Déjà fragilisé, le secteur du transport aérien plonge un peu plus dans la tourmente depuis l’interdiction par de nombreux pays européens des vols en provenance du Royaume-Uni après la découverte d’une nouvelle souche du coronavirus.
Face à ce nouveau coup dur, les compagnies aériennes ont réitéré leurs appels en faveur d’une augmentation du nombre de tests afin de maintenir les frontières ouvertes.
Le directeur général d’Eurocontrol, Eamonn Brennan, a déclaré que 900 vols reliaient quotidiennement la semaine dernière la Grande-Bretagne et les 27 pays de l’Union européenne du lundi au samedi.
Le secteur européen du transport est durement touché en Bourse, en particulier easyJet, qui perd près de 10% et d’IAG, le propriétaire de British Airways, en baisse de 9%.
Déjà ébranlées par l’annulation de quelque six millions de vols depuis mars en raison de la pandémie de coronavirus, les compagnies aériennes ont dû faire face à un flot de restrictions soudaines ce dimanche soir, qui ne sont pas sans rappeler les décisions prises après l’éruption d’un volcan islandais en 2010.
Alors que les responsables européens se réunissaient pour tenter d’apporter une réponse coordonnée, les compagnies aériennes leur ont de nouveau demandé d’accroître leur capacité de dépistage afin de maintenir les frontières ouvertes.
“Les gouvernements doivent coopérer et élaborer une stratégie de dépistage commune afin que les frontières puissent rester ouvertes à la grande majorité des passagers en bonne santé”, a déclaré l’Association internationale du transport aérien (IATA).
L’IATA, qui représente quelque 280 compagnies à travers le monde, a rappelé que l’Organisation mondiale de la santé avait conseillé à tous les pays de “tester, tester et encore tester” et a imploré “les gouvernements de suivre cette recommandation”. (Reuters)