Le premier ministre soudanais Abdallah Hamdok a dévoilé lundi soir un nouveau gouvernement comprenant sept ministres issus de groupes rebelles actifs sous l’ancien régime, comme prévu par l’accord de paix signé en octobre.
« Nous sommes parvenus à un consensus pour vingt-cinq ministères et nous avons reporté l’annonce concernant le ministre de l’Éducation dans l’attente de consultations supplémentaires », a expliqué M. Hamdok lors d’une conférence de presse.
« Cette formation vise à éviter l’effondrement du pays […] Nous savons qu’il y aura des défis, mais nous sommes certains que nous pourrons avancer », a-t-il relevé, précisant que le nouveau gouvernement comptait se concentrer sur la remise en état de l’économie.
Chef du gouvernement de transition mis en place après la chute de l’autocrate Omar el-Béchir, destitué par l’armée en avril 2019 sous la pression d’un soulèvement populaire, M. Hamdok avait dissous son cabinet tard dimanche soir pour en former un nouveau plus inclusif.
Des rebelles ont sévi au Soudan pendant le régime de Béchir — au pouvoir pendant trente ans — contre ce qu’ils estimaient être la marginalisation de leurs régions.
Le gouvernement de transition et le Front révolutionnaire soudanais (FRS), coalition de cinq groupes rebelles et quatre mouvements politiques, ont signé un accord de paix en octobre. M. Hamdok tente toujours de convaincre les deux derniers groupes rebelles à discuter de paix.
Trois représentants des anciens groupes armés rebelles ont été nommés la semaine dernière au Conseil de souveraineté, chargé de piloter la transition politique dans le pays.
Le nouveau gouvernement comprend notamment Gibril Ibrahim, ancien chef rebelle du Mouvement pour la Justice et l’Égalité, qui devient ministre des Finances.
Piliers de paix
Mariam al-Sadeq al-Mahdi, fille du dernier premier ministre élu démocratiquement du Soudan et qui a été renversé par le coup d’État de Béchir en 1989, obtient le portefeuille des Affaires étrangères.
Outre les sept ministres issus de groupes rebelles, deux proviennent de l’armée et les dix-sept autres de la mouvance des Forces pour la liberté et le changement (ALC), moteur de la révolution populaire.
M. Hamdok a assuré que ce gouvernement poursuivrait la mise en œuvre des autres piliers prévus dans l’accord de paix, en particulier celle d’un Parlement de transition d’ici le 25 février.
Le nouveau gouvernement va prendre ses fonctions dans un contexte de crise économique aiguë, de tensions avec le voisin éthiopien et de récentes violences ethniques dans la région du Darfour.
Des heurts sanglants entre tribus arabes et non arabes ont éclaté en janvier dans les États du Darfour-Sud et du Darfour-Ouest, faisant environ 250 morts.
L’économie a été laminée sous M. Béchir par des décennies de sanctions américaines, de mauvaise gouvernance et de conflits armés.
L’inflation galopante, le faible niveau de réserves de devises et un marché noir florissant figurent parmi les défis les plus urgents.
Plusieurs régions y compris Khartoum ont connu ces dernières semaines des manifestations dénonçant l’état désastreux de l’économie.
Sur le front diplomatique, les relations avec l’Éthiopie ont été émaillées de tensions autour de la région frontalière d’El-Fashaga, où des cultivateurs éthiopiens se sont installés sur des terres revendiquées par Khartoum.
Ces tensions interviennent à un moment délicat pour les relations entre les deux pays qui tentent, avec l’Égypte, de parvenir à un accord sur la construction controversée en Éthiopie du grand barrage de la Renaissance sur le Nil bleu. (AFP)
« Nous sommes parvenus à un consensus pour vingt-cinq ministères et nous avons reporté l’annonce concernant le ministre de l’Éducation dans l’attente de consultations supplémentaires », a expliqué M. Hamdok lors d’une conférence de presse.
« Cette formation vise à éviter l’effondrement du pays […] Nous savons qu’il y aura des défis, mais nous sommes certains que nous pourrons avancer », a-t-il relevé, précisant que le nouveau gouvernement comptait se concentrer sur la remise en état de l’économie.
Chef du gouvernement de transition mis en place après la chute de l’autocrate Omar el-Béchir, destitué par l’armée en avril 2019 sous la pression d’un soulèvement populaire, M. Hamdok avait dissous son cabinet tard dimanche soir pour en former un nouveau plus inclusif.
Des rebelles ont sévi au Soudan pendant le régime de Béchir — au pouvoir pendant trente ans — contre ce qu’ils estimaient être la marginalisation de leurs régions.
Le gouvernement de transition et le Front révolutionnaire soudanais (FRS), coalition de cinq groupes rebelles et quatre mouvements politiques, ont signé un accord de paix en octobre. M. Hamdok tente toujours de convaincre les deux derniers groupes rebelles à discuter de paix.
Trois représentants des anciens groupes armés rebelles ont été nommés la semaine dernière au Conseil de souveraineté, chargé de piloter la transition politique dans le pays.
Le nouveau gouvernement comprend notamment Gibril Ibrahim, ancien chef rebelle du Mouvement pour la Justice et l’Égalité, qui devient ministre des Finances.
Piliers de paix
Mariam al-Sadeq al-Mahdi, fille du dernier premier ministre élu démocratiquement du Soudan et qui a été renversé par le coup d’État de Béchir en 1989, obtient le portefeuille des Affaires étrangères.
Outre les sept ministres issus de groupes rebelles, deux proviennent de l’armée et les dix-sept autres de la mouvance des Forces pour la liberté et le changement (ALC), moteur de la révolution populaire.
M. Hamdok a assuré que ce gouvernement poursuivrait la mise en œuvre des autres piliers prévus dans l’accord de paix, en particulier celle d’un Parlement de transition d’ici le 25 février.
Le nouveau gouvernement va prendre ses fonctions dans un contexte de crise économique aiguë, de tensions avec le voisin éthiopien et de récentes violences ethniques dans la région du Darfour.
Des heurts sanglants entre tribus arabes et non arabes ont éclaté en janvier dans les États du Darfour-Sud et du Darfour-Ouest, faisant environ 250 morts.
L’économie a été laminée sous M. Béchir par des décennies de sanctions américaines, de mauvaise gouvernance et de conflits armés.
L’inflation galopante, le faible niveau de réserves de devises et un marché noir florissant figurent parmi les défis les plus urgents.
Plusieurs régions y compris Khartoum ont connu ces dernières semaines des manifestations dénonçant l’état désastreux de l’économie.
Sur le front diplomatique, les relations avec l’Éthiopie ont été émaillées de tensions autour de la région frontalière d’El-Fashaga, où des cultivateurs éthiopiens se sont installés sur des terres revendiquées par Khartoum.
Ces tensions interviennent à un moment délicat pour les relations entre les deux pays qui tentent, avec l’Égypte, de parvenir à un accord sur la construction controversée en Éthiopie du grand barrage de la Renaissance sur le Nil bleu. (AFP)