Au lendemain des élections, bien avant les résultats provisoires, le tas de fous que recouvre notre nation s’est défoulé sur le Fouta. Jugeant son vote ethnique, beaucoup sont ceux qui se sont permis de bafouer cette belle terre sainte qui autrefois était mère de la démocratie. Lors des moments comme celui-ci, il est important de revisiter l’histoire et de répandre une vérité qui semble être perdue chez beaucoup de nos compatriotes.
1). Nous devons d'abords comprendre que le Fouta a expérimenté ses premières élections au 18e siècle dans l’actuelle ville de Thilogne (commune de Thilogne, département de Matam, région de Matam). C’est ce scrutin qui porta Thierno Souleymane Baal comme l'Imam du Fouta Toro. Donc en matière d'élection et de démocratie le Fouta, n’a aucune leçon à recevoir.
2). Il faut également signaler qu’il relève de la plus grande malhonnêteté intellectuelle de parler du Fouta quand il s’agit d'élection au Sénégal. Le Fouta n’est pas une région; en réalité le Fouta c’est de la région de Saint louis à la région de Kédougou en passant par Podor, Thilogne, Matam, Bakel, Dagana, Toubéré Bafal, Goudouri et j’en passe (à noter qu’autrefois le Fouta allait jusque dans la guinée en n’emportant une partie de la Mauritanie et une autre du Mali). Donc il est impossible de qualifier tous ces votes ethniques, ou régionalistes.
3). A ce mensonge vient s’ajouter la création d’un monde fictionnel qui présente cette diverse région du Sénégal [le Fouta] comme une région homogène. Le Fouta ne regorge pas que de Haal Pulaar comme veulent le faire croire ces fous ethnicistes qui installent le désordre chez nous! Dans le Fouta vous trouverez des villages entièrement Wolof a l’image de Séddo Sébé, de Liiw et j’en passe. Des villages comme Bokidiawé, Mboloyel et Goumal présentent la vraie image du fouta, un lieu où la cohésion sociale est réelle, dans ces villages comme parmi tant d’autres; Haal Pulaar, Soninké et Sarakolé vivent en parfaite harmonie.
4). Et enfin il faut dénoncer “le Jeux de Mots” auquel s’adonne certains politiques… le NEDDO KO BANDOUM a toujours été attribué aux Haal Pulaar mais pas pour les mêmes raisons que certains évoquent depuis un moment. Le NEDDO KO BANDOUM n’a rien d'ethnique, sinon comment expliquer que la majorité des boutiquiers dans les plus grandes villes du Fouta viennent des autres régions du pays et parle rarement le pulaar ? Allez dans les loumas de Diaobé, Orefonde, Galoya et autres, allez dans les boulangeries vous y verrez rarement des Halpoulars. Si le NEDDO KO BANDOUM était ethnique pourquoi ne se reflète-t-il pas dans le milieu commerce du Fouta, dans secteur du transport?
Personnellement, moi étant panafricain, je n’ai pas voté Macky, donc je ne saurai apporter une justification du “vote Foutanké”; mais au lieu de le qualifier d’ethnique, il serait préférable de procéder à une analyse politique.
Pendant que nous activistes et politiques critiquons les prix de plusieurs projets du gouvernement, il y a une partie du peuple qui, pour la première fois, a eu accès à l'électricité, une autre qui pour la première fois à goutter à l’eau potable. Nous autres “intellectuelles” analysons les contrats, les prix, pourquoi les marchés sont accordés à telle ou telle entreprise mais pour plusieurs de nos concitoyens (dont la majorité analphabète), ce qui compte c’est la survie et l'accès aux outils ordinaires. Alors, avant de stigmatiser une partie de la population, nous devons peut-être revoir notre manière de communiquer avec les populations!
Amadou Dieng
Chroniqueur Politique
1). Nous devons d'abords comprendre que le Fouta a expérimenté ses premières élections au 18e siècle dans l’actuelle ville de Thilogne (commune de Thilogne, département de Matam, région de Matam). C’est ce scrutin qui porta Thierno Souleymane Baal comme l'Imam du Fouta Toro. Donc en matière d'élection et de démocratie le Fouta, n’a aucune leçon à recevoir.
2). Il faut également signaler qu’il relève de la plus grande malhonnêteté intellectuelle de parler du Fouta quand il s’agit d'élection au Sénégal. Le Fouta n’est pas une région; en réalité le Fouta c’est de la région de Saint louis à la région de Kédougou en passant par Podor, Thilogne, Matam, Bakel, Dagana, Toubéré Bafal, Goudouri et j’en passe (à noter qu’autrefois le Fouta allait jusque dans la guinée en n’emportant une partie de la Mauritanie et une autre du Mali). Donc il est impossible de qualifier tous ces votes ethniques, ou régionalistes.
3). A ce mensonge vient s’ajouter la création d’un monde fictionnel qui présente cette diverse région du Sénégal [le Fouta] comme une région homogène. Le Fouta ne regorge pas que de Haal Pulaar comme veulent le faire croire ces fous ethnicistes qui installent le désordre chez nous! Dans le Fouta vous trouverez des villages entièrement Wolof a l’image de Séddo Sébé, de Liiw et j’en passe. Des villages comme Bokidiawé, Mboloyel et Goumal présentent la vraie image du fouta, un lieu où la cohésion sociale est réelle, dans ces villages comme parmi tant d’autres; Haal Pulaar, Soninké et Sarakolé vivent en parfaite harmonie.
4). Et enfin il faut dénoncer “le Jeux de Mots” auquel s’adonne certains politiques… le NEDDO KO BANDOUM a toujours été attribué aux Haal Pulaar mais pas pour les mêmes raisons que certains évoquent depuis un moment. Le NEDDO KO BANDOUM n’a rien d'ethnique, sinon comment expliquer que la majorité des boutiquiers dans les plus grandes villes du Fouta viennent des autres régions du pays et parle rarement le pulaar ? Allez dans les loumas de Diaobé, Orefonde, Galoya et autres, allez dans les boulangeries vous y verrez rarement des Halpoulars. Si le NEDDO KO BANDOUM était ethnique pourquoi ne se reflète-t-il pas dans le milieu commerce du Fouta, dans secteur du transport?
Personnellement, moi étant panafricain, je n’ai pas voté Macky, donc je ne saurai apporter une justification du “vote Foutanké”; mais au lieu de le qualifier d’ethnique, il serait préférable de procéder à une analyse politique.
Pendant que nous activistes et politiques critiquons les prix de plusieurs projets du gouvernement, il y a une partie du peuple qui, pour la première fois, a eu accès à l'électricité, une autre qui pour la première fois à goutter à l’eau potable. Nous autres “intellectuelles” analysons les contrats, les prix, pourquoi les marchés sont accordés à telle ou telle entreprise mais pour plusieurs de nos concitoyens (dont la majorité analphabète), ce qui compte c’est la survie et l'accès aux outils ordinaires. Alors, avant de stigmatiser une partie de la population, nous devons peut-être revoir notre manière de communiquer avec les populations!
Amadou Dieng
Chroniqueur Politique