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La sécurité en Afrique, priorité croissante de la Chine pour préserver ses intérêts commerciaux

Vendredi 6 Septembre 2024

La Chine, qui a progressivement renforcé sa présence dans les missions de l’ONU et à travers ses sociétés de sécurité privées, chercherait désormais à établir une base navale dans le golfe de Guinée...

 

Mais l’instabilité, politique comme sécuritaire, en Afrique a rarement conduit la Chine à revoir ses ambitions à la baisse. Elle en a même profité pour faire prospérer son industrie d’armement. Avec 19 % du volume total des livraisons d’armes opérées sur le continent entre 2019 et 2023, Pékin est devenu, devant Moscou, le premier fournisseur de matériel militaire de l’Afrique, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm. 

 

Les ventes d’armes sont favorisées par la multiplication des partenariats sécuritaires. « Une quarantaine de pays africains ont conclu un accord avec les agences chinoises de sécurité publique (...). La Chine a également négocié depuis 2018 des traités d’extradition avec treize pays africains, alors qu’elle n’en comptait aucun auparavant », souligne le chercheur Paul Nantulya. 

 

Dans un rapport publié en juin 2023 par le Centre d’études stratégiques de l’Afrique, il note que certains de ces contrats ont aussi permis au régime de Xi Jinping d’exporter sa politique de répression. En avril 2016, au Kenya, « quarante-quatre ressortissants taïwanais ont été embarqués par les services de sécurité kényans sur un vol à destination de la Chine », détaille-t-il...

 

Fidèle à sa doctrine selon laquelle le parti doit contrôler les armes pour assurer la pérennité du régime, le PCC dispense ainsi aux participants africains son idéologie et ses méthodes de contrôle, selon M. Nantulya. [Le Monde]

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