Les services de sécurité du Burkina Faso ont publié, mardi 1er avril, une liste de 32 personnes « recherchées pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste », comprenant des chefs djihadistes mais aussi des journalistes et des lanceurs d’alerte...
En tête de liste, figure le chef du groupe djihadiste Ansaroul Islam (lié à Al-Qaida), Jafar Dicko. Agé de 50 ans, il est devenu la principale figure du djihadisme au Burkina Faso, après la mort en 2017 de son frère et fondateur du groupe, Malam Dicko. D’autres chefs djihadistes, Dicko Hamadoun, alias « Poulkotou », Bolly Oumarou Idrissa, alias « Oumi », ou encore Dicko Hamadou Abou, font partie de la liste.
Pour certains, leurs têtes avaient déjà été mises à prix en 2023 par les autorités burkinabées pour 175 millions de francs CFA (quelque 265 000 euros). Mais cette fois, aux côtés de ces djihadistes « activement recherchés », figurent également des journalistes comme Abdoulaye Barry ou Newton Ahmed Barry, par ailleurs ancien président de la commission électorale. Les services de sécurité burkinabés les avaient accusés en septembre 2024 de faire partie d’un projet de déstabilisation du régime, impliquant également des anciens militaires et des groupes djihadistes...
Cinq lanceurs d’alerte ou cyberactivistes, en exil hors du pays et très critiques envers la junte, sont également visés par l’avis de recherche...Leur inclusion sur cette liste donne du grain à moudre à ceux qui dénoncent la répression et l’étouffement croissants des voix critiques par la junte militaire. [Le Monde avec AFP]