Après les événements du 16 mars dernier et jours suivants marqués par la mort de trois personnes dont un jeune élève de Bignona (sud du pays), Yewwi Askan Wi (Yaw) entend reprendre du service pour maintenir la pression sur le pouvoir afin de « restaurer les libertés et la démocratie » au Sénégal. Le 29 mars, veille de la reprise du procès intenté par le ministre Mame Mbaye Niang à Ousmane Sonko, la coalition d’opposition organise une marche qui partira du rond-point de l’Université Cheikh Anta Diop pour prendre fin à la Médina.
Le 30 mars, jour de haute vigilance des forces de défense et de sécurité à l'occasion du retour au tribunal de Mame Mbaye Niang et Ousmane Sonko, Yewwi prévoit des manifestations aux quatre coins du pays pour accompagner ce qui devrait se passer en salle d'audience.
Le troisième jalon de l’offensive sera posé le 3 avril avec des marches annoncées dans les 46 départements du pays pour anticiper la célébration du 63e anniversaire de l’indépendance du Sénégal. C’est autour des leaders de Yaw que Déthié Fall a rendu public ce programme dont l’un des objectifs est de faire face au président Macky Sall dans son « entreprise de destruction des partis politiques pour forcer une troisième candidature » en février 2024.
Selon Déthié Fall, leader du Parti républicain pour le progrès (PRP) qui accueillait cet après-midi la conférence de presse de Yaw, Macky Sall « nous verra tous les jours en face de lui, quelles que soient ses intentions, quels que soient ses moyens de répression, nous continuerons de lui faire face. » Il a ajouté que le but ultime reste « son départ » ainsi que « la participation de tous les candidats (qui le souhaitent) aux prochaines élections dont la présidentielle.
Evoquant l’entretien accordé par le chef de l’Etat à l’hebdomadaire français L’Express, Déthié Fall a averti : « nous l’avons entendu parler de la question du 3e mandat. Nous savons bien ce qu’il veut (mais) nous serons prêts pour toute éventualité. » (IMPACT.SN)