A Taormina, joyau touristique de la Sicile, touristes et résidents observent avec perplexité, ou une franche hostilité, bulldozers et autres engins de chantier occupés à rénover à la hâte les rues, moins d'un mois avant un sommet du G7.
L'armée est déjà en position tout près du théâtre grec antique, qui surplombe la Méditerranée depuis plus de deux millénaires, prête à garantir la sécurité des chefs d’État et de gouvernement des pays membres du G7, dont le président américain Donald Trump, attendus à Taormina les 26 et 27 mai.
L’État italien, hôte de cette réunion, a déjà débloqué quelque 14 millions d'euros pour reboucher, entre autres, les trous de la rue principale de cette petite ville balnéaire, construite à flanc de montagne au-dessus de la Méditerranée, sur la côte orientale de la Sicile.
Mais ces travaux de rénovation sont loin de faire l'unanimité parmi les résidents de Taormina, dont la majorité vit du tourisme.
"On dirait que la ville vient d'être bombardée, c'est de la folie", explique ainsi à l'AFP Turi Siligato, 53 ans, propriétaire d'un restaurant, en désignant les gravats tout autour de lui et les trottoirs dont la rénovation a contraint plus d'un commerce à fermer ses portes.
"Les touristes qui voient ça ne reviendront jamais. C'est inimaginable de démarrer des travaux de cette ampleur alors que la saison touristique est déjà largement entamée", explique-t-il.
Et ceux qui ont inscrit l'antique cité à leur programme ont intérêt à se dépêcher. Taormina sera bouclée dès le 13 mai, avec accès interdit aux voitures et aux non résidents. Les habitants devront montrer patte blanche avant d'être escortés jusqu'à leur domicile.
"Le plus détesté"
Le maire de la ville, Eligio Giardina, reconnaît volontiers que l'accueil des chefs d’État et de gouvernement du G7, qui regroupe les États-Unis, le Japon, l'Allemagne, la France, la Grande-Bretagne, l'Italie et le Canada, n'a guère rencontré le soutien de ses administrés.
"Je suis sans doute l'homme le plus détesté de Taormina", a-t-il reconnu. "Mais, ajoute-t-il, une fois que ce sera terminé et que la colère sera tombée, les travaux réalisés seront toujours là".
Le théâtre grec antique a été nettoyé après 50 ans de négligence tandis que la route principale menant à Taormina est en travaux, notamment un viaduc dont le maire assure qu'il pouvait s'écrouler "à n'importe quel moment".
Et puis le G7 fera connaître Taormina dans le monde entier, ajoute son maire, qui hésite encore quant à savoir si ce sera pour le meilleur ou pour le pire. Avec un volcan en activité à proximité, entrée une nouvelle fois en éruption la semaine dernière, et des milliers de manifestants attendus, la partie est loin d'être gagnée.
"Taormina sera probablement la ville la plus sûre dans le monde, mais je suis plus inquiet pour les zones environnantes", explique-t-il.
Environ 10.000 membres des forces de sécurité sont attendus à Taormina et à Giardini Naxos, petite ville en contrebas où seront cantonnés les manifestants et la presse.
Les manifestations auront lieu pour "réclamer des droits en faveur des plus pauvres, défendre la paix et l'environnement", a assuré à l'AFP Anna Di Salvo, l'une des organisatrices de ces manifestations.
Pour certains chefs d’État ou de gouvernement, Donald Trump en tête mais aussi la Britannique Theresa May ou le(a) présidente(e) français(e), Taormina sera leur premier sommet international.
Mais selon Anna Di Salvo, "les manifestants ne croient guère que ces nouveaux visages puissent apporter un quelconque changement positif".
Pourtant, certains à Taormina s'efforcent de voir les choses du bon côté, à l'instar du glacier Fanaberia, qui a créé une "coupe Trump" aux couleurs des États-Unis, surmontée d'une pelure d'orange rappelant la coiffure du président américain.
"Les désavantages pour le tourisme sont énormes avec les paquebots qui ne s'arrêtent plus, les parkings fermés, mais il faut être positifs", assure, un brin désabusé, Paolo Ando, 59 ans, un des employés de Fanaberia. (AFP)
L'armée est déjà en position tout près du théâtre grec antique, qui surplombe la Méditerranée depuis plus de deux millénaires, prête à garantir la sécurité des chefs d’État et de gouvernement des pays membres du G7, dont le président américain Donald Trump, attendus à Taormina les 26 et 27 mai.
L’État italien, hôte de cette réunion, a déjà débloqué quelque 14 millions d'euros pour reboucher, entre autres, les trous de la rue principale de cette petite ville balnéaire, construite à flanc de montagne au-dessus de la Méditerranée, sur la côte orientale de la Sicile.
Mais ces travaux de rénovation sont loin de faire l'unanimité parmi les résidents de Taormina, dont la majorité vit du tourisme.
"On dirait que la ville vient d'être bombardée, c'est de la folie", explique ainsi à l'AFP Turi Siligato, 53 ans, propriétaire d'un restaurant, en désignant les gravats tout autour de lui et les trottoirs dont la rénovation a contraint plus d'un commerce à fermer ses portes.
"Les touristes qui voient ça ne reviendront jamais. C'est inimaginable de démarrer des travaux de cette ampleur alors que la saison touristique est déjà largement entamée", explique-t-il.
Et ceux qui ont inscrit l'antique cité à leur programme ont intérêt à se dépêcher. Taormina sera bouclée dès le 13 mai, avec accès interdit aux voitures et aux non résidents. Les habitants devront montrer patte blanche avant d'être escortés jusqu'à leur domicile.
"Le plus détesté"
Le maire de la ville, Eligio Giardina, reconnaît volontiers que l'accueil des chefs d’État et de gouvernement du G7, qui regroupe les États-Unis, le Japon, l'Allemagne, la France, la Grande-Bretagne, l'Italie et le Canada, n'a guère rencontré le soutien de ses administrés.
"Je suis sans doute l'homme le plus détesté de Taormina", a-t-il reconnu. "Mais, ajoute-t-il, une fois que ce sera terminé et que la colère sera tombée, les travaux réalisés seront toujours là".
Le théâtre grec antique a été nettoyé après 50 ans de négligence tandis que la route principale menant à Taormina est en travaux, notamment un viaduc dont le maire assure qu'il pouvait s'écrouler "à n'importe quel moment".
Et puis le G7 fera connaître Taormina dans le monde entier, ajoute son maire, qui hésite encore quant à savoir si ce sera pour le meilleur ou pour le pire. Avec un volcan en activité à proximité, entrée une nouvelle fois en éruption la semaine dernière, et des milliers de manifestants attendus, la partie est loin d'être gagnée.
"Taormina sera probablement la ville la plus sûre dans le monde, mais je suis plus inquiet pour les zones environnantes", explique-t-il.
Environ 10.000 membres des forces de sécurité sont attendus à Taormina et à Giardini Naxos, petite ville en contrebas où seront cantonnés les manifestants et la presse.
Les manifestations auront lieu pour "réclamer des droits en faveur des plus pauvres, défendre la paix et l'environnement", a assuré à l'AFP Anna Di Salvo, l'une des organisatrices de ces manifestations.
Pour certains chefs d’État ou de gouvernement, Donald Trump en tête mais aussi la Britannique Theresa May ou le(a) présidente(e) français(e), Taormina sera leur premier sommet international.
Mais selon Anna Di Salvo, "les manifestants ne croient guère que ces nouveaux visages puissent apporter un quelconque changement positif".
Pourtant, certains à Taormina s'efforcent de voir les choses du bon côté, à l'instar du glacier Fanaberia, qui a créé une "coupe Trump" aux couleurs des États-Unis, surmontée d'une pelure d'orange rappelant la coiffure du président américain.
"Les désavantages pour le tourisme sont énormes avec les paquebots qui ne s'arrêtent plus, les parkings fermés, mais il faut être positifs", assure, un brin désabusé, Paolo Ando, 59 ans, un des employés de Fanaberia. (AFP)