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Le débat sur la dette et le parler-vrai. La ligne de fracture se dessine (Par Mamadou Diop Decroix, Secrétaire Général de Ànd-jëf/Pads)

Mercredi 2 Octobre 2024

Mamadou Diop Decroix
Mamadou Diop Decroix

Le débat sur la dette est inévitable parce que tout le monde la paye ; donc chacun a le droit de savoir et d’en parler. À mon avis, le cœur de l'exercice auquel le gouvernement s’est prêté le 26 septembre dernier n’est pas sur les chiffres si importants soient-ils, si significatifs soient-ils mais sur la nouvelle posture de transparence qui est affichée. 

 

Le sceau nouveau sous lequel les nouvelles autorités semblent vouloir entretenir des relations non seulement avec les institutions de Bretton Woods, avec les partenaires techniques et financiers (PTF) mais d’abord et avant tout avec le peuple Sénégalais, me semble être le sceau de la vérité c’est-à-dire du courage en politique, le sceau de l’éthique de gestion. Pour certains il ne fallait pas révéler les résultats du travail d’audit au motif que cela ferait fuir les investisseurs. 

 

Au fond qu’est-ce que nous voulons ? Depuis le premier PAS (plan d’ajustement structurel) de 1979 sous le Premier Ministre Abdou Diouf, toutes les générations d’opposants ont accusé leurs adversaires du gouvernement de fournir à l’opinion publique, au Fmi et à la Banque mondiale de faux chiffres. La particularité ici est que des chiffres sont publiés et sont appelés à servir de référentiel pour la suite des orientations et actions de l’État. Je considère que c’est extrêmement courageux et c’est la seule voie pour se faire respecter. Croire que le pays va se transformer au bénéfice de ses citoyens sur la base du faux serait, pour les nouvelles autorités, une manière de capituler, de renoncer à toute ambition de changer positivement les choses. 

 

Contrairement à ce qu’on annonce ici et là, aucun partenaire économique et financier ne partira du Sénégal du fait du discours de vérité du gouvernement sauf si le Sénégal le décide souverainement. Tous les observateurs avertis du rapport de forces actuel dans le monde le savent. Les politiques du FMI et de la Banque mondiale ont toujours été critiquées depuis les années 80, à juste titre, par les Africains au motif que leur seul objectif est de leur soustraire des ressources pour payer des dettes qui n’ont pas toujours servi les peuples qui pourtant les remboursent. Ces institutions ne se sont pas invitées ici. C’est l’irresponsabilité des gouvernants africains y compris au Sénégal, vassalisés par les puissances extra africaines  qui a mis nos pays à genoux. Ces institutions ne nous apprennent rien que nous ne sachions déjà en termes de gestion vertueuse. Si la Transparence et le parler-vrai sont synonymes de défaillances graves chez ceux qui dirigent l’État, alors il ne reste plus qu’à rompre les rangs car tout est définitivement perdu. Mais heureusement que ce n’est pas le cas. 

 

Je perçois dans la démarche du gouvernement une manière de prendre date. Nous ne pouvons nous en sortir en continuant notre train-train habituel. Notre pays n’est pas en guerre mais les maux dont il souffre ne sont pas différents de ceux des pays en guerre. La faim et la malnutrition à longueur d’année, tomber malade sans pouvoir se soigner pour des millions de personnes, le chômage et les hécatombes qui en sont la  conséquence sur les océans etc. 

 

Lorsque la France a été occupée par l’Allemagne en 1940 avec 100.000 morts en un mois et 8.000.000 de déplacés, l’Angleterre s’est retrouvée seule face à Hitler. Winston Churchill, alors Premier Ministre britannique dans un discours historique eut ses propos qui détonnent encore dans les oreilles des historiens. :

« Je dis que c'est faire la guerre par terre, par mer et par air. Faire la guerre de toutes nos forces et de toute la force que Dieu nous a donnée, et faire la guerre à une monstrueuse tyrannie jamais surpassée dans le sombre et lamentable catalogue du crime humain. C'est notre politique… Je n'ai à offrir que du sang, du labeur, des larmes et de la sueur » (Je souligne ce passage). 

 

Que je sache, Bassirou Diomaye et Ousmane Sonko n’offrent ni sang ni larmes parce que notre pays n’est pas dans une guerre chaude contre un ennemi comme l’était l’Angleterre face à l’Allemagne nazie, mais ils ont sûrement du labeur et de la sueur à offrir. 

 

Le discours de vérité du 26 septembre 2024 du Premier Ministre sur la situation réelle du pays est salutaire à tous égards parce qu’annonciateur de nouvelles postures partout et par tous, à l’interne comme avec l’extérieur. J’espère qu’il y en aura bien d’autres pour fonder et porter la seule praxis capable de nous sortir du marais où nous pataugeons depuis si longtemps

Notre espoir est dans ce cap. 

 

Ce 02 octobre 2024

 
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1.Posté par Me François JURAIN le 03/10/2024 15:55
LE JOUR OU L'AFRIQUE SE REVEILLERA... Les anciens de mon âge se souviennent de ce livre prémonitoire, dans les années 70 (de mémoire) du ministre Alain PEYREFITTE: « Le jour ou la chine se réveillera"...En fait, pour bien comprendre le sort qui a été réservé à l'Afrique, il faut remonter aux accords de Yalta, au sortir de la deuxième guerre mondiale. En février 45. S'étaient réunis, l’Angleterre, représentée par un Winston Churchill plus préoccupé par ses cigares et l'image qu'il pourrait laisser à la postérité, STALINE, représentant l’URSS, préoccupé lui aussi par son image alors qu'il savait très bien au fond de lui-même que ses agissements, en comparaison, faisaient de Hitler un petit garçon au sortir de sa première communion, Franklin ROOSEVELT, pour les Etats-Unis, malade, et qui n'avait qu'une obsession, rentrer chez lui. N'était pas présent, et c'est quand même un comble, le général de GAULLE pour la France, dont tout le monde se méfiait, sans doute pour sa droiture et son intransigeance, mais passons. Et c’est ce joyeux trio -si l'on peut dire- qui a décidé ce que serait dorénavant le monde. La version officielle, c'est bien sur, la création de l'ONU, la démilitarisation de l'Allemagne, j'en passe et des meilleures (surtout des moins bonnes). Mais, derrières ces "louables intentions", se cachaient évidemment les intérêts pécuniaires de chaque Etat, de chaque continent. Et il y a une règle, qu'il ne faut jamais perdre de vue lorsque l'on parle argent: pour faire des riches, il faut des pauvres, et c'est sur le dos des pauvres que se bâtissent les fortunes des riches. Donc, à nous, les continents dit "civilisés", la richesse, à eux la pauvreté, d’autant qu'il y sont habitués, cela fait des siècles qu'ils sont pauvres…Je veux parler du continent africain, et de la population africaine.

Sauf que...Si le continent Africain, qui a été colonisé dans sa majeure partie pendant des siècles et des siècles, maintenu volontairement dans I'inalphabétisation la plus totale, il n'en restait pas moins le continent le plus riche de la planète, par ses ressources naturelles, et minières, regorgeant de produits indispensable au développement du reste du monde, et surtout au développement de la richesse du reste du monde, dit "civilisé"...Il ne fallait surtout pas déroger aux fameux accords de Yalta, entrainant le partage du monde...Entre gens dits "civilisés"!

Petit hic, ce sont les indépendances. Au fil du temps, chaque pays a revendiqué et obtenu, souvent aux prix de larmes et du sang, son indépendance. Et nombreux sont ceux, qui, à l'instar du Sénégal, ont compris deux choses: un cerveau, qu'il soit noir ou blanc, reste un cerveau, capable d'intelligence, de savoir, pour peu qu'on l'alimente, et le carburant d'un cerveau, c'est le développement de l'intelligence par l'instruction et l'éducation. Et pour parvenir à ce résultat, il fallait créer des écoles, des universités, des échanges interculturels avec les autres pays dits "développés", afin de parfaire les connaissances des Africains, de manière à les élever au même niveau. Ce qui fut fait, et à mon avis, bien fait.

Rajouter à cela, ce qui n’était pas prévu au programme, le développement des réseaux sociaux: un jeune du village le plus reculé du Sénégal (je n’en citerai aucun, par ignorance, ce qui sonne un démenti cinglant à ceux qui disent de moi que je suis plus Sénégalais qu'un Sénégalais!) sait, en un clic de souris où d'un doigt sur son téléphone, comment vivent les jeunes de son âge, en France, aux Etats-Unis ou ailleurs. Ils peuvent même échanger des photos, des commentaires des vidéos... Et le jeune sénégalais qui n'est pas plus bête qu'un autre, se dit: "attends, moi j'habite dans le continent le plus riche de la planète, le monde entier vient se servir chez moi, je travaille dur, et je n'ai même pas une pièce de cent francs, dans ma poche, pour offrir un café à ma copine, alors que partout ailleurs, ils peuvent inviter leur copine dans un restaurant, faire des projets d'avenir, prendre un appartement ensemble, etc. Là, il y a maldonne!"

Et que se passe-t-il: eh bien, tous ces jeunes, et même les moins jeunes, se révoltent, et ils ont entièrement raison, car, à ma connaissance, il n'y a aucune loi, aucun décret, imposant à l'Afrique de rester dans la pauvreté, tout en laissant les autres puissances étrangères venir piller ses ressources naturelles.

Donc, et c'est heureux, enfin L'AFRIQUE SE RÉVEILLE! Demain, et j'en reste persuadé, l'AFRIQUE sera le continent de l'avenir, et n'aura plus rien à envier aux autres continents. Enfin, les Africains auront la vie et la place qu'ils méritent, empreints de fierté et de dignité. Le chemin est encore long, et semé d'embuches. Monsieur le Premier Ministre SONKO est un des maillons de cette chaine, qui mènera non seulement le pays, mais le continent, à cette reconnaissance sur l’échiquier mondial, et enfin, l'Afrique toute entière.

Cela passe évidemment par l’éradication de tous ces Présidents félons, traitres à leur nation, qui sont, avec l'aide du reste du monde souhaitant que rien ne change, à la tête du pays, pour se servir, et non servir. C'est pourquoi, ici, au SENEGAL, le peuple sénégalais aurait intérêt à bien comprendre la mission que s’est fixé le tandem SONKO-FAYE: cela va dans le bon sens, dans le sens de l'histoire, l'histoire du Sénégal, l'histoire de l'Afrique en général. On peut émettre des réserves sur la méthode, et je suis parfois de ceux-là, mais au final, seule la victoire est jolie. Et la victoire, c'est un Sénégal débarrassé de tous ses prédateurs, c'est une Afrique reconnue et respectée, c'est un peuple africain fier d'être africain, reconnu et respecté dans le monde entier.

Oui, seule la victoire est belle, et victoire il y aura, j'en suis sûr, et elle sera jolie. J’en suis persuadé.
Me François JURAIN

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