illégitimes" les perquisitions de ses bâtiments diplomatiques en l'absence de représentants officiels de l'Etat russe.
"Les autorités américaines doivent cesser leurs violations grossières du droit international et renoncer à empiéter sur l'immunité des institutions diplomatiques russes", poursuit le ministère.
Ces perquisitions et "la menace de casser la porte d'entrée" constituent "un acte d'agression sans précédent, qui pourrait être utilisé par les services spéciaux américains pour organiser une provocation contre la Russie à l'aide d'objets compromettants qui y seraient placés", selon la diplomatie russe.
A San Francisco, des témoins ont rapporté avoir observé vendredi une fumée noire sortant d'une cheminée du consulat russe. Un dégagement de fumée dû à "des mesures prises pour préserver le bâtiment", a affirmé sans plus de précision la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
- Rencontre Lavrov-Tillerson -
A l'annonce de la fermeture de ces locaux diplomatiques, Moscou avait fustigé une "escalade" des tensions "initiée" par Washington, disant se réserver le droit de prendre des mesures de représailles.
Ces développements illustrent l'incapacité de la Maison Blanche et du Kremlin à améliorer leurs relations sept mois après l'arrivée au pouvoir de Donald Trump, qui avait présenté la normalisation des relations comme un des ses objectifs.
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a néanmoins semblé dédouaner vendredi l'administration Trump de la responsabilité de la détérioration des relations entre les deux pays.
"Toute cette histoire a été lancée par l'administration Obama pour nuire aux relations russo-américaines et ne pas permettre à Trump de les faire sortir de l'ornière", a-t-il estimé.
Selon M. Lavrov, le Congrès et l'establishment américain "tentent de lier les pieds et les poings (de l'administration Trump), d'inventer une prétendue ingérence russe, un lien entre lui et la Russie, entre sa famille et la Russie". Le président américain est soupçonné par ses détracteurs d'avoir notamment bénéficié d'actions en coulisses des Russes pour saboter la campagne d'Hillary Clinton lors de la présidentielle américaine en 2016.
"Nous ne cherchons pas à nous fâcher avec les Etats-Unis", a ajouté M. Lavrov, affirmant rechercher des "approches basées sur le respect mutuel" afin de trouver des "compromis" avec Washington.
La fermeture de missions diplomatiques russes est une riposte à la réduction de 755 diplomates américains et employés, russes ou américains en poste en Russie, ordonnée fin juillet par le président russe Vladimir Poutine en représailles à de nouvelles sanctions économiques de Washington.
La présence diplomatique américaine a ainsi été plafonnée à 455 personnes, soit le niveau de celle de la représentation russe aux Etats-Unis.
Le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson avait annoncé mercredi au téléphone à son homologue russe Sergueï Lavrov la décision de fermer des sites consulaires russes aux Etats-Unis. Les deux hommes doivent se rencontrer en septembre, probablement en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York.
Ces perquisitions ont débuté après la fermeture du bâtiment à 18H00 GMT et en présence de représentants de l'ambassade russe, selon l'agence de presse russe Ria Novosti.
"Les employés de l'ambassade ont été autorisés à assister aux perquisitions à la demande insistante de la Russie", a indiqué à Ria Novosti un porte-parole de l'ambassade russe, Nikolaï Lakhonine.
Le ministère russe des Affaires étrangères avait indiqué avoir convoqué quelques heures auparavant Anthony Godfrey et lui avoir remis "une lettre de protestation".
M. Godfrey, numéro deux de l'ambassade, est actuellement le plus haut diplomate américain en poste à Moscou, l'ambassadeur John Tefft ayant annoncé en juillet son intention de quitter Moscou dès le début du mois de septembre.
Vendredi, la diplomatie russe avait déjà affirmé que le FBI prévoyait de perquisitionner samedi les locaux de son consulat à San Francisco, dont Washington a ordonné la fermeture ainsi que les missions commerciales russes à Washington et New York.
Les Etats-Unis ont justifié ces fermetures par le principe de "réciprocité" après la réduction imposée par Moscou du nombre d'employés et de diplomates de la représentation diplomatique américaine en Russie.
Les autorités américaines n'ont pas confirmé officiellement qu'elles entendaient mener des perquisitions dans ces bâtiments diplomatiques russes aux Etats-Unis.
Dans la note de protestation remise à M. Godfrey, la Russie considérait comme "illégitimes" les perquisitions de ses bâtiments diplomatiques en l'absence de représentants officiels de l'Etat russe.
"Les autorités américaines doivent cesser leurs violations grossières du droit international et renoncer à empiéter sur l'immunité des institutions diplomatiques russes", poursuit le ministère.
Ces perquisitions et "la menace de casser la porte d'entrée" constituent "un acte d'agression sans précédent, qui pourrait être utilisé par les services spéciaux américains pour organiser une provocation contre la Russie à l'aide d'objets compromettants qui y seraient placés", selon la diplomatie russe.
A San Francisco, des témoins ont rapporté avoir observé vendredi une fumée noire sortant d'une cheminée du consulat russe. Un dégagement de fumée dû à "des mesures prises pour préserver le bâtiment", a affirmé sans plus de précision la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
- Rencontre Lavrov-Tillerson -
A l'annonce de la fermeture de ces locaux diplomatiques, Moscou avait fustigé une "escalade" des tensions "initiée" par Washington, disant se réserver le droit de prendre des mesures de représailles.
Ces développements illustrent l'incapacité de la Maison Blanche et du Kremlin à améliorer leurs relations sept mois après l'arrivée au pouvoir de Donald Trump, qui avait présenté la normalisation des relations comme un des ses objectifs.
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a néanmoins semblé dédouaner vendredi l'administration Trump de la responsabilité de la détérioration des relations entre les deux pays.
"Toute cette histoire a été lancée par l'administration Obama pour nuire aux relations russo-américaines et ne pas permettre à Trump de les faire sortir de l'ornière", a-t-il estimé.
Selon M. Lavrov, le Congrès et l'establishment américain "tentent de lier les pieds et les poings (de l'administration Trump), d'inventer une prétendue ingérence russe, un lien entre lui et la Russie, entre sa famille et la Russie". Le président américain est soupçonné par ses détracteurs d'avoir notamment bénéficié d'actions en coulisses des Russes pour saboter la campagne d'Hillary Clinton lors de la présidentielle américaine en 2016.
"Nous ne cherchons pas à nous fâcher avec les Etats-Unis", a ajouté M. Lavrov, affirmant rechercher des "approches basées sur le respect mutuel" afin de trouver des "compromis" avec Washington.
La fermeture de missions diplomatiques russes est une riposte à la réduction de 755 diplomates américains et employés, russes ou américains en poste en Russie, ordonnée fin juillet par le président russe Vladimir Poutine en représailles à de nouvelles sanctions économiques de Washington.
La présence diplomatique américaine a ainsi été plafonnée à 455 personnes, soit le niveau de celle de la représentation russe aux Etats-Unis.
Le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson avait annoncé mercredi au téléphone à son homologue russe Sergueï Lavrov la décision de fermer des sites consulaires russes aux Etats-Unis. Les deux hommes doivent se rencontrer en septembre, probablement en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York.