Le corps d’une cinquième victime de la tempête Boris en Autriche a été retrouvé mardi dans sa maison inondée, a annoncé la police, portant à cinq le nombre des victimes dans ce pays pour un total de 19 en Europe.
Une « femme de 81 ans » a perdu la vie, a indiqué à l’AFP un porte-parole de la police de Basse-Autriche.
Un pompier avait également trouvé la mort dimanche et lundi, la mort de trois hommes, respectivement âgés de 40-50 ans, de 70 et 80 ans, avait été annoncée.
La tempête Boris a tué au moins 19 personnes en Europe centrale et orientale : en plus des cinq victimes en Autriche, la Roumanie a recensé sept morts à ce stade, la Pologne quatre et la République tchèque trois ainsi que huit disparus.
Si la situation météorologique semble s’améliorer en plusieurs endroits, les sols restent saturés et les rivières sortent de leur lit, ce qui amène les autorités à réclamer des populations qu’elles conservent la plus grande prudence.
En Autriche, 26 villages sont toujours coupés du monde extérieur et alors que le soleil revient, « on découvre l’ampleur de la catastrophe », selon la gouverneure régionale Johanna Mikl-Leitner.
Au total, 33 000 interventions ont eu lieu depuis le début des pluies torrentielles et forts vents vendredi.
À Vienne, quatre lignes du métro restent partiellement fermées, comme l’ensemble des parcs de la ville en raison des possibles chutes d’arbres.
En République tchèque, un peu plus de 60 000 foyers sont encore privés d’électricité, principalement dans le nord-est. Le plus grand bassin de rétention du pays, l’étang Rozmberk (Sud), inonde ses berges.
Cette crue s’annonce comme la pire qu’ait connue la région depuis les inondations de 2002 qui avaient frappé Prague, Dresde ou Vienne, selon les experts.
Des études visant à déterminer si elle est liée au changement climatique sont attendues dans les prochains mois, a précisé mardi la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), dont les équipes se sont mobilisées sur le terrain ces derniers jours.
Mais « quand on regarde de près, on voit que ce genre d’événements a augmenté ces dernières années [...] dans une Europe qui s’est réchauffée à un rythme bien plus élevé que le reste du monde », a expliqué Andreas von Weissenberg, responsable régional des catastrophes, du climat et des crises, lors du point de presse régulier de l’ONU.
« Ces inondations ont été qualifiées d’historiques, et c’est vrai, mais le changement climatique bouscule les choses, et bientôt nous parlerons peut-être d’une cadence annuelle », a-t-il prévenu, appelant à consacrer davantage de fonds à lutter contre le changement climatique. [AFP]