Il commençait à durer un peu trop dans son exil de Dakar, de l’avis de plusieurs observateurs et de bon nombre de ses compatriotes. Pour Adama Barrow, les choses sérieuses avaient certes déjà commencé, mais elles le seront encore plus après son retour à Banjul, prévu ce jeudi après-midi selon des sources officielles gambiennes et sénégalaises.
Le président élu de Gambie à l’élection présidentielle du 1er décembre 2016 va donc prendre effectivement fonction et entrer dans ses nouveaux habits, exactement une semaine après sa prestation de serment inédite effectuée à l’ambassade gambienne à Dakar. Il arrivera dans une capitale qui avait commencé à être « nettoyée » de toutes menaces potentielles pouvant émaner de partisans de l’ex-chef d’Etat Yahya Jammeh, contraint à l’exil en Guinée Equatoriale par les forces coalisées de la Cedeao.
En Gambie même, l’état d’urgence qui avait été proclamé par Jammeh avant sa chute a été levé hier par l’assemblée nationale à l’unanimité des députés. Auparavant, le président Barrow avait nommé sa vice-présidente, en la personne de Mme Fatoumata Jallow-Tanbajang. Un choix qui semble faire l’unanimité pour le moment.
Les dossiers qui vont être sur la table du président Barrow sont tous jugés urgents. La sécurité intérieure, principal souci des autorités gambiennes, va rester une prérogative de taille assurée par les émissaires politiques et militaires de la Cedeao. Mais ceux-ci devront également soutenir le nouveau pouvoir dans la nécessité de remettre l’administration et les institutions en état de fonctionnement. En même temps, la réconciliation nationale reste un défi de taille qui ne saurait attendre au regard de la mainmise que Jammeh et ses instruments sécuritaires ont exercée sur le pays tout entier.
L’autre impératif attendu par les Gambiens et la Cedeao, c’est la formation du premier gouvernement Barrow. Mais selon des sources officielles, cette étape pourrait prendre un peu plus de temps que prévu.
Pays de 2 millions de personnes considéré comme pauvre par les institutions internationales, la Gambie est classée 188e sur les 175 pays retenus par le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) au titre de l’Indice de développement humain (IDH). Son économie est plutôt sommaire avec une source principale de devises : le bois. Son Pib par habitant tourne autour de 440 dollars.
Les observateurs sont unanimes là-dessus : un travail colossal attend le nouveau président, à tous les niveaux. Sous cet angle, on ne voit donc pas le président Adama Barrow prolonger à Banjul le genre d’idylle inauguré à Dakar avec les artistes sénégalais dont un certain nombre était des soutiens inconditionnels de Yahya Jammeh, pour ne pas dire des intimes… (M. Dieng)
Le président élu de Gambie à l’élection présidentielle du 1er décembre 2016 va donc prendre effectivement fonction et entrer dans ses nouveaux habits, exactement une semaine après sa prestation de serment inédite effectuée à l’ambassade gambienne à Dakar. Il arrivera dans une capitale qui avait commencé à être « nettoyée » de toutes menaces potentielles pouvant émaner de partisans de l’ex-chef d’Etat Yahya Jammeh, contraint à l’exil en Guinée Equatoriale par les forces coalisées de la Cedeao.
En Gambie même, l’état d’urgence qui avait été proclamé par Jammeh avant sa chute a été levé hier par l’assemblée nationale à l’unanimité des députés. Auparavant, le président Barrow avait nommé sa vice-présidente, en la personne de Mme Fatoumata Jallow-Tanbajang. Un choix qui semble faire l’unanimité pour le moment.
Les dossiers qui vont être sur la table du président Barrow sont tous jugés urgents. La sécurité intérieure, principal souci des autorités gambiennes, va rester une prérogative de taille assurée par les émissaires politiques et militaires de la Cedeao. Mais ceux-ci devront également soutenir le nouveau pouvoir dans la nécessité de remettre l’administration et les institutions en état de fonctionnement. En même temps, la réconciliation nationale reste un défi de taille qui ne saurait attendre au regard de la mainmise que Jammeh et ses instruments sécuritaires ont exercée sur le pays tout entier.
L’autre impératif attendu par les Gambiens et la Cedeao, c’est la formation du premier gouvernement Barrow. Mais selon des sources officielles, cette étape pourrait prendre un peu plus de temps que prévu.
Pays de 2 millions de personnes considéré comme pauvre par les institutions internationales, la Gambie est classée 188e sur les 175 pays retenus par le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) au titre de l’Indice de développement humain (IDH). Son économie est plutôt sommaire avec une source principale de devises : le bois. Son Pib par habitant tourne autour de 440 dollars.
Les observateurs sont unanimes là-dessus : un travail colossal attend le nouveau président, à tous les niveaux. Sous cet angle, on ne voit donc pas le président Adama Barrow prolonger à Banjul le genre d’idylle inauguré à Dakar avec les artistes sénégalais dont un certain nombre était des soutiens inconditionnels de Yahya Jammeh, pour ne pas dire des intimes… (M. Dieng)