Le bilan d'une tuerie dimanche dans un village dogon du centre du Mali a été ramené d'une centaine de morts à 35, dont 24 enfants, a annoncé mercredi le gouvernement. Parallèlement, une nouvelle attaque a fait au moins deux tués, selon des sources concordantes.
Après la tuerie de dimanche dans le village de Sobane Da, près de Bandiagara, six personnes «ont été interpellées suite à des contrôles de routine», dont deux par la mission de l'ONU au Mali (MINUSMA), a indiqué mercredi le gouvernement dans un communiqué, sans autre précision.
Pour expliquer le bilan précédent de 95 morts, le gouvernement indique que le chef du village de Sobane «a témoigné que cela correspondait aux morts et disparus combinés. Il ressort des premières investigations menées sur le terrain qu'une centaine de femmes se seraient aussi réfugiées dans le village de Koundo».
Gouverneur révoqué
«Tirant les leçons de ce drame», le gouvernement malien a décidé de révoquer le gouverneur de la région de Mopti et décrété trois jours de deuil à compter de jeudi, lors du conseil des ministres.
Plus au sud, dans le secteur de Bankass, au moins deux civils ont été tués et d'autres blessés lors d'une attaque armée contre des villages dogons, selon un élu local et une source de sécurité malienne.
«Au moins deux civils ont été tués ce mercredi dans les villages d'Ogoboro et Nompéré Bomba, dans la commune rurale de Tori», a déclaré Cheick Harouna Sankaré, le maire de la localité proche de Ouenkoro, faisant état de plusieurs blessés et d'une «vive tension».
L'information a été confirmée par la source de sécurité. «Il y a une tension dans la zone, mais l'armée a reçu des consignes fermes pour assurer la sécurité des populations et pour arrêter les fauteurs de troubles», a affirmé cette source.
Eviter les représailles
Le gouvernement exhorte les habitants «à ne pas tomber dans le piège de l'amalgame et de la vindicte», en allusion à de possibles représailles. Plusieurs villageois ont imputé l'attaque de Sobane, qui n'a pas été revendiquée, à des Peuls venus de localités voisines et soupçonnés d'appartenir à des groupes de djihadistes.
Depuis l'apparition en 2015 dans le centre du Mali du groupe djihadiste du prédicateur Amadou Koufa, recrutant prioritairement parmi les Peuls, traditionnellement éleveurs, les affrontements se multiplient entre cette communauté et les ethnies bambara et dogon, pratiquant essentiellement l'agriculture, qui ont créé leurs «groupes d'autodéfense».
Ces violences ont culminé le 23 mars avec le massacre à Ogossagou, près de la frontière burkinabaise, de quelque 160 villageois peuls, attribué à des chasseurs dogons. (ats/nxp)
Après la tuerie de dimanche dans le village de Sobane Da, près de Bandiagara, six personnes «ont été interpellées suite à des contrôles de routine», dont deux par la mission de l'ONU au Mali (MINUSMA), a indiqué mercredi le gouvernement dans un communiqué, sans autre précision.
Pour expliquer le bilan précédent de 95 morts, le gouvernement indique que le chef du village de Sobane «a témoigné que cela correspondait aux morts et disparus combinés. Il ressort des premières investigations menées sur le terrain qu'une centaine de femmes se seraient aussi réfugiées dans le village de Koundo».
Gouverneur révoqué
«Tirant les leçons de ce drame», le gouvernement malien a décidé de révoquer le gouverneur de la région de Mopti et décrété trois jours de deuil à compter de jeudi, lors du conseil des ministres.
Plus au sud, dans le secteur de Bankass, au moins deux civils ont été tués et d'autres blessés lors d'une attaque armée contre des villages dogons, selon un élu local et une source de sécurité malienne.
«Au moins deux civils ont été tués ce mercredi dans les villages d'Ogoboro et Nompéré Bomba, dans la commune rurale de Tori», a déclaré Cheick Harouna Sankaré, le maire de la localité proche de Ouenkoro, faisant état de plusieurs blessés et d'une «vive tension».
L'information a été confirmée par la source de sécurité. «Il y a une tension dans la zone, mais l'armée a reçu des consignes fermes pour assurer la sécurité des populations et pour arrêter les fauteurs de troubles», a affirmé cette source.
Eviter les représailles
Le gouvernement exhorte les habitants «à ne pas tomber dans le piège de l'amalgame et de la vindicte», en allusion à de possibles représailles. Plusieurs villageois ont imputé l'attaque de Sobane, qui n'a pas été revendiquée, à des Peuls venus de localités voisines et soupçonnés d'appartenir à des groupes de djihadistes.
Depuis l'apparition en 2015 dans le centre du Mali du groupe djihadiste du prédicateur Amadou Koufa, recrutant prioritairement parmi les Peuls, traditionnellement éleveurs, les affrontements se multiplient entre cette communauté et les ethnies bambara et dogon, pratiquant essentiellement l'agriculture, qui ont créé leurs «groupes d'autodéfense».
Ces violences ont culminé le 23 mars avec le massacre à Ogossagou, près de la frontière burkinabaise, de quelque 160 villageois peuls, attribué à des chasseurs dogons. (ats/nxp)