Les policiers ont repris samedi le contrôle d'un axe majeur devant le Parlement canadien, utilisant des "substances irritantes" pour déloger les centaines de camionneurs qui paralysent encore le centre d'Ottawa, protestant depuis plus de trois semaines contre les mesures sanitaires.
"Les manifestants continuent d'être agressifs et de s'en prendre aux officiers. Ils refusent d'obtempérer aux ordres de se déplacer", ont indiqué dans un tweet les autorités de cette ville d'ordinaire très calme où la tension est montée d'un cran après des heurts dans la nuit dans la nuit de vendredi.
Face à ces protestataires récalcitrants, dont certains jetaient des fumigènes à l'encontre de la police et formaient une chaîne humaine, les autorités ont dit avoir utilisé des "substances irritantes".
Elles ont regagné samedi à la mi-journée le contrôle de la principale rue devant le Parlement, procédant à l'arrestation de 47 personnes dont certaines munies de feux d'artifices.
- "Je ne pars pas" –
Quelques instants avant un nouvel assaut de la police, les manifestants toujours sur place nettoyaient leurs pancartes recouvertes de neige, dénonçant les mesures sanitaires liées au Covid-19. D'autres essayaient de se réchauffer près d'un feu de camp sous les klaxons frénétiques des camions encore présents.
"Je ne pars pas", assure Johnny Rowe auprès de l'AFP, balayant d'un revers de la main les risques d'arrestation.
"Il n'y a pas de retour en arrière possible", dit-il. "Tout le monde ici, moi inclus, a vu sa vie détruite par ce qu'il s'est passé ces deux dernières années".
"Toute personne trouvée dans la zone" du centre de la capitale canadienne "sera arrêtée" a prévenu la police sur Twitter samedi, accusant les camionneurs, nombreux à être venus accompagnés d'enfants, de mettre ces derniers en danger.
Plus tôt dans la matinée les autorités avaient déjà souligné s'être équipées "de casques et de matraques" face à l'agressivité accrue des manifestants.
De nombreux camionneurs ont cependant choisi de partir d'eux-mêmes et d'enlever leur poids lourd des rues.
"Je pars aujourd'hui", lance Vince Green qui explique devoir retourner à Calgary dans l'Alberta pour s'occuper de ses enfants. Sa femme infirmière a perdu son emploi, dit-il, en raison de son refus de se faire vacciner.
Minimisé au départ par les autorités, ce mouvement dit "Convoi de la liberté", initié fin janvier, est parti de camionneurs protestant contre l'obligation d'être vaccinés pour passer la frontière entre le Canada et les Etats-Unis.
Mais les revendications se sont étendues à un refus de l'ensemble des mesures sanitaires et, pour de nombreux manifestants, à un rejet du gouvernement de Justin Trudeau.
- Réunion de crise -
Après une journée de fermeture exceptionnelle due au contexte sécuritaire, le Parlement a repris samedi ses travaux autour de l'utilisation de la loi sur les mesures d'urgence décrétée par le Premier ministre canadien, qui a par ailleurs convoqué samedi une réunion de crise.
La chambre examine depuis jeudi la mise en œuvre de cette loi invoquée lundi par Justin Trudeau pour mettre un terme aux blocages "illégaux" en cours dans le pays.
C'est seulement la deuxième fois que cette disposition est utilisée en temps de paix, et elle est très contestée par l'opposition conservatrice.
Justin Trudeau a assuré que la loi ne serait pas utilisée pour envoyer l'armée contre les manifestants ou limiter la liberté d'expression.
Le but est simplement "de faire face à la menace actuelle et de maîtriser pleinement la situation", avait-il affirmé en fin de semaine.
"Les manifestants continuent d'être agressifs et de s'en prendre aux officiers. Ils refusent d'obtempérer aux ordres de se déplacer", ont indiqué dans un tweet les autorités de cette ville d'ordinaire très calme où la tension est montée d'un cran après des heurts dans la nuit dans la nuit de vendredi.
Face à ces protestataires récalcitrants, dont certains jetaient des fumigènes à l'encontre de la police et formaient une chaîne humaine, les autorités ont dit avoir utilisé des "substances irritantes".
Elles ont regagné samedi à la mi-journée le contrôle de la principale rue devant le Parlement, procédant à l'arrestation de 47 personnes dont certaines munies de feux d'artifices.
- "Je ne pars pas" –
Quelques instants avant un nouvel assaut de la police, les manifestants toujours sur place nettoyaient leurs pancartes recouvertes de neige, dénonçant les mesures sanitaires liées au Covid-19. D'autres essayaient de se réchauffer près d'un feu de camp sous les klaxons frénétiques des camions encore présents.
"Je ne pars pas", assure Johnny Rowe auprès de l'AFP, balayant d'un revers de la main les risques d'arrestation.
"Il n'y a pas de retour en arrière possible", dit-il. "Tout le monde ici, moi inclus, a vu sa vie détruite par ce qu'il s'est passé ces deux dernières années".
"Toute personne trouvée dans la zone" du centre de la capitale canadienne "sera arrêtée" a prévenu la police sur Twitter samedi, accusant les camionneurs, nombreux à être venus accompagnés d'enfants, de mettre ces derniers en danger.
Plus tôt dans la matinée les autorités avaient déjà souligné s'être équipées "de casques et de matraques" face à l'agressivité accrue des manifestants.
De nombreux camionneurs ont cependant choisi de partir d'eux-mêmes et d'enlever leur poids lourd des rues.
"Je pars aujourd'hui", lance Vince Green qui explique devoir retourner à Calgary dans l'Alberta pour s'occuper de ses enfants. Sa femme infirmière a perdu son emploi, dit-il, en raison de son refus de se faire vacciner.
Minimisé au départ par les autorités, ce mouvement dit "Convoi de la liberté", initié fin janvier, est parti de camionneurs protestant contre l'obligation d'être vaccinés pour passer la frontière entre le Canada et les Etats-Unis.
Mais les revendications se sont étendues à un refus de l'ensemble des mesures sanitaires et, pour de nombreux manifestants, à un rejet du gouvernement de Justin Trudeau.
- Réunion de crise -
Après une journée de fermeture exceptionnelle due au contexte sécuritaire, le Parlement a repris samedi ses travaux autour de l'utilisation de la loi sur les mesures d'urgence décrétée par le Premier ministre canadien, qui a par ailleurs convoqué samedi une réunion de crise.
La chambre examine depuis jeudi la mise en œuvre de cette loi invoquée lundi par Justin Trudeau pour mettre un terme aux blocages "illégaux" en cours dans le pays.
C'est seulement la deuxième fois que cette disposition est utilisée en temps de paix, et elle est très contestée par l'opposition conservatrice.
Justin Trudeau a assuré que la loi ne serait pas utilisée pour envoyer l'armée contre les manifestants ou limiter la liberté d'expression.
Le but est simplement "de faire face à la menace actuelle et de maîtriser pleinement la situation", avait-il affirmé en fin de semaine.